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Conférence "Cohabitation Pacifique entre Christianisme et Islam"

imam-hassen-chalghoumi-2013.jpgIl y a trois jours s'est terminée à Paris, au temple réformé de l'Annonciation, la seconde Conférence Internationale pour une Cohabitation Pacifique entre Christianisme et Islam (7-8 novembre 2013). 

Organisée par l’association l'association Agape Mosaïque présidée par le pasteur évangélique Saïd OUJIBOU et l’OFEDH (Organisation Franco Egyptienne pour les Droits de l’homme), présidée par Jean MAHER, elle a réuni de nombreux intervenants prestigieux des deux religions (christianisme et islam) autour d'un programme prometteur. 

Je n'ai en fin de compte pas pu y assister, mais un riche reportage '"sur le vif" est proposé par Paul Ohlott sur le site Actu-chrétienne (lien).

Commentaires

  • Bjr,
    Concernant le problème énoncé dans le titre de cette conférence (et donc sans en connaître le contenu), je tente de voir clair sur la question à travers les points suivants (ayant enseigné la philosophie dans des classes terminales de Tunisie, notamment, et pour d'autres raisons):
    - il faut reconnaître que l'Islam est le monothéisme qui, sans doute, soutient la conception la plus "haute", transcendante, de la "nature" de Dieu.
    -du coup ce Dieu si infiniment parfait et Tout-Puissant ne saurait, logiquement, se projeter en le règne humain, s'incarner (idée qui est une aberration, mais aussi un scandale, pour l'Islam, qui reconnaît en Jésus un grand Prophète, le Prince de Paix qui reviendra à la fin des temps).
    -Mais voici la question que j'ai posée à un jeune imam très ouvert au dialogue: "si Dieu est Tout-Puissant, Il peut TOUT, et donc aussi s'incarner, logiquement. " Embarras. hésitation entre "Il ne peut et Il ne veut" et au final pas de réponse.
    -Philosophiquement, ce qui est en jeu c'est la question de la "médiation" qui, même chez les penseurs agnostiques de tous bords, est essentielle en tant qu'elle fonde le mouvement même de la pensée. Dieu ne peut relever d'une théologie "positive" de part en part (cataphatique) mais provoque l'homme qui réfléchit à aussi dire ce que "Dieu n'est pas" . C'esst de manière générale aussi le prinicpe moteur dee la "dialectique".
    Or la pensée musulmane connaît ce mouvement et l'a illustré de fort belle manière dans sa culture, encore méconnue en Occident. Comment concilier avec la positivité massive de l'affirmation d'un Dieu finalement tellement pur qu'Il en devient abstrait?
    -Pour se conforter dans ses thèses, l'islam véhicule l'idée d'une sorte de ridicule chrétien faisant de Dieu un "papa" avec sa "famille"; etc...L'incarnation est alors chargé de tous les affres d'une condition déplorable, la nôtre. Mais il se refuse à considérer que, précisément si Dieu est tout-puissant, il doit pouvoir transformer, sur un autre plan que charnel, cette misérable condition.
    J'observe aussi que, dans les promesses faites aux "martyrs", l'Islam retrouve tout-à-coup, en promettant des vierges et des délices sensoriels divers, tous les fastes d'une condition humaine décriée comme faire-valoir de la Sainteté d'Allah.
    Le christianisme, de son côté, notamment dans certains excès "évangéliques", donne raison à l'Islam en présentant Jésus quasiment comme un "copain", un "frère" dont on saurait tout. C'est ne autre manière de supprimer, à la limite, l'instance de médiation au moment même où on l'assaille d'intercessions diverses et variées.
    Maintenant, du côté des soufis, il faudrait voir si les paradoxes inhérents à toute posture de foi (folie et raison mêlées), ne sont pas perçus et traités.
    mes excuses pour ce simple écho sur l'idée d'une meilleure compréhension réciproque, non complaisante et respectueuse.
    cordt,
    gef

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