À Lyon, à la fin du XIXe siècle, un dispositif institutionnel destiné à faire connaître les colonies est créé ; il suscite la constitution des premières collections africaines. Durant un siècle, les musées, missionnaires ou non, vont utiliser les objets pour nourrir leur propagande et affirmer leur rôle dans l’expansion de la France d’outre-mer. Les objets africains servent selon le cas de témoins du développement humain (salle d’anthropologie), d’indicateurs du savoir technique des populations (musées coloniaux), d’illustrations du paganisme (musées missionnaires) ou d’objets à valeur spéculative. Les expositions et les musées témoignent de cette histoire. S’ils ont contribué à ancrer stéréotypes et clichés, ils révèlent aussi l’évolution des regards au gré des intérêts ou des expériences.
Un très bel ouvrage signé Laurick Zerbini est maîtresse de conférences en histoire des arts d’Afrique subsaharienne à l’Université Lyon 2. Elle est membre du LARHRA (CNRS), Axes Religions et croyances.
Lien.