En ces temps où l'excès d'ego et le culte du buzz poussent à la caricature, il est plus qu'utile de lire et relire l'entretien que la grande historienne Mona Ozouf (CNRS, EHESS) a accordé au magazine Sciences Humaines d'août-septembre 2014, p.24 à 27 (lien).
Auteure de Jules Ferry, la liberté et la tradition (Gallimard, 2014), elle brosse notamment un éloge de la rêverie, en ces termes:
"Aujourd'hui, l'imagination ne se nourrit plus des savoirs scolaires. Elle se gave, et peut-être se meurt, d'images devenues torrentielles. Il reste assez peu de place à l'école pour la patience et la rêverie, et donc pour l'appropriation lente de ce qui est transmis. Sur ce point, il y aurait beaucoup à dire des usages d'internet".... (SH, p.27)