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La CEAF a fêté ses vingt ans

ceaf, ecoc, églises d'immigration, églises de migrants, Majagira Bulangalire, marie-françoise lubethAvec l'ECOC (Entente et Coordination des Oeuvres Chrétiennes), la CEAF (Communauté des Eglises d'Expression Africaines de France) constitue la principale union d'Eglises évangéliques francophones d'expression africaine en France.

Aussi n'est-il pas superflu, du point de vue de l'information laïque et religieuse, de souligner que la CEAF a fêté samedi, en grande pompe, ses "20 ans" d'existence (en réalité, un peu plus).  

Les débuts de la CEAF, où a notamment travaillé Marie-Françoise Lubeth, déjà mentionnée dans ce blog, remontent en réalité à 1988, avec une institutionnalisation officielle en 1990, soit il y a 21 ans.

 

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Depuis, la CEAF s'est assez régulièrement développée, avec l'apport majeur, dernièrement, d'une megachurch multilculturelle parisienne, l'Eglise de Paris Centre Chrétien (PCC), conduite par Selvaraj et Dorothée Rajiah (ci-contre)

Cette union d'Eglise témoigne, avec d'autres, du mouvement de fond représenté par l'inscription durable, dans le paysage religieux, d'un vaste protestantisme francophone issu de l'immigration, creuset de créolisation, d'intégration, d'innovation liturgique.... et parfois aussi de dérives (d'où des efforts de régulation comme ceux de la CEAF ou de l'ECOC). 

 

ceaf,ecoc,culte concert,paris centre chrétien, selvaraj rajiah, dorothee rajiah,églises d'immigration,églises de migrants,majagira bulangalire,marie-françoise lubethMajagira Bulangalire, inamovible responsable de la CEAF (ci contre), soulignait notamment ceci, dans son courrier d'invitation à la manifestation anniversaire: 

"La question de l’expression religieuse des communautés issues de l’immigration, comme celles issues des zones rurales qui s’installaient dans les banlieues, étaient considérées soit comme un exotisme amusant ou alors comme des expressions des religiosités populaires dangereuses. Nul ne pouvait imaginer qu’il se créait alors un véritable saisissement de la foi chrétienne répondant aux aspirations tant culturelles que spirituelles adaptées à la culture naissante du IIIème millénaire"

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Le poster présentant la manifestation anniversaire (ci-dessus) propose, significativement, un "culte concert", forme de socialisation cultuelle typique des Eglises d'expression africaine, où l'ardeur à chanter renvoie plus à celle des huguenots du XVIe siècle qui clamaient les Psaumes à tue-tête, qu'à celle de la plupart des protestants réformés d'aujourd'hui... (que ces derniers m'excusent si je les heurte dans leur sensibilité).

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