Il n'aura pas échappé aux lecteurs de ce blog l'abondance des commentaires qui a fait suite à la publication d'une note sur le Centre Missionnaire Evangélique de Bretagne, le mercredi 9 novembre 2011.
Rédigée à la suite d'un envoi significatif de documents par Franck Keller (membre du CMEB), cette note a suscité une émotion bien plus grande que je ne l'imaginais, et invite, six jours plus tard, à trois remarques complémentaires.
1/ Réactions multipolaires
L'examen de la diversité d'origine des réactions publiées sur le blog depuis seulement 6 jours (55 réactions à dater de ce 15 novembre 2011 au matin) apporte une démonstration irréfutable d'une protestation multipolaire.
Elle est en provenance d'une trentaine de foyers différents composés pour la plupart d'ex-membres de la communauté carhaisienne.
On notera que toutes les réactions (qui demandent un travail de tri) ne sont pas "à charge": une petite minorité de réactions postées sur le site défendent aussi le Centre Missionnaire, ses responsables et ses pratiques; mais une très forte majorité témoigne d'une défiance, et parfois d'une rancoeur, qui renvoient à un ensemble de souffrances exprimées par une trentaine de foyers.
C'est l'étude, non seulement de l'adresse courriel des internautes, mais aussi de leur adresse IP (accessibles à l'administrateur du blog) qui me permet de l'affirmer de manière catégorique. Les nombreux commentaires postés proviennent bien de foyers et d'ordinateurs différents.
Il reste à savoir si ces protestaires confirmeront (et préciseront) leur témoignage par des courriers manuscrits, sous leur véritable identité (il semble que ce processus ait déjà commencé, d'où d'ailleurs la forte réaction du CMEB et sa décision de m'envoyer des dossiers). Mais une chose est certaine à ce stade: la théorie du complot, nourrie par un réglement de compte familial, n'a aucune base.
Qu'une famille soit plus active qu'une autre, dans ce type d'affaire, c'est normal et c'est toujours ainsi que cela se passe (ne serait-ce que pour des raisons de visibilité et d'organisation); qu'il y ait par ailleurs des conflits intra-familiaux, c'est l'évidence (cela s'observe dans presque toutes les expériences communautaires fortes). Mais on on se situe ici dans des échelles qui dépassent largement le terrain d'une querelle familiale publique.
Le contenu passionnel des réactions révèle, en creux, l'ampleur du non-dit et du refoulement accumulé ("effet cocotte minute"), ce qui légitime, a contrario, une démarche d'explicitation et de discussion ouverte, au-delà des conversations de couloir et des petits arrangements feutrés.
Des dizaines de protestants bretons expriment le besoin de "crever l'abcès".
Mais existe-t-il? Et si oui, quelle taille a-t-il, où se situe-t-il? A ce stade, il convient d'enregistrer les demandes (nombreuses) et d'investiguer.
Mon blog n'ayant pas pour fonction de jouer au bistouri diplomatique, je ne m'y livrerai pas, car c'est aux instances concernées (différents réseaux protestants) d'assumer leurs responsabilités, si du moins elles l'entendent ainsi. La Fédération Protestante de France a déjà mis en oeuvre ce type de démarche d'élucidation, d'autres le feront peut-être.
Rien ne permet a priori d'exclure non plus qu'au vu de la montée des témoignages en tous genres, le Centre Missionnaire lui-même, en tant qu'oeuvre protestante soucieuse de son avenir, complète ces démarches par une révision de ses pratiques au cas où certaines dérives de type sectaire en viendraient à être authentifiées.
Quant à ce blog, dédié avant tout à l'analyse et au débat de société, il n'a pas vocation à poursuivre indéfiniment une investigation interne et locale qui n'entre pas vraiment dans ses attributions. Cela dit, si l'analyse socio-historique portée ponctuellement dans ce blog, suite à l'envoi de documents de Franck Keller, a permis d'ouvrir un débat visiblement très attendu par beaucoup, qui s'en plaindra?
3/Stratégie d'intimidation
Dernière observation générale: il semble bien que les péripéties 2010-2011 (contexte de la sortie de la FPF pour le Centre Missionnaire) ne soient pas ponctuelles. Elles renvoient à un mode de fonctionnement plus ancien, fondé sur une rhétorique de disqualification (en mots plus simples, on peut parler de stratégie d'intimidation).
En voici une preuve factuelle. Comme tout historien, j'archive abondamment à domicile une quantité de dossiers et correspondances qui, pour la plupart, prennent peu à peu la poussière sans que je les consulte. Mais il y a heureusement des exceptions, voir ci-dessous!
"Problème Carluer / Association Bretonne"
J'ai retrouvé dans mes archives un envoi du même Franck Keller (Centre Missionnaire), daté de juillet 2002. Je précise que durant plusieurs années, j'ai eu l'habitude, avec grand plaisir d'ailleurs, de correspondre avec ce passionné d'histoire protestante, fin connaisseur (notamment) des terrains baptistes sur lesquels j'ai effectué ma thèse de doctorat.
J'ai pu vérifier, à maintes occasions, sa disponibilité à l'échange, sa générosité dans le partage des documents et sa curiosité intellectuelle concernant le protestantisme: ce qui suit n'est donc nullement une mise en cause générale, mais plutôt un étonnement ponctuel, révélateur d'un positionnement du CMEB plus que d'une particularité personnelle.
Cet envoi de 2002, dont j'avais peu à peu oublié l'existence jusqu'à ce que les développements récents me le remettent en tête, m'avait décontenancé à l'époque pour une raison simple: il s'agissait, dans ce courrier, non pas de me soumettre des sources sur le protestantisme, mais de critiquer et déconsidérer un collègue pour lequel j'ai grande estime, l'historien Jean-Yves Carluer, LE spécialiste de l'histoire du protestantisme en Bretagne (ci-contre).
Ce curieux épisode m'est revenu en mémoire à la réception des récents dossiers envoyés par le même Franck Keller. Il révèle, neuf ans auparavant, un pattern similaire, c'est-à-dire une tendance à la sur-réaction, fondée sur une rhétorique de disqualification.
"une large communauté autocéphale"
Quelle était la grande faute reprochée à Jean-Yves Carluer? Une analyse historique rigoureuse, publiée dans un bulletin historique régional, avait le malheur, semble-t-il, de n'être pas assez élogieuse pour le Centre Missionnaire. Jugez plutôt, voici l'extrait intégral du texte de l'historien Jean-Yves Carluer relatif au CMEB, dans le désormais mondialement célèbre Bulletin de l'Association Bretonne:
"C'est à partir de ce noyau que naît le renouveau contemporain du protestantisme dans le Centre-Bretagne, redevable en grande partie à la forte personnalité d'Yvon Charles qui vécut son enfance dans la région. Jeune pasteur pentecôtiste, il fonde en 1967 le Centre Missionnaire Evangélique de Bretagne à Plounévézel, qui se développe essentiellement autour d'un projet d'action communautaire qui attire alors des jeunes venus d'autres régions de France et d'Europe du Nord. Au tournant des années 1970, Yvon Charles devient un acteur majeur du mouvement charismatique en France, en particulier protestant, mais refuse toute appartenance confessionnelle autre que fédérative. Le Centre Missionnaire de Bretagne tend alors à se replier sur lui-même, tout en maintenant une activité de presse et de liens avec l'Afrique, et devient par la suite une large communauté autocéphale, caractérisée par une très forte auto-identification du groupe, rattachée à la Fédération Protestante de France dans le cadre des oeuvres communautaires"
(Jean-Yves Carluer, "Histoire du Poher", Bulletin de l'Association Bretonne,
tome n°CX, 2002, p.257-258)
Tel est le texte intégral qui a suscité, de la part du Centre Missionnaire de Bretagne, une réaction tous azimuts, par un courrier de protestation et de mise au point envoyé à des dizaines de correspondants (j'en ai reçu moi-même un exemplaire à l'époque).
Entendons-nous : qu'une église locale ou paroisse propose un droit de réponse sur une publication qui la concerne est bien naturel, surtout lorsque la publication dépasse effectivement les bornes. Les historiens, comme tout le monde, peuvent parfois se tromper, et dans ce cas, il est bon et nécessaire de le leur faire savoir!
Mais ici, on s'inscrit dans tout autre chose, d'abord sur le fond (le texte solide, précis et informé de Jean-Yves Carluer ne franchit aucune ligne rouge), ensuite sur la forme (vaste campagne de courriers, y compris vers des gens -comme moi- pas concernés directement par l'affaire, comme s'il s'agissait de décrédibiliser au maximum l'auteur critiqué).
Dans son courrier circulaire du 3 juillet 2002, Franck Keller a beau jeu de préciser: "Si l'écrit n'était pas si important, et en particulier le Bulletin de l'Association Bretonne, nous n'aurions pas réagi". Ah bon? On n'ose imaginer, a contrario, la réaction du CMEB au cas où Jean-Yves Carluer ait tenu ces propos à Ouest France, ou dans Paris Match!
On s'inscrit bel et bien ici dans une campagne d'intimidation "soft" mais déterminée, qui vise à désavouer un auteur auprès d'un large public averti, et qui fait penser à ce que certains groupes religieux (ou pseudo-religieux) controversés sont capables de faire, au nom du vieux principe "circulez, il n'y a rien à voir".
On notera au passage, neuf ans avant la controverse actuelle, que cette campagne a été lancée du Centre Missionnaire de Carhaix en direction de J-Y.Carluer, et non l'inverse. Le texte historique de Jean-Yves Carluer ne tombe certes pas dans le récit hagiographique (ce qui est à l'honneur de son auteur), mais il n'est pas offensif ni polémique, comme chacun peut en juger ci-dessus, à l'inverse de la riposte épistolaire massive qu'il a engendrée.
Quand, sur ce blog (note précédente sur le Centre Missionnaire), un commentateur comme "Lucas" vise la famille Carluer comme allant "toujours plus loin dans la surenchère" (sic), on s'aperçoit qu'en réalité, si surenchère il y a, elle est d'abord venue, et depuis longtemps, du Centre Missionnaire de Carhaix.
Se pourrait-il que le fait de quitter le Centre et de poursuivre une activité d'historien, en toute liberté intellectuelle, constitue une forme de menace latente?
Venons-en à la riposte diffusée en 2002 suite au texte universitaire de J-Y.Carluer.
Oecuménisme carhaisien qui "n'a cessé de s'accentuer"
Dans un courrier du 3 juillet 2002 dont j'ai la feuille sous les yeux, Franck Keller souligne que "plusieurs se sont émus" du texte de J-Y.Carluer, et critique "une contribution (...) singulièrement superficielle et pour le moins subjective". Il joint une "communication (de précisions)".
Ce second texte, à vocation factuelle et apologétique, rappelle la version officielle donnée par le Centre de sa propre histoire, et souligne notamment que sa "démarche oecuménique n'a cessé de s'accentuer depuis lors, au sein du protestantisme, de l'orthodoxie, du catholicisme, des Eglises d'Orient (coptes, melkites, arméniennes, syriaques...) avec le judaïsme..." (sic..: avec le judaïsme, on se situe en réalité dans l'interreligieux, pas dans l'oecuménisme)
"Très ouvert"
Après avoir aussi vanté la "large ouverture sur le monde contemporain et sur l'histoire", la conclusion de ce billet déclare que "le Centre Missionnaire est reconnu et recommandé comme étant très ouvert, tant sur le plan religieux que général".
On aura compris que l'ouverture apparaît, d'après cette rhétorique, comme la sève nourricière du Centre missionnaire, à égalité peut-être avec l'osmose. D'ailleurs, le CMEB ne vient-il pas de rajouter, sur sa page Actualités, un paragraphe sur ses "Relations extérieures multiples" (voir capture d'écran ci-dessous)? On ne demande qu'à croire cette ouverture, et qu'à l'entendre aussi de la bouche du curé catholique de Carhaix et son équipe, ainsi que des pasteurs protestants du Centre Bretagne.
Capture d'écran faite le 14 novembre 2011 sur le site internet du CMEB (page http://www.centremissionnaire.org/8_actualites.html), rubrique ajoutée récemment, qui fait état de "relations" multiples, en mélangeant les plans (une personnalité interviewée n'est pas forcément une "relation" suivie, et encore moins, ajoutera-t-on, une caution)
Schéma récurrent (pattern) de sur-réaction défensive
Si l'oecuménisme progresse et les relations sont multiples, mais alors, pourquoi une réaction aussi vive de la part d'un centre réputé "très ouvert"?
L'analyse de Jean-Yves Carluer, ce n'est pas Charlie Hebdo! Elle est pondérée, équilibrée, sans parti pris subjectif. C'est celle d'un historien reconnu du protestantisme breton, qui connaît "la mémoire des hommes et des lieux". Les accusations de superficialité et de subjectivisme n'ont aucun fondement pour qui lit l'article érudit de J-Y.Carluer sans a priori.
Que lit-on en effet? L'universitaire breton valorise l'apport d'Yvon Charles dans l'histoire protestante locale, met en avant son charisme (que peu contesteront) et décrit un processus de renforcement identitaire, sur fond de repli confessionnel et de logique fédérative (adhésion à la FPF, mentionnée en fin de paragraphe).
Communauté autocéphale
Quant à la dimension autocéphale décrite (terme qui veut dire: non soumise à une autorité extérieure) elle est l'évidence même. Avec la séparation opérée avec le réseau des Assemblées de Dieu (pentecôtiste) au milieu des années 1970, Yvon Charles et sa communauté assumaient clairement une ligne d'autonomie locale pivotant autour de l'autorité personnelle du fondateur (cf. Charte de l'équipe missionnaire du CMEB) (1)
Il ne semble pas que cet aspect autocéphale ait d'ailleurs beaucoup changé depuis 2002. Le dire n'est pas une critique (beaucoup de communautés sont autocéphales au sein du monde chrétien, particulièrement chez les orthodoxes et les protestants), c'est un constat.
On peut comprendre que telle ou telle virgule, tel ou tel accent ait pu gêner, mais pourquoi réagir si fortement, par l'envoi en nombre de dizaines de lettres, sur le thème de "l'ouverture" et d'une démarche oecuménique qui "n'a cessé de s'accentuer"?
Si le Centre Missionnaire avait voulu, malgré lui, donner du crédit à l'analyse formulée à l'époque par Jean-Yves Carluer, il ne s'y serait pas pris autrement.... Car le meilleur moyen de démentir le manque d'ouverture, c'est d'accepter le regard extérieur. Or dans ce cas, c'est exactement le contraire qui s'est produit.
Tel l'arroseur arrosé, le Centre Missionnaire, tout en proclamant sa grande ouverture oecuménique, n'a fait en 2002 que donner l'image d'une structure fort incommodée par la lumière extérieure.... Dans un schéma que l'on retrouve ensuite en 2010-2011 face à l'admonestation fraternelle de la FPF, qui provoqua, au lieu d'une remise à plat, un départ.
Mais le Centre Missionnaire a certes rejoint, depuis les rangs du CNEF, structure faîtière du monde protestant évangélique français actuel.
Est-ce là, au fond, une illustration de cette démarche oecuménique qui "n'a cessé de s'accentuer" (dixit le CMEB)? L'avenir le dira.
(1) Suite à un commentaire posté ci-dessous le 16 novembre 2011 par le CMEB, cette formulation a remplacé la phrase précédente. La phrase précédente était: "Yvon Charles, en refusant dans les années 1970 d'appartenir plus longtemps au réseau des Assemblées de Dieu (pentecôtiste), assumait clairement une ligne d'autonomie locale". Le clivage avec les Assemblées de Dieu (ADD) appelle plus ample information, soit pour confirmer la première version, soit pour confirmer sa modification actuelle (note de S.Fath du 16.11.2011).
VERIFICATION FAITE QUELQUES JOURS PLUS TARD, IL S'AVERE QUE LA FORMULATION INITIALE ETAIT BIEN LA BONNE:
C'EST BIEN YVON CHARLES QUI A DEMISSIONNE DES ASSEMBLEES DE DIEU (ADD). Voir note du 24 NOVEMBRE 2011.
Commentaires
Je ne suis pas intervenu sur ce blog dans cette affaire jusqu'à présent. Et pour cause : je ne connais pas ce centre. Par contre, je suis allé visiter le site (merci Sébastien pour le lien) et je constate quelques éléments qui me laissent songeur :
- En page d'accueil : le dirigeant actuel est en place depuis 45 ans ! une étrange longévité pour une oeuvre chrétienne ; un changement de direction n'aurait pu être que bénéfique.
- Toujours en page d'accueil : "Actuellement, le centre missionnaire compte, outre le Pasteur Yvon Charles, deux pasteurs adjoints" : pourquoi un P majuscule pour le dirigeant et un p minuscule pour les adjoints ? Mais sans doute ne suis-je pas assez intelligent pour comprendre...
- Le site est conçu de telle sorte qu'aucune copie de texte, ni d'image n'est possible, ce qui est surprenant. Paranoïa ?
On me rétorquera qu'il ne s'agit là que de détails. Peut-être, mais pour moi, ils ont leur signification.
Pour finir, il y a dans le monde évangélique d'autres Eglises où l'on trouve un fonctionnement similaire. Et je sais de quoi je parle...
Un grand bonjour à tous !
Ayant été directement concerné par les événements cités dans la note ci-dessus de Sébastien Fath, je confirme absolument tout ce qui y est écrit. Je n'avais pas archivé la copie de la lettre expédiée par Franck Keller en 2002. Je suis, hélas, moins bien ordonné que Sébastien Fath ! Je n'avais pas été destinataire de ce courrier (!), mais mon directeur de laboratoire de recherches (le C.R.B.C., à Brest), François Roudaut, m'en avait fourni une photocopie. Inutile d'ajouter qu'il était totalement solidaire avec son chercheur. Plusieurs de mes collègues, à Brest et ailleurs, avaient été destinataires du mailing. Ma collègue Anne Guillou, sociologue de renom, m'avait rassuré : "Cela fait partie des risques du métier en sciences sociales. Il arrive que des institutions demandent aux universitaires un discours qui les légitiment, et elles deviennent agressives quand on ne le fait pas". Un autre collègue, spécialiste du protestantisme, professeur à l'Université de La Rochelle, m'a appelé pour me dire : "Tiens, tu as des problèmes avec une secte ?" Nous avons, depuis, rédigé un ouvrage ensemble.
L'ensemble de la lettre me mettait en cause sur plusieurs points (je parle de mémoire, Sébastien Fath le confirmera d'après l'original) : le premier était mon incompétence sur l'histoire de Carhaix : j'y ai résidé plus de 20 ans comme enseignant dans le secondaire, j'y ai été professeur-relais du service éducatif des Archives départementales, j'ai co-rédigé plusieurs ouvrages d'histoire locale, sans compter les articles scientifiques. Le deuxième grief était du même ordre : je ne connaissais pas le centre missionnaire ! Or j'en avais été un des équipiers pendant toute cette époque, et même secrétaire de l'association cultuelle... Le dernier grief était le plus pernicieux de tous. Franck Keller se prévalait de son titre d'aumônier militaire protestant (voir l'entête de la photo de la lettre, ci-dessus) pour me désigner comme membre d'une secte, à savoir l'Église Chrétienne Évangélique de Brest. Cette Église, membre des ADD, était également, au travers de l'UECE, membre de la Fédération protestante de France. Ainsi donc, un aumônier protestant, es qualité, diffamait gravement une composante de la même fédération. Et pour ce faire, il utilisait l'ensemble du fichier d'une très ancienne société savante régionale, l'Association Bretonne. Il a utilisé le fichier des membres de cette association qui était public et ouvert, pages 743 à 768 des Actes du congrès de Carhaix, soit plus de 600 personnes, et a réalisé un mailing systématique de sa lettre. Ce chiffre est un minimum et ne comprend pas mes collègues et d'autres destinataires. Plusieurs personnes peuvent en témoigner. Le président d’alors de l’Association Bretonne, Régis Le Bouteiller des Haries, s'en est ému et lui a signifié sa répréhension devant une telle pratique. Le comité a ensuite classé l'affaire. Il m'a sollicité pour une nouvelle conférence sur le protestantisme, cette fois lors du congrès de Vitré en juin 2008.
Le pasteur de l'Église chrétienne Évangélique de Brest, Daniel Quéinnec, se trouvait être également aumônier militaire, et même son supérieur hiérarchique dans l'institution, puisque responsable des services du site Défense. Daniel Quéinnec, entré à temps plein dans les services de l'aumônerie protestante aux armées, est devenu depuis aumônier en chef adjoint. C'est un homme que chacun reconnaît comme bienveillant et pondéré. Il s'est contenté de faire part de sa désapprobation à Franck Keller, mais n'a pas voulu alors engager de contentieux avec lui. En ce qui me concerne, je n'avais pas non plus voulu porter plainte à l'époque, tout en étant parfaitement conscient de me trouver devant une dérive caractérisée.
Un grand merci cher collègue pour cette précision majeure à verser au dossier.
On est dans des proportions plus importantes que ce que j'écris dans ma note: il ne s'agit donc pas de dizaines d'envois, mais de plus de 600 LETTRES envoyées à l'époque, en riposte à un travail historique dont la teneur n'avait rien d'attentatoire au Centre Missionnaire (on imagine le budget nécessaire pour cette opération).
Les lecteurs apprécieront.
Je n'avais pas encore pris part au débat jusqu'à présent... je trouvais tellement attristant de lire ces commentaires de destinateurs chrétiens à destinataires...chrétiens également !
Comment as-t-on pu aboutir à un tel étalage de souffrance au sein du monde évangélique, et ce sur un blog ? Comment de tels actes ont-ils pu être commis ? Pourquoi aucune instance évangélique (en mesure de le faire) n'a jusqu'à présent tenter de mettre en place un dialogue pour régler ces problèmes "en interne"?
J'ai également suivi pendant près de 25 ans le CMEB, et je peux dire que le seul moyen qui nous est donné aujourd'hui d'exposer nos souffrances,notre vécu, de "crever l'abcès" et bien c'est ici... C'est de dire, non pour juger mais bien pour pouvoir enfin faire éclater une partie de la vérité sur le CMEB...
En lisant la dernière réflexion postée par Sébastien Fath aujourd'hui, je crois que tout est dit...
- A vouloir prouver son ouverture, le CMEB n'a fait que confirmer ce qui lui est caractéristique depuis des années : la volonté de créer son propre modèle évangélique en solo ! (Les exemples sont multiples dans l'histoire, mais on sait bien que seul on est toujours plus facilement enclin au déviances).
ET ce, sur les bases d'un seul homme : Y. Charles ! Le modèle prôné (et seul véritable !) tend d'ailleurs étrangement à ressembler en certains points au catholicisme (orgue imposé par Y. Charles dans l'église, confessions à Y. Charles jusque dans l'intimité des couples, pardon ou rédemption par les œuvres vis à vis des responsables...). Il est évident que la doctrine imposée par Y. Charles n'a plus rien à voir avec le modèle évangélique et beaucoup de personnes le suivent, manipulées comme je l'ai été moi-même. Il est tellement simple de manipuler des versets de la bible tirés de leur contexte et de manipuler l'esprit de ceux (surtout des jeunes) qui ne cherchent pas à sonder et vérifier les paroles de "l'Oint de l'Eternel" dans la bible! Y. Charles a dit donc c'est la vérité !
J'ai toujours aimé la diversité, l'originalité et dans ce système il fallait être tous les mêmes, des pions interchangeables et corvéables à merci...J'en ai énormément souffert au point de tomber dans la dépression. On ne me jugeait à l'église... je n'avais pas le droit d'avoir des amis non chrétiens...mais j'aimais Dieu plus que tout et je pensais que la vérité était là. Je poursuivais malgré tout, chrétienne en mauvais état, sans joie, sans paix.
Dans ce système, le manque d'ouverture vers l'extérieur (y compris le monde chrétien) est particulièrement exacerbé. Les jeunes ne doivent pas partir trop loin pour les études et rester groupés dans les villes étudiantes. D'ailleurs le choix des métiers est la plupart du temps motivé par ce critère. Les études ne doivent pas être trop longues : "il ne faut pas user ses fonds de culotte sur les bancs de l'école" comme j'ai pu l'entendre...
Il n'est pas non plus autorisé d'assister à des réunions ou des conférences organisées par d'autres églises.
Ils ne côtoient que très peu les non chrétiens, et même dans les familles les retrouvailles sont souvent très brèves. "On ne pactise pas avec l'ennemi surtout quand on a affaire à des personnes divorcées et/ou remariées!"
Cette attitude m'a toujours choqué : comment être ce sel de la terre si nous n'avons déjà pas de l'amour pour ces âmes qui ne sont pas encore à Dieu ?
Le pire est qu'il m'a fallu près de deux ans avant de prendre une réelle décision de partir...la peur, la culpabilité, le doute...Il faut l'avoir vécu pour comprendre le système de pensée dans lequel évolue chacun des membres (et dont il n'ose surtout pas parler de peur de recevoir de plein fouet les phrases couperet telle que "tu as un problème spirituel, tu as besoin de retrouver le feu des premiers commencements...").
On croit être perdu en sortant, on pense s'éloigner de Dieu MAIS lorsqu'on fait le pas la réalité est toute autre. ON se demande même comment on a pu penser d'une telle façon, comprendre la bible autrement que par ce qu'elle dit...
On retrouve une vie spirituelle véritable, on retrouve la confiance et la foi en Dieu.
Je remercie Dieu de m'avoir ouvert les yeux progressivement et de m'avoir donné assez force pour suivre sa volonté.
La vie de l'esprit, les fruits de l'esprit...ce n'est pas au CMEB que je les ai trouvés !!!!!!!!!!!
Bon courage à tous ceux qui sont en phase de "réadaptation" et ceux qui sont encore dans ce système autoritaire...
C'est amusant de voir les propos tenus par les adeptes (cercle restreint autour d'Y. Charles : ses enfants, ses petits enfants, son médecin...caractéristique du système) qui mettent beaucoup de cœur à essayer temps bien que mal de contrer le flot de commentaires...On voit bien d'ailleurs que face aux points mis en exergue par S. Fath aucun n'a pu trouver d'argument et qu'on s'éloigne à chaque fois du point de départ...
et yvon qu'est ce qu'il en pense ?
Cher Monsieur,
Votre blog met gravement en cause le Centre Missionnaire depuis plusieurs jours, tant par vos propres écrits que par les commentaires que vous publiez, précisant que ceux-ci font l'objet d'une modération de votre part.
Les membres du Conseil du Centre Missionnaire, soit 10 personnes, et les intervenants habituels qui accompagnent ses travaux sur le plan juridique, sociologique, économique (etc.) ont examiné avec soin l'ensemble des diverses péripéties, et ont tenu à vous communiquer officiellement leurs conclusions, à vous personnellement, mais aussi à tous ceux qui ont pris ainsi à partie le Centre Missionnaire sur ce blog.
Il apparaît de façon évidente que votre revendication de neutralité dans le traitement de ce "dossier", en tant qu'historien, ne tient pas. Très vite au fil des pages et de vos interventions paraît au contraire un étonnant parti pris. Vous vous faites le défenseur de votre collègue Jean-Yves Carluer. Ce soutien très appuyé se place dans le contexte de la très récente parution d'un ouvrage collectif, dont vous êtes, avec d'autres, des co-auteurs. Cette démarche est légitime, mais la situation vous disqualifie pour un positionnement d'observateur neutre, qui devient une posture.
En outre, ainsi que le soulignait Gédéon Pilsett sur votre blog, cette démarche …"change l'objet que vous demandez d'étudier. Or une condition implicite de la discipline historique c'est que l'historien ne modifie en rien ce qu'il décrit ; c'est la plupart du temps le cas parce que l'objet est lointain dans le passé. Là, on se demande si vous n'outrepassez pas légèrement votre fonction affichée d'historien ou de sociologue."
Dans votre second écrit (Centre Missionnaire de Carhaix et "ouverture", l'arroseur arrosé ?) vous affirmez sous l'intitulé "réactions multipolaires", que les commentaires publiés sur le blog (52 jusqu'au 15/11 au matin) proviennent d'une trentaine de foyers différents, pour la plupart composés d'ex-membres de "la communauté carhaisienne".
D'une part, une analyse des discours et de leurs structures langagières respectives révèlent au contraire que beaucoup ont été écrits par quelques personnes utilisant chacune plusieurs pseudonymes et ordinateurs.
D'autre part, en plus de 40 ans, il n'y a pas eu, loin s'en faut, autant de foyers à quitter le Centre Missionnaire, et il n'y a pas non plus autant d'ex-membres !
En revanche, plusieurs des personnes qui se sont présentées comme telles sous pseudo (et dont nous connaissons l'identité) n'en ont jamais été membres – ni de l'équipe missionnaire, ni de l'église locale. Certaines habitent et ont toujours habité à quelque 100 kilomètres…
Depuis le début, vous persistez à tenter d'évacuer la dimension familiale de cette "affaire". Est-ce pour dédouaner Jean-Yves Carluer ? Mais les faits sont têtus : Jean-Yves Carluer est le mari de Marie-Françoise Carluer, née Charles, sœur du pasteur Yvon Charles. Ivan Carluer est un de leurs fils. Laurence Carluer, née Legeay, est l'épouse de Frédéric Carluer, fils aîné...
Les démarches effectuées contre le Centre missionnaire proviennent de ces personnes. Nous en avons les preuves – leurs propres documents – comme vous mêmes et beaucoup d'autres.
C'est pourquoi nous réaffirmons qu'ils ont suscité et animent le cercle des mécontents, comme ils ont animé le jeu des commentaires sur votre blog pour l'essentiel (Pat92, Jean29...), qui est loin d'avoir ordinairement tant de lecteurs des milieux évangéliques et pentecôtistes. Intérêt pour le sujet – dites-vous… ou manipulation ?
La focalisation que vous effectuez sur le Centre missionnaire, alors que tant d'églises évangéliques entre autres, connaissent des divisions (et qu'il n'y en a jamais eu au Centre missionnaire, précisément et paradoxalement ) et sont en butte aux critiques de mécontents, n'a d'autre origine que celle-là : depuis des années Jean-Yves Carluer – avec son fils, sa belle-fille...– entretient ce conflit d'origine familiale, et l'a relancé de "surenchère" en surenchère – pour reprendre votre terme, fort juste.
Aussi "l'abcès" que vous appelez à "crever" n'est-il nullement à l'intérieur du Centre missionnaire, mais bien à l'extérieur. Équipe missionnaire et assemblée de l'église y sont unis, en bonne communion fraternelle. Le culte rassemble quelque 200 personnes... (Tout cela, les habitants de notre contrée, et les chrétiens qui viennent au Centre missionnaire le savent très bien.)
Par contre, il est vrai que la famille Carluer cherche à y mettre le trouble depuis longtemps, essayant de détacher tels ou tels.
Plusieurs des internautes qui interviennent sur votre blog disent être partis du Centre missionnaire, nous le reprochant... Mais parallèlement, nous sommes accusés d'être une "secte" qui embrigaderait les gens ! L'on nous reproche donc à la fois de les faire partir et de les en empêcher ! Cela devient grotesque.
La réalité est que chacun est fondamentalement libre de rester ou de partir, et que certains partent, comme dans toute église évangélique, ne serait-ce que pour trouver un emploi, pour se marier...
Vous intitulez la 3ème partie de votre deuxième écrit, de loin la plus longue : "stratégie d'intimidation". Ce procès d'intention est étonnant et procède d'une démarche intellectuelle curieuse : comme depuis le début dans ce blog, vous essayez de nous faire passer pour les "agresseurs", et J.Y. Carluer pour "l'agressé"...
Dans le cas que vous évoquez longuement, comme dans celui qui a suscité votre réaction récente, ce n'est pas le Centre missionnaire qui a été à l'initiative. Nous n'avons fait que répondre à des propos qui nous mettaient en cause, à une " rhétorique de disqualification " à notre encontre, pour reprendre vos termes.
Vous disposez de tous les documents, que Franck Keller vous a transmis, entre autres, et qui prouvent que le Centre Missionnaire n’a fait que répondre à l’attaque violemment diffamatoire envoyée par Ivan Carluer et Jean-Yves Carluer, bien que ces quelque 10 pages soient anonymes. Mais ce dernier a été trahi par la " signature " du fichier électronique.
Il est donc très troublant à cet égard que votre blog présente comme une " sur-réaction " notre réponse à ce " dossier " grossièrement diffamatoire envoyé à diverses instances (faisant suite à celui envoyé un an auparavant aux mêmes instances par la belle-fille de Jean-Yves Carluer, Laurence Carluer.)
Ce dossier a été placé entre les mains des avocats du mouvement national des Associations Familiales Protestantes.
Nous tenons aussi à souligner que plusieurs des " commentaires " anonymes parus sur votre blog contiennent des accusations et allégations gravement diffamatoires à l’encontre de personnes et de familles.
Ce caractère diffamatoire est susceptible du même traitement juridique que celui du " dossier " envoyé par J.Y. et I. Carluer, et les personnes concernées ne s’interdisent nullement ce recours légal.
(Vous verrez peut-être dans cette précision une " stratégie d’intimidation " ; elle n’est qu’un rappel factuel et une information.)
Pour conclure cette partie : " l’arroseur arrosé " n’est donc pas celui que vous prétendez.
Deux précisions enfin :
Vos paragraphes intitulés " Très ouvert " critiquent une information publiée sur une " page actualités " du Centre Missionnaire. Elle mentionne des interviews de personnalités, réalisées dans le cadre des revues que nous éditons. (Vous-même avez été interviewé dans ce même cadre voici quelques années).
Cette information fait partie de quelques " échos " de la vie du Centre Missionnaire, qui sont donnés chaque mois dans notre journal local " Regard d’Espérance ", tiré à 8600 exemplaires, très connu et apprécié dans notre région – et au-delà. Cette " page actualités " existe depuis des années, et n'a donc pas été " ajoutée récemment " comme vous le prétendez.
Concernant le départ du Centre Missionnaire des Assemblées de Dieu, dont vous faites une preuve d’une supposée dérive autocéphale, elle fut le résultat de sanctions décidées à l’encontre du Centre Missionnaire (et de quelques autres églises) par les A.D.D. pour son entrée à la Fédération Protestante de France en 1975 ! Nous disposons des documents qui le montrent, tout comme de ceux qui attestent de la réconciliation officielle intervenue ultérieurement avec les Assemblées de Dieu de France.
Il ne s’agissait donc nullement d’un " repli confessionnel " !
Interprétations, hypothèses, allégations… ne sont pas œuvre digne d’un historien.
A ce sujet, votre blog aurait mérité un titre plus clair et plus vrai : " En défense d’un collègue ".
L’apologie corporatiste est une démarche légitime, encore une fois, mais il ne faut pas alors se poser en arbitre prétendument neutre et scientifique d’un conflit aux origines familiales.
Engagés dans le journalisme depuis plusieurs décennies, nous pourrions aussi réaliser une enquête journalistique sur cette " affaire " et la publier afin de mettre à la lumière des manœuvres volontairement dissimulées… Ce que nous n’excluons pas.
Recevez, cher Monsieur, nos salutations qui demeurent cependant fraternelles.
Le Conseil du Centre Missionnaire unanime
Monsieur Fath,
Désignée à deux reprises (par mon nom et par mes fonctions), dans le commentaire du pseudo Yann que vous avez publié sur votre blog ce 14 novembre 2012, j’utilise mon droit de réponse.
Le 12 novembre, j’ai appris que nous avions reçu un appel téléphonique d’accusations et de menaces d’actes violents, ponctué par une question : «demandez donc à Simone Debroas (sic) ce qu’est devenu son tapis persan?». Grâce au numéro, l’origine de cet appel a pu être située dans une famille du Morbihan, qui n’a jamais appartenu au Centre Missionnaire mais qui est en liaison depuis longtemps avec J.Y. Carluer.
Le 14 novembre, le pseudo Yann corrige mon nom et ne pose plus de question, mais donne «sa réponse», qui n’est autre qu’un mensonge éhonté, loufoque mais diffamatoire! (Je n’ai jamais vu de tapis, persan ou autre, dans le bureau de Monsieur Charles!)
Depuis des années, nous avions des échos de la «mauvaise réputation» faite au Centre Missionnaire et d’accusations mensongères (parfois ridicules mais également diffamatoires, style tapis persan!).
Ils remontaient toujours à la famille de J.Y. Carluer.
L’origine de l’appel anonyme du 12 novembre ayant été trouvée, j’ai appelé le père de la famille concernée pour l’avertir que les menaces proférées pouvaient caractériser une infraction et pour le mettre en garde. Voilà sans doute les «pressions» évoquées par le pseudo Yann …
Je connais le Centre Missionnaire depuis 1971 et j’y vis depuis 1982.
Je le connais bien évidemment « de l’intérieur », et ma profession, citée par le pseudo Yann, ne me prédispose pas à la naïveté, au panurgisme - que sais-je encore !? - au contraire.
Je ne reconnais rien du Centre Missionnaire dans les accusations tous azimuts dont il fait l’objet dans les commentaires que votre blog a suscités et diffusés. Cependant, toute allégation ou imputation d’un fait portant atteinte à l’honneur ou à la considération d’une personne physique ou morale est une diffamation - nous sommes bien dans cette situation, n’est-ce pas - et sa diffusion au public par voie électronique ou de presse est un délit prévu et réprimé par la loi.
Simonne Daverat
Réponse au Centre Missionnaire
Tout d'abord, merci pour cette importante contribution, de nature à étoffer utilement le dossier. Il est précieux, en effet, que le Centre Missionnaire s'exprime et détaille ses positions, face au grand nombre de mises en cause diverses dont il est l'objet.
Ensuite, permettez-moi d'exprimer mon étonnement face à votre attaque déontologique. Le fait d'apprécier le travail d'un collègue (et je suis loin d'être le seul dans ce cas) ne détruit pas la déontologie de l'observateur lorsque ce collègue est impliqué !
Par ailleurs, ma première note du 9 novembre 2011 ne mentionne à aucun moment un conflit entre Jean-Yves Carluer (évoqué brièvement) et le Centre Missionnaire. Seule ma seconde note complémentaire l'évoque (15 novembre 2011), au sujet d'un épisode daté de 2002, où je suis loin d'être le seul à avoir réagi au côté du collègue en question (voir ci-dessus la mise au point de J-Y.C lui-même).
Vous remarquerez d'ailleurs que je ne me suis appuyé QUE sur les documents envoyés par le Centre Missionnaire lui-même. Loin de nourrir mes analyses de "sources Carluer" sur lesquelles vous paraissez amplement documentés, je ne me suis appuyé que sur les "sources Keller", et c'est par Franck Keller lui-même que j'avais été alerté, en 2002, sur la campagne d'intimidation que vous aviez conduite à l'égard de Jean-Yves Carluer.
Je déplore vivement que ma probité professionnelle soit ainsi attaquée sans fondement pour "corporatisme". L'"apologie corporatiste" dont vous parlez, cela veut dire quoi? En bon français, cela ne veut pas seulement dire adopter "par principe", vis-à-vis d'un pair, le ton du plaidoyer élogieux, cela veut dire déformer les faits en faisant primer l'intérêt de celui qu'on défend sur la manifestation de la vérité. Je revendique au contraire de A à Z mon souci d'établir les faits. Je n'ai jamais eu la réputation de "cirer les chaussures" des collègues (quand je les apprécie je le dis, quand je suis en désaccord, y compris avec Jean Baubérot et Jean-Paul Willaime, je le dis aussi), et je réfute votre accusation gratuite. Tout au long de ma "carrière", mon travail d'historien (salué d'une médaille de bronze CNRS en 2004) n'a jamais été attaqué ainsi publiquement. Cette diffamation en dit long sur vos méthodes.
Je retrouve là une stratégie de disqualification autour du scénario d'une simple querelle familiale. Or, ce scénario ne tient pas. Je n'appartiens pas à la famille Carluer (rappel). Je n'ai aucun contentieux passé, de près ou de loin, avec le CMEB. Et des dizaines commentaires postés émanent de personnes qui ne se rattachent pas à cette famille Carluer-Charles.
Pourquoi cette obsession à tout réduire à une querelle familiale, comme si c'était le seul moyen de faire taire la contestation, ou l'écho de cette dernière ? Il vous serait plus simple d'admettre que le périmètre du mécontentement est plus large. En gardant à l'esprit que tout est ouvert. Préciser que le conflit est plus large qu'une simple querelle de personnes ne préjuge rien du fond : il est bon et nécessaire que vous présentiez vos arguments, car rien ne serait plus contraire à la manifestation de la vérité qu'une seule des parties s'exprime. Je me félicite, de ce point de vue, que le CMEB semble prêt à engager un dialogue constructif, sur la base d'éléments factuels précis, au sujet des débats qui ont été ouverts depuis quelques années. Cette mise à plat des dossiers est salubre et nécessaire, et donnera à chacun la possibilité d'exposer son point de vue. Sur la rupture avec les Assemblées de Dieu, par exemple, je suis très sensible à vos explications, et je viens d'ailleurs de modifier légèrement la formulation de ma blognote, comme vous pourrez le constater. Je lirai avec grande attention les sources que vous souhaiterez rentre publiques à ce sujet, sachant que c'est en les complétant avec d'autres sources (notamment des ADD elles-mêmes) que l'on pourra affiner la lecture des événements.
Pour finir, permettez-moi de corriger trois erreurs et contre-vérités dont vous émaillez votre courrier.
1/ Je "n'évacue pas la dimension familiale". Tous ceux qui m'ont lu peuvent constater que je la reconnais au contraire, et elle est inévitable dans toute communauté de ce type, surtout lorsque la famille impliquée est celle... du fondateur Yvon Charles! Mais ce que je souligne encore une fois (les faits sont là), c'est que tout expliquer par l'hypothèse d'un simple réglement de compte familial ne tient pas, contrairement à ce que vous affirmez.
2/ Vous dites que mon blog est loin d'avoir ordinairement tant de lecteurs des milieux évangéliques et pentecôtistes. C'est évidemment faux. Plusieurs centaines de lecteurs évangéliques et pentecôtistes consultent chaque jour mon blog, et cela depuis longtemps (mon blog existe depuis 2006). L'objet principal de mon blog est de proposer un regard d'historien sur les réseaux évangéliques sur lesquels je suis spécialisé, ce qui n'a pas échappé à beaucoup de protestants évangéliques... La nouveauté est ici simplement que le sujet du CMEB apparaît comme un sujet ultrasensible, qui pousse des internautes habituellement silencieux à apporter leur témoignage.
3/ Vous prétendez que j'écris que la "page actualité" a été ajoutée récemment sur votre site. C'est faux. Ce que j'ai souligné (relisez-moi avant d'écrire), c'est que la rubrique concernant les VIP protestants interviewés a été rajoutée très récemment dans votre page "Actualités", entre la publication de ma première note et la publication de ma seconde note. Voulez-vous des captures d'écran datées ? Je précise par ailleurs que j'assume totalement d'avoir été interviewé moi même dans Document Expériences, et je l'évoque moi-même dans ma première note... Jusqu'à aujourd'hui, je n'avais d'ailleurs, pour ma part, aucun contentieux personnel avec le CMEB... C'est un peu différent depuis ce matin, puisque vous vous permettez d'attaquer ma déontologie d'historien et d'énoncer à mon sujet des contre-vérités dont je prends note.
Pour finir, vous évoquez, à la fois l'hypothèse d'une enquête journalistique, et celle d'une procédure judiciaire. A titre personnel, je crois qu'il ne faut avoir peur, ni de l'une, ni de l'autre. Vu l'ampleur des voix qui s'élèvent, et vu le peu d'empressement avec lequel vous semblez accepter d'évoquer les points sensibles (enjeu de l'autorité du fondateur, contrôle social lourd sur les fidèles, tendance à la critique publique en chaire des déviants et des exclus, admonestation de la FPF, etc...), je comprends, pour ma part, que l'une, comme l'autre, puissent en effet être envisagées, faute de mieux.
Ce qui m'étonne le plus dans la réponse du CMEB, c'est l'arrogance de quelques uns: "les intervenants habituels qui accompagnent ses travaux sur le plan juridique, sociologique, économique (etc.) ont examiné avec soin l'ensemble des diverses péripéties, et ont tenu à vous communiquer officiellement leurs conclusions, à vous personnellement", "votre revendication de neutralité dans le traitement de ce "dossier", en tant qu'historien, ne tient pas"...(..)
On voit bien l'état d'esprit: aucune volonté d'engager le dialogue sur la base des reproches récurrents de fonctionnement, une volonté de minimiser le problème en se persuadant que c'est un problème familial (alors qu'au moins une trentaine de personnes sont impliquées), la prise de parole au nom du groupe alors que certains ne sont sans doute pas d'accord avec ce qui est dit (mais n'oserons jamais dire le contraire de peur d'être sévèrement repris et jugé devant tous...)
J'ai bien aimé le commentaire de Gédéon Pilsett dans le billet précédent: "Faut-il trouver l'origine de ces querelles ecclésiastiques dans un atavisme celtique particulier, dans un esprit de clan ancestral qui pousserait les belligérants à se comporter comme des roitelets de légendes arthuriennes?"
C'est vrai que la ressemblance est assez frappante pour le cas du CMEB (Arthur et ses preux chevaliers !!) et c'est dire l'état d'esprit : Certains sont restés plusieurs siècles en arrière c'est évident, il serait temps de passer à plus d'intelligence de respect et d'ouverture...
Quand aux mises en garde de Simone Daverat concernant des soi-disant diffamations: allez-y portez plainte! Vous savez pertinemment que vous n'êtes pas en position de force et qu'au contraire ouvrir un tel débat au grand jour serait ouvrir une vraie boîte de Pandore...avec de nouvelles "grosses surprises" (et sans doute pas des moindres) mises en lumière !
Merci encore à S. FATH.
Au Conseil Unanime du Centre Missionnaire :
Mes seigneurs,
Admiratif de l'altitude spirituelle à laquelle évolue votre intervention et du style soutenu dans lequel vous la phrasez, j'oserais signaler ici à la grandeur de votre Conseil une remarque, sans autre plaidoirie pour la défense de mon audace, que l'insigne grâce avec laquelle vous avez cité et mon nom et ma pauvre prose.
Les capacités analytiques et ratiocinatives hors pair qui éclatent en quelques lignes qui vous suffisent à confondre des utilisateurs de pseudonymes multiples et à décrypter la "signature" d'un fichier électronique, vous ont évidemment révélées que "Gédéon Pilsett" n'était aussi qu'un pseudo (puisque c'est en effet l'anagramme de "Gédéon Spilett", qui lui-même n'est que l'anagramme de ... on ne sait pas, le célèbre breton n'a pas expliqué toutes ses facéties).
Cependant, comme tous les lecteurs ne possèdent pas le même degré de pénétration que vos seigneuries, ils pourraient croire que la citation de Gédéon Pilsett doive être prise complètement au sérieux, comme provenant d'une personne qui se prend elle-même au sérieux.
Je puis vous assurer, que M. Fath, qui entend la raillerie autant qu'homme de France, a parfaitement reçu le message que Pilsett était un peu agacé par le fait que ce soit sur son blog que se discutent des sujets que les instances évangéliques devraient traiter elles-même; et qu'il se demande où cela s'arrêtera.
Mais d'autre part, M. Fath a aussi parfaitement compris que Pilsett, qui est un peu enfant, aime encore s'amuser dans les champs en regardant ce qu'on trouve sous une grosse pierre. D'autres ont évidemment dépassé ce stade et ont mieux à faire.
Mes seigneurs, je vous souhaite une instruction soignée de votre dossier, selon les recommandations de l'apôtre Paul en 1 Corinthiens 6, et aussi selon les vers de Boileau qu'il fait toujours très chic de citer pour montrer qu'un ancien journaliste peut avoir de la culture à défaut de la débonnaireté:
Pour soutenir tes droits, que le ciel autorise,
Abîme tout plutôt: c'est l'esprit de l'Eglise;
C'est par là qu'un prélat signale sa vigueur.
Ne borne pas ta gloire à prier dans un chœur:
Ces vertus à Quimper peuvent être en usage;
Mais dans Carhaix, plaidons; c'est là notre partage.
Gédéon.
Réponse à Simone Daverat,
Selon vos propos: "Désignée à deux reprises (par mon nom et par mes fonctions), dans le commentaire du pseudo Yann que vous avez publié sur votre blog ce 14 novembre 2012, j’utilise mon droit de réponse."
et
"Le 14 novembre, le pseudo Yann corrige mon nom et ne pose plus de question, mais donne «sa réponse», qui n’est autre qu’un mensonge éhonté, loufoque mais diffamatoire! (Je n’ai jamais vu de tapis, persan ou autre, dans le bureau de Monsieur Charles!)"
Or je regrette, mais je n'ai jamais désigné votre nom, ni même parlé dans mon commentaire d'un certain "tapis persan".
Puis vous dites:
"L’origine de l’appel anonyme du 12 novembre ayant été trouvée, j’ai appelé le père de la famille concernée pour l’avertir que les menaces proférées pouvaient caractériser une infraction et pour le mettre en garde. Voilà sans doute les «pressions» évoquées par le pseudo Yann …"
Je suis à nouveau surpris, car je ne suis pas le déclencheur ni le destinataire de votre appel récent, donc pour ma part, vous comprendrez qu'il est dur d'en parler!
Voici pour les rectifications!
Et voici mes propos:
"Enfin je veux souligner que le pasteur utilise une personne membre de la communauté ayant un poste dans la fonction publique dans une juridiction afin d'effectuer des pressions sur qui oseraient dénoncer ouvertement les souffrances et faits vécus. Trouvez vous cela normal!"
J'ai donc simplement parler des "pressions" où "mesures d'intimidations" que vous (Apparemment vous vous y êtes identifiée par votre réponse) avez réalisées par le commandement du pasteur, à plusieurs reprises depuis bien des années, jouant ainsi de votre statut professionnel!
La prochaine fois veuillez lire plus attentivement les commentaires! Merci
Ce qui vous embête vraiment c'est l'anonymat des auteurs ( bien que vous pretendez connaitre l'identité de 30 profils anonymes ), mais peut etre que parmi les 10 membres du conseil taché d'examiner le blog , des hackers vont naitre... Il faut bien des représentants de la communauté pour être a la page dans chaque domaine , et vu l'essor du web ...
Réponse à H.S.
Ne nous égarons pas. Jusqu'à preuve du contraire, le Centre Missionnaire Evangélique de Bretagne n'a jamais insinué qu'il irait "hacker" ce blog. Gardons la mesure, le CMEB n'a rien d'un repaire de pirates (même numériques)!
Du reste, ce type de manoeuvre illégale (mais aux effets inoffensifs) aurait pour conséquene:
1/ De se savoir à coup sûr (la plateforme Hautefort dispose d'instruments de protection et de surveillance très puissants)
2/ De donner des résultats qui n'iraient très certainement pas dans le sens souhaité par le CMEB, puisque je maintiens qu'on est face à une protestation multipolaire qui ne se résume pas à UNE famille
3/ Soyons sûrs enfin d'une chose: si l'anonymat est une protection conjoncturelle pour ceux qui critiquent le CMEB, cet anonymat tombera (et est d'ailleurs déjà tombé) dans le cas de témoignages manuscrits, sur papier, remis en main propre à qui de droit. Ces témoignages sont ou seront forcément un peu moins nombreux que les "posts" laissés sur ce blog, car c'est moins facile de s'exposer par un courrier détaillé et nominatif que dans un "post" internet, mais ils existent.
N'imaginons pas que les témoignages anonymes posés sur mon blog sont LA SEULE SOURCE permettant de rendre compte d'un malaise. Il existe aussi des dossiers écrits, avec noms et adresses.
C'est la connaissance de ces dossiers, ou d'une partie d'entre-eux, qui avait d'ailleurs motivé la vive réaction du Centre Missionnaire, attirant du coup mon attention sur l'affaire.
Il est évident qu'une procédure de régulation devra s'appuyer en priorité sur ces témoignages nominatifs, et écarter, a priori, les propos restés entièrement anonymes (même si ces derniers ont un intérêt documentaire), afin de faire la part des choses entre les différentes versions.
Visiblement le "conseil du centre missionnaire unanime" tente de discréditer les diverses personnes concernés de plus près par ce grave problème, et ne fait aucune mention des différents abus spirituels dont ils sont responsables...
"Pourquoi vois-tu la paille qui est dans l'œil de ton frère et ne remarques-tu pas la poutre qui est dans ton œil ?" (Mathieu ch 7 v 3).
Mes frères et sœurs, j'ai mon meilleur ami qui était charpentier, il saura vous aider, en enlevant délicatement cette poutre et en réparant toutes les blessures. Mon meilleur ami c'est Jésus... Il ne rejette personne, "sept fois le juste tombe, mais il se relève"...
J'écris cela sans amertume et sans mauvaise pensée. J'espère que le pardon et la réconciliation sont proches, que cette escalade de plaintes et de souffrance va trouver sa fin dans l'amour, la paix et la joie, pour la gloire de notre Seigneur Jésus.
Pour information je ne connais pas M. Carluer, hormis son nom évidemment.
Bon courage à tous.
J'ai connu le Centre Missionnaire à ses débuts, Jean-Yves et Marie-Françoise Carluer n'étaient pas
encore mariés. Déjà en ce temps-là le Centre Missionnaire était une église rigide, avec à sa tête son chef à l'autorité absolue. La manipulation et l'humiliation y étaient déjà pratiquées. Cela pour redire que vouloir faire croire qu'il s'agit d'un problème familial ne tient pas la route.
La déviance était là depuis le commencement et elle n'a fait qu'empirer, d'où la grande la souffrance qui apparait dans de nombreux commentaires. C'est cela qui doit être mis en lumière.
@ anonyme
En parlant de poutre et de paille, je ne sais pas qui a la poutre ou la paille, mais une chose est sûre c'est que plusieurs ont reçu des coups de bambou au CMEB.
Pour ma part, mon départ s'est précédé d'une sacré volée de bois vert...
Petite précision : je ne connais pas non plus M. Carluer si ce n'est par les critiques récurrentes d'Y. Charles à son égard.
bon pourrions nous envisager le dialogue avec une autre orientation, apres les mots mis sur les maux, les coups de gueules, les déffenses des uns contre les autres, les faits , les menaces... et que sais je encore serait il possible de connaitre les" attentes" des uns , comme des autres ?
réponse à Christina et Simone Daverat
Tout d'abord Simone Daverat se trompe totalement car le pseudo yann n'a rien à voir avec le tapis persan ou autre accusation .C'est moi qui ai appelé le centre missionnaire le 12 novembre . En lisant ce blog j'ai été profondément choqué et outré par les propos totalement erronés et mensongers de la part de Christina et repris par Simone !!! j'ai appelé le centre missionnaire car ayant été mis dehors il y a 14 ans je ne supporte plus d'entendre que des familles soient encore divisées , brisées à cause d'un seul homme : yvon charles (sous le couvert de DIEU ) et j'ai simplement mis en garde et essayé d'ouvrir les yeux à certaines personnes . J'habite à 800 kms du Morbihan et je n'ai jamais été en contact avec Jean-Yves carluer comme l'affirment christina et simone.
Le centre missionnaire a la fâcheuse tendance à retourner les situations pour se poser en victime.
Concernant Simone Daverat : De par sa profession, il est impensable qu'elle puisse rester dans ce centre et couvrir de telles choses (mentionnées par plusieurs personnes sur ce blog notamment opérations cannes à pêche , harcèlement moral et bien d'autres...).
Aujourd'hui , je suis heureux de voir que la vérité est sur le point d'éclater concernant la vraie facette du centre et j'en remercie Sébastien FATH.
Quand je vois que les fidèles d'yvon charles s'entêtent à défendre le centre alors qu'ils savent pertinemment tout le mal qu'ils font (pseudo Lukas=erwan charles ,émile louédin,franck keller,pseudo adeline =annaick keller),je regrette mais comprends pourquoi certains chrétiens ont abandonné DIEU après la méchanceté et la pression qu'ils ont pu subir de la part de ces soit-disant chrétiens et hommes de DIEU qui agissent pire que des païens.
Enfin je pense que le temps de DIEU pour mettre fin à tout cela arrive à grands pas.
LE MOSSAD
Je suis très attristée de voir combien le CMEB ne cherche même pas à entrapercevoir une possible déviation de sa part, pas le moindre remords face à toute la souffrance évoquée (dépressions de nombreuses personnes, idées suicidaires, mal être intérieur, dégoût de soi, ...)
La réponse "unanime" est catégorique et n'ouvre clairement pas la porte au moindre débat. Aucun reproche ne peut lui être fait, tout semble parfait !!! Et pourtant on sait bien qu'il n'y a jamais de fumée sans feu...
Pour quelqu'un extérieur au débat la réaction très vive du CMEB fait même disproportionnée....Pourquoi Y. Charles a t-il autant réagi si tout n'était que "des calomnies"?
On dit que la meilleur réponse aux moqueries, railleries c'est d'ignorer !
"Il est souvent adroit d'ignorer un mauvais procédé."
Mais pour le coup, le procédé n'a pas l'air si mauvais au vue de l'énergie et de l'étonnante rapidité développées par le CMEB pour chercher à mettre fin à cette discussion...
Ce qui m'a poussé à intervenir à mon tour, c'est ce passage "La réalité est que chacun est fondamentalement libre de rester ou de partir, et que certains partent, comme dans toute église évangélique, ne serait-ce que pour trouver un emploi, pour se marier..."
Alors là, je suis émerveillée de voir que le CMEB semble avoir complètement changé de position et m'en trouve particulièrement réjouie!!! (ironie)
Je n'en crois pas une miette, le mensonge est quand même gros et l'écrire a du être encore plus douloureux!!!!!!!!
La réponse ne fait d'ailleurs aucune référence aux reproches d'abus spirituels....
Que pense Yvon Charles de tout cela? Va-t-il daigner adresser une allocution "cependant fraternelle"?
Merci à S. FATH pour avoir eu le courage de parler.
Je tiens tout d'abord à remercier vivement Sébastien Fath. Votre blog a permis de verbaliser ces blessures qui étaient au fond des coeurs. Pour ma part, il m'a été d'une grande aide.
Le système sectaire du CMEB m'a plongé dans la dépression avec des idées suicidaires mais Dieu m'a protégé... J'étais comme dans un puit sans fond où l'on se demande quand tout ce qui nous arrive va s'arrêter. Je souffrais de voir tant d'injustice, de voir des hommes, des femmes, des jeunes démolis... Je ne veux pas développer, ce n'est pas l'objet de mon intervention. J'ai tenu tant bien que mal, m'accrochant au Seigneur avec le peu de force qui me restait. Mais Il veillait sur moi.
Je veux témoigner que Dieu a opéré une grande oeuvre de guérison dans mon coeur. Il a pansé mes blessures, recollé ce que les hommes avaient cassés.. Que toute la gloire Lui revienne. Quelle joie de connaître maintenant la grâce de Dieu, de vivre à fond l'amour de Dieu. Merci au Seigneur pour les personnes qu'il a placé sur ma route, qui m'ont écouté, ont recueilli mes larmes, ont prié avec moi... ne m'ont aucunement jugé...
J'ai pardonné à ceux qui m'ont cassé dans ce système et prie de tout mon coeur pour eux. Dieu laisse du temps à certains pour se repentir.
Aux chers frères et soeurs encore dans ce système et qui en souffrez, tenez bon ! Le Seigneur voit toutes vos peines, vos souffrances, vos pleurs, votre courage et cela a du prix à ses yeux.
Je veux vous dire que de nombreux frères et soeurs en Christ prient pour vous, bien plus que vous ne pouvez l'imaginer... (D'ailleurs, cette lumière qui commence à poindre en est le résultat)
Gloire à mon Dieu.
PS : Dans le but que ce qui se vit au CMEB ne se produise plus en expliquant tout simplement ce que j'y ai vécu sans aucune rancoeur, je souhaite témoigner par écrit...
Une question aux lecteurs : à quelles instances écrire ???
Sola Gratia,
le diction "il n'y a jamais de fumée sans feu" est malheureusement faux, le croire vrai systématiquement peut faire beaucoup de mal .. pensons aux gens qui , par vengeance, ont parfois été accusés de pédophilie, comme ça arrive à des enseignants dont des élèves veulent se venger à cause d'une mauvaise note, d'une punition ou d'une remarque ...
Même si l'enseignant est innocenté, parfois parce que l'enfant se rétracte,voyant que "c'est" aller plus loin que ce qu'il voulait, eh bien souvent lui et toute sa famille sont obligés de partir ailleurs ...
parce que les voisins vont dire "oui bon ce n'était pas si grave qu'on le disait, peut-être, mais n'empêche qu'il n'y a pas de fumée sans feu" ...
là je parle en général, pas du tout de l'affaire du Centre Missionaire ..
une rumeur "couverte" par ce dicton peut amener au suicide, puisque la personne concernée ne peut plus se débarrasser de la rumeur justement ..
Vous croyez que Yvon Charles pense peut-être imaginer que éventuellement il se pourrait qu'il ait pu faire du mal!
J'ai du mal à le croire!
Après avoir rabaissé et humilié tant de gens injustement, "j'espère" qu'il n'est pas étonné de voir ces témoignages. Ces derniers qui aujourd'hui lui viennent comme un boomerang en pleine figure!
Ce serait quand même le Comble d'en être étonné.
On n'a pas eu le privilège de lire son avis, il ne s'abaisse pas à écrire aux petites gens que nous sommes! (Lui aussi ne doit pas avoir "une grande estime pour ces gens là")
On a eu la réponse du Conseil Unanime quand même! Mesurons notre chance.
On nous à quand même annoncé que: "Les membres du Conseil du Centre Missionnaire, soit 10 personnes, et les intervenants habituels qui accompagnent ses travaux sur le plan juridique, sociologique, économique (etc.) ont examiné avec soin l'ensemble des diverses péripéties"
Alors dans ce cas on n'a pas de soucis a se faire, tout va pour le mieux! (ironie)
(On a vraiment à faire à des gens très intelligent!)
Le Centre Missionnaire où le Nombril du monde évangélique au niveau local, régional, national, international et mondial (Attention à ce que le cordon soit coupé)
où Bienvenue au pays des Bisounours!!!
Bonne journée à vous tous!
Pour répondre à la question de "abus spirituels" : à quelles instances écrire ?
Voici l'adresse de la Mission Interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires :
MIVILUDES
13 rue Vaneau
75007 PARIS
A Françoise
Votre réponse est tout à fait juste et la "présomption d'innocence" (ne pas juger aux apparences) est une attitude essentielle à adopter.
Cependant, dans mon commentaire j'ai employé ce dicton pour rester "politiquement correct". J'aurais plutôt du le remplacer par : il y a le feu au lac !
Il ne faudrait pas tomber dans l'excès inverse et se retirer pour éviter de voir la réalité en face...
Et là je parle de faits attestés (pas de rumeurs), de lettres, d'écrits qui prouvent bien que nous ne sommes pas du tout dans le colportage de 'on dits"...d'ailleurs je pense que S. FATH n'aurait pas dans ce cas pris la peine d'évoquer le problème.
D'autre part je voudrais ajouter que les adeptes du CMEB ne sont sans doute pas au courant de tout ce qui se déroule sur ce blog. La censure est permanente, Y. Charles dit ce qu'il faut lire, penser et croire et tous suivent...Quelle confiance aveugle !!!!
Et surtout des vérités aussi dérangeantes doivent être tues par tous les moyens....Donc, les quelques responsables (une dizaine maximum) vont sans doute faire comme si tout allait bien.
J'aimerais tellement que nos frères et soeurs encore sous l'emprise d'Y.Charles, sachent que d'autres frères et soeurs prient pour eux, pour qu'un jour Dieu leur ouvre les yeux, qu'ils soient délivrer de cette vie de souffrance et d'esclavage spirituel.
Que DIEU puisse un jour réunir la famille que nous formons et être véritablement ces témoins par la manière dont nous nous aimons les uns les autres.
La réponse du "conseil unanime" est vraiment désolante : ils n'ont rien à se reprocher, le discours revient incessamment sur la théorie du complot familial. Le plus déplacé reste cependant cette "mise en avant de l'ouverture sur le monde chrétien" preuves à l'appui (désolé mais à part quelques personnes soigneusement désignées il n'y a pas de relations avec d'autres églises, et je parle en connaissance de cause!). Pour rappel, la charte du CNEF affirme "le CNEF est une plate-forme commune à tous ses adhérents, une base pour renforcer les liens entre ses membres et amener les chrétiens évangéliques à mieux se connaître".
J'espère (et je prie pour cela) que cette porte entrouverte laissera entrer la lumière de la vérité, le drame serait de fermer cette porte en déclarant "circulez, il n'y a rien à voir"...
@ "le salut par grâce" : votre remarque est tout à fait juste, il faut noter tout de même que la "cocotte minute" chauffe depuis de nombreuses années, ces réactions peuvent donc s'expliquer... D'abord, il serait important que le CMEB (ou plutôt le grand absent de ce débat, j'ai nommé Y.Charles !) réponde aux véritables questions (posées dans le 1er article) au lieu de "tourner autour du pot" :
- Quel est le degré de pluralisme interne et de débat autorisé dans le Centre ?
- En quoi consiste précisément "l'admonestation fraternelle" de la FPF ?
- le CNEF en a-t-il eu connaissance avant d'accepter Carhaix en son sein ?
Ce débat n'est pas un simple "coup de gueule" mais soulève des réelles interrogations et amène à réfléchir sur les dérives sectaires dans certains groupes religieux (ces remarques s'adressent bien entendu au CMEB) :
- lorsqu'un membre n'est pas libre de partager ses opinions c'est une attaque directe à la liberté d'opinion. Charte du CNEF : "l’unité n’est pas synonyme d’uniformité et fait droit à la diversité".
- l'appartenance à quel groupe qui soit ne doit pas entraver la liberté des personnes : liberté dans les choix en particulier (à condition qu'ils soient en accord avec la Bible et la confession de foi, cela va de soi). Charte des membres du CNEF : "Ils gardent une attitude de respect et d’ouverture à l’égard de chacun".
- lorsqu'une personne quitte une église, ce n'est généralement la solution la plus appréciée (quoique !). Pourtant (quelles que soient les raisons) cette personne doit être respectée au lieu d'être dénigrer en public à intervalles réguliers.
@ "journaliste professionnel" : oui je veux croire que tout est possible et qu'Yvon Charles se rendra compte des souffrances qu'il a pu infliger, "tout est possible à celui qui croit", "si tu crois tu verras...".
Pour reprendre la page d'accueil du CNEF : "Si on ne fait rien, rien ne se fera, mais si on s'unit (...), ça peut chémar*". Alors, continuons à prier...
*marcher
Après les conclusions du « conseil du centre missionnaire unanime », est-il encore permis d’espérer ? Il nous reste à apporter toute cette situation dans la prière…Lui seul connaît toute chose (nos intentions, nos pensées, nos actes), et nous ne pouvons rien lui cacher.
Dans un peu plus d’un mois c’est Noël…le souvenir de la naissance de notre Sauveur (voir l’exhortation d’ « anonyme », ci-dessus sur le charpentier)…quel merveilleux cadeau pour tout le monde s’il pouvait y avoir une prise en compte de ce qui a été exprimé, des demandes de pardon, des réconciliations, des changements… A Lui rien n’est impossible…
Pleinement d'accord avec "Nicolas"... oui soyons tous en UDP (Union de prière) et attendons de voir comment Dieu va agir... Il y a un réel combat dans la prière.
pour Sola, Gratia : je ne parlais pas du centre de Carhaix, lorsque j'ai mentionné que le dicton "il n'y a pas de fumée sans feu" est parfois faux ...parfois il n'y a effectivement rien sous les rumeurs, donc le dicton est faux, c'est tout ce que je voulais dire ...
pour le centre de Carhaix, je vois les réponses des "défenseurs" du centre, donc même sans connaitre l'histoire je peux me faire une opinion, même sur ce blog certaines de leurs interventions comportent des formes, subtiles, mais quand même existantes, d'intimidation .....
Bonjour
EN tant que catholique je suis fascinée par cette histoire, et tout ce déballage. JE trouve cela plutôt bien finalement, de pouvoir dire les choses. Faire sortir, même si cela fait un peu mal, même si cela déborde un peu. Les choses doivent être dites, c'est un devoir chrétien.
Après, je dois dire que je retrouve dans cette histoire des choses que nous connaissons aussi chez-nous.
Il y a quelques années était paru "Les naufragés de l'Esprit, des sectes dans l'église catholique".
Là aussi, certains disaient "chuttt". "Ne rien dire!" Mais en fin de compte, ce livre était utile, et il a permis de résoudre des situations d'abus.
Je ne me souviens plus de son année de parution, je crois que c'était 1999 ou 2000. Quelqu'un d'autre l'a lu? Vous l'auriez lu, Mr Fath?
Bonjour
A la lecture de tous ces messages exprimés de souffrances morales et spirituelles je ne peux que
compatir en me souvenant que moi-même en 1984 j'ai subi également une mise sous discipline
avec mon mari pendant 3 mois (interdit de St cène ) avec pour moi une repentance publique lors
d'un culte en présence des menbres et des jeunes enfants de l'ensemble de l'assemblée et de nos
propres enfants âgés alors entre 9 et 19 ans.
Le pasteur de cette assemblée à l' époque était un certain P. A. en collaboration directe avec le
pasreur Y. Charles de Carhaix .
Suite à cette mise sous discipline en avril 1985 nous avons décidé de quitter cette assemblée pour nous joindre à une autre église de la ville de Rennes . Je vous fais grâce des conséquences et peines engendrées par de telle pratique . Bernie
+ 1 pour l'UDP...
Pour les injustices subies et les personnes qui souffrent encore dans ce système, nous nous devons d'agir et de parler.
Trop d'années ont passé sans qu’aucune personne n'ose s'exprimer librement, sans crainte de représailles.
(...)
Nous aimerions avoir des explications sur :
- l'admonestation de la FPF à l'encontre du CMEB?
- pourquoi les membres de la communauté et de l'assemblée n'ont pas été mis au courant des vraies raisons de leur départ de la FPF (raison invoquée auprès des membres: désaccord avec les statuts..., mais quels statuts? ...)?
- quels sont ces véritables motifs si soigneusement cachés?
Comme certains l'ont écrit sur ce blog, nous aimerions tellement que les "choses" soient mises à la lumière, dans un esprit de paix, de respect, d'ouverture réelle à son prochain...
Nous pourrions être très amers, revendicateurs, ou encore avoir tout quitté sur le plan spirituel (par déception, dégout...), non, nous voulons garder un bon état d'esprit et croire que rien n'est impossible à l'action de Dieu dans les cœurs, et surtout ne fermer la porte à personne: nous sommes ouverts à toute demande de discussion ou d'explication.
Si par hasard, des membres du CMEB et de ses annexes ( églises protestantes évangéliques de Vannes (56) et de Pontivy (56)), lisaient ces lignes, qu'ils soient assurés de notre soutien fraternel dans la prière: nous savons à quel point le combat est difficile... Tenez bon vous n'êtes pas seuls: Dieu est là et vous avez de nombreux frères et sœurs qui vous aiment et pensent quotidiennement à vous.
Pour répondre à Jaqueline il s'agit de l'ouvrage : « Les naufragés de l’Esprit, des sectes dans l’église catholique » (Thierry Baffoy - Antoine Delestre - Jean-Paul Sauzet, Éditions du Seuil. Mai 1996). Un excellent ouvrage écrit avec équilibre et courage, avec des témoignages d'anciens membres de communautés charismatiques et qui pose bien les problèmes de fonctionnement , les dérives et les abus de certaines communautés de ce type. Livre à recommander pour alimenter et éclairer la réflexion de tous...
Réponse au "journaliste au paysan breton"
Bonjour. J'ai pour principe de respecter au maximum la liberté d'expression. Cependant, dans votre cas, j'ai effectué une coupe brève par rapport à votre "post", et je voudrais m'en expliquer.
Il se trouve que vous signez en mentionnant une publication (le "Paysan breton"). Or, vous ne donnez pas votre nom. Comme votre post comportait une attaque personnelle contre Yvon Charles (objet de mon intervention), j'ai estimé, dans votre cas précis, qu'il y avait confusion et préjudice.
Car soit vous apparaissez comme anonyme (n'engageant donc personne en particulier, mais privant aussi votre "post" de valeur juridique), soit vous apparaissez avec votre nom (ce qui vous engage vous). Dans les deux cas, je n'aurais pas effectué cette légère coupe.
Mais là, vous engagez une publication, que vous citez dans votre manière de vous présenter, sans vous engager vous-même pour autant; c'est cela qui posait problème, et qui m'a conduit à intervenir.
Je vous prie de m'excuser du désagrément que cela a pu provoquer, et m'engage, si vous repostez le commentaire avec votre identité de journaliste, à republier l'ensemble, sans coupe.