Alors les regards sont braqués sur la Centrafrique et ses troubles politico-religieux, Jeune Afrique a sorti, dans son numéro du 26 janvier au 1er février 2014, un excellent dossier sur la "Jesus connection" au Sud du Sahara.
François Soudan signe notamment une introduction synthétique d'excellente tenue, soulignant que "beaucoup de pasteurs évangéliques sont des hommes de bien, dont la parole redonne confiance, resserre le lien social et prône la vertu. Mais il en est d'autres pour qui la religion est une entreprise financière et dont le langage de combat flirte volontiers avec l'ethnonationalisme, la haine de l'étranger, voire l'incitation à la violence" (p.25).
Commentaires
Une calamité, que ce détournement de l'Evangile vers le culte identitaire, matrice de haines. Alors que l'identité est certes garantie, mais comme promesse, comme "travail", comme horizon. On en fait, dans tous les intégrismes, des "labels", des "blasons".
Important qu'un journaliste africain, apparemment mesuré dénonce cela, sans amalgame.
mais de notre côté, on peut s'interroger sur l'étonnante exploitation du thème identitaire dans de nombreuses sessions, séminaires, retraites, chrétiennes. Ce "filon" thématique est à mon sens une erreur. Le culte d'une identité n'a rien à voir avec le sentiment fort d'avoir à la recevoir, au bout du chemin.
Cordialt, gef