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Rick Warren, plus large qu'étroit

CM Capture 1.jpgÇa y est, Rick Warren a donc prononcé la prestigieuse prière d’investiture, moment clef des cérémonies du 20 janvier 2009, qui sacrent Barack Obama comme 44e président des Etats-Unis.

Cette prière ne restera pas dans les annales (on a connu des envolées plus lyriques), mais elle a été jugée, aux Etats-Unis, comme globalement satisfaisante.

 

Rick Warren praying.jpg

Rick Warren effectue la prière d'investiture, le 20 janvier 2009

 

Au menu: rappel des fondements de la société américaine (liberté et justice pour tous), mise en valeur remarquée de Martin Luther King et de l’aboutissement représenté par la victoire d’Obama (qui fait «éclater des cris de joie au Ciel»), appel à la bénédiction du Tout Puissant sur le nouveau président et sa famille.

 

Une touche évangélique

Une touche évangélique est ressortie dans la mention de Jésus, et la récitation finale du Notre Père, qui entendait ancrer la prière, non pas dans un Dieu indéfini, mais dans le Dieu de la Bible, le Dieu du christianisme, qui reste la religion très majoritaire aux Etats-Unis.

Pasteur de la célèbre megachurch californienne de Saddleback, Rick Warren a confirmé sa posture de protestant évangélique de centre droit, conservateur modéré (cf. mon interview dans l’hebdomadaire Réforme), manifestement heureux d’être là et de prier, plein d’émotion (sa voix a brièvement tremblé), pour le premier président démocrate afro-américain de l’histoire des Etats-Unis.

Après cette prestation modérée et sans grande surprise, ceux qui connaissent un peu le terrain religieux nord-américain peuvent, du coup, d’autant plus s’interroger sur la stupéfiante ignorance dont ont fait preuve beaucoup de commentateurs français au sujet de Warren.

 

h-20-1361926-1229694782.jpgD'extrême droite? Homophobe?

On a entendu ici et là qu’on avait affaire à un prédicateur «à la droite de Le Pen» (citation sur la chaîne LCI, le 20 janvier), voire un «homophobe» (cf. ce blog d'Eric Fassin, habituellement bien mieux informé).

Le 20 décembre 2008, Le Monde s'est contenté de le décrire comme "pasteur très conservateur"... Dans Libération du 20 janvier 2009, il devient "ultraconservateur".

Sur Le Post du 19 décembre 2008 (rattaché au Monde Interactif), Bernard Posso y va gaiement: Warren serait un "pasteur d'extrême droite". Pour le site Backchich.info, c'est un "pasteur intégriste", expression reprise par L'Express le 20 janvier 2009.

Tous les médias français ne sont certes pas tombés dans ces outrances. Mais la tonalité dominante est bien à la critique acerbe: comment le ‘gentil’ Obama a-t-il pu faire appel au ‘méchant’ Warren? Une "faute de goût", selon L'Express.

 

1101080818_400.jpgDécryptage

Sur les deux principaux griefs, à savoir les convictions d’extrême droite et l’homomphobie, un décryptage sommaire révèle… que Rick Warren est plus large qu’étroit.

 

1/ Rick Warren s’est depuis longtemps distancié de la Droite chrétienne et rapproché des démocrates. Il reste plus proche des républicains, mais il fait partie de cette génération des enfants de Soixante-huitards qui se recentrent et développent une approche très pragmatique des enjeux politiques.

Il a fait beaucoup pour sortir ses condisciples de l'hyper-focalisation sur la lutte contre l'avortement et contre le mariage homosexuel, bien qu'il se reconnaisse dans ces causes.

Je le répète, il fait figure, aux Etats-Unis, de conservateur modéré, honni par beaucoup d’ultra-religieux pour cette raison.

 

2/ Rick Warren n’a rien d’un homophobe. Il a même fait davantage pour les homosexuels atteints du SIDA que certains militants gay, en mobilisant un réseau de milliers d’églises (auparavant totalement insensibles à la question) dans la lutte anti-SIDA, lutte dont bénéficient notamment moult homosexuels.

Il est certes bruyamment favorable au maintien de la définition traditionnelle du mariage hétérosexuel, et considère la relation homme-femme comme la norme en matière de conjugalité et de sexualité… Mais est-ce si étonnant?

Il rejoint en cela, entre autres, le point de vue majoritaire de la tradition monothéiste (judaïsme, islam, christianisme, enlgobant plus de 3 milliards d’individus).

Personne n’est obligé d’être d’accord avec ces positions éthiques conservatrices, mais elles ne font pas de lui un homophobe: jamais Warren n’a appelé à la violence ou à la stigmatisation contre les homosexuels, appelant au contraire à les aimer.

2008_1223_AP_Etheridge.jpgIl n’a jamais milité pour la mise à l’écart des gays, avec lesquels il dialogue volontiers. Warren a d'ailleurs reçu le soutien public d'une chanteuse lesbienne invitée elle-aussi aux cérémonies d'investiture, Melissa Etheridge (ci-contre), qui a appelé la communauté Gay à éviter le sectarisme.

Faut-il préciser enfin que le regard de Rick Warren sur l’homosexualité apparaît comme totalement marginal dans son discours religieux, focalisé sur des questions bien plus centrales?

 

Pourquoi ce buzz anti-Warren en France?

Si ce prédicateur ultra-médiatique n’est ni homophobe, ni d’extrême droite,il n'en est pas moins critiquable, contestable.... mais sur la base d'un dossier informé, ce que l'on a parfois tendance à oublier de ce côté-ci de l'Atlantique dès qu'il s'agit de religion et de protestantisme nord-américain.

Couverture OBS.jpgPourquoi un buzz anti-Warren aussi caricatural en France?

-la première raison est un anti-américanisme de principe dans le domaine religieux, qui transparait depuis longtemps dans plusieurs milieux franco-français.

Dans ces cercles, dès qu’un leader religieux américain apparaît tenir des positions morales qui s’éloignent un tant soit peu de celles d’un lecteur lambda des Inrockuptibles ou de l’Echo des Savanes, on sort l’artillerie lourde, sans s’embarrasser de la vérité, qui passe par pertes et profits.

Et paf, le fameux «puritanisme anglo-saxon» en reprend pour son grade... et vive la France laïque (où l'on subventionne pourtant beaucoup plus la religion qu'aux Etats-Unis, allez comprendre...).

 

-la seconde raison est une hostilité aux mouvements évangéliques, loin d'être généralisée, mais nourrie par une certaine presse qui a caricaturé ces protestants convertis, il y a 3-4 ans, comme «tous bushistes».

Qu'un gros quart des évangéliques états-uniens votent démocrate (c'est à dire un réservoir de plus de 15 millions de personnes), que des millions d’évangéliques recrutent parmi les latinos et les afro-américains (comme Jesse Jackson, évangélique et baptiste revendiqué) ne vient jamais sur le tapis.

Pour certains bons esprits français, un évangélique est nécessairement un croisé, adepte d’une «secte qui veut conquérir le monde», pour reprendre un fameux dossier du Nouvel Observateur (2004), digne des accents que certains publicistes réservaient aux protestants et aux juifs à la fin du XIXe siècle (mythes du complot, de la 5e colonne etc.);

images.jpeg-la troisième raison est due à l’effet déformant de la réception, en Europe, des échos médiatiques nord-américains: on observe une énorme sous-estimation de l’écho qui provient des médias mainstream,  qui reflètent l’opinion publique moyenne et dominante (largement favorable à l’appel d’Obama à Rick Warren: cf notamment ce sondage Gallup qui montre que seuls 9% des personnes interrogées désapprouvaient le choix de Warren par Obama).

Par ailleurs, on observe aussi une énorme surestimation des envolées médiatiques de quelques lobbies libertaires, de certains chroniqueurs et d'intellectuels décalés, très minoritaires aux Etats-Unis, mais tenus comme parole d’Evangile dans certains salons de Paris rive Gauche, qui répercutent ensuite "l'info objective" à des millions de lecteurs ou d'auditeurs persuadés du coup qu'on assiste, outre-Atlantique, à une levée de boucliers contre Warren.

 

610x.jpgLe ridicule ne tue pas

Résultat : les commentaires de nombre de médias français se sont proprement ridiculisés dans leur description de Rick Warren (à peu près comme si les médias des Etats-Unis qualifiaient Monseigneur Vingt-Trois ou Monseigneur Barbarin d'intégriste).

Ils ont ridiculisé aussi, du coup, Barack Obama (il s'en remettra!).

Ce dernier avait pourtant les meilleures raisons politiques et culturelles pour faire appel à ce pasteur de megachurch emblématique: valoriser une nouvelle génération de protestants évangéliques (1/3 de l’électorat états-uniens), soucieuse de se recentrer et d’élargir son agenda éthique à la lutte contre la pauvreté, contre le SIDA et contre le réchauffement global.

Ce faisant, il élargit la base populaire du Parti Démocrate qui s'étiolait dangereusement... et coupe l'herbe sous le pied des Républicains. Si ces derniers voient en effet leur base évangélique durablement s'effriter, ils auront de gros soucis à se faire dans les années qui viennent.

Commentaires

  • Et pan sur le bec des canards ! ou plus généralement des médias français ! Il fallait que ce soit dit, et par un chercheur du CNRS !
    Il serait grand temps que les journalistes français fassent leur travail avec davantage de sérieux pour être crédibles et qu'ils renoncent à leur mauvaise foi souvent caractérisée.

    En tout cas, bravo à vous, cher Sébastien Fath, car avant vous, il nous manquait quelqu'un qui puisse dénoncer point par point ces failles abyssales de "nos" journalistes.

  • Merci pour ce commentaire très juste. Il me tardait de connaitre votre avis éclairé et très pertinent sur cette question, merci encore.

  • Remarque à Patrick B.
    Je peux comprendre votre agacement face aux "canards" boiteux, mais ne soyons pas trop durs avec "les médias français".
    D'abord, il faut essayer d'éviter la généralisation systématique. Nos médias sont divers, certains nuls, beaucoup assez inégaux, certains plutôt bons (pour le très bon, il faut aller à la BBC, au 'Guardian' ou au 'Times': en France on n'a pas, en tout cas en TV ou presse écrite).
    Ensuite, les journalistes travaillent très dur, mais avec des contraintes de temps terribles, ce qui explique souvent la superficialité constatée.
    Enfin, je peux dire, pour les avoir fréquentés, que la plupart d'entre-eux ne sont aucunement de mauvaise foi. Peu formés sur les questions religieuses, insuffisamment renseignés, certes, mais pas de mauvaise foi (sauf quelques rares cas pathologiques).

    Mais ils sont souvent réduits, par manque de temps, à reproduire des "idées ambiantes", pas toujours justes, pas toujours vérifiées....
    Et plus le sujet est éloigné de leur expertise (ce qui est le cas de la religion aux Etats-Unis), plus les risques d'erreur sont énormes.
    S'ajoutent les oeillères franco-françaises que j'ai évoquées (largement partagées bien au-delà de la sphère journalistique), et on obtient ce genre de discours caricatural sur Warren....
    Pas terrible, effectivement, mais soyons compatissants quand même pour nos amis journalistes.
    A leur place, obligés de jongler à 200 à l'heure avec 1000 et 1 sujets, nous ne ferions pas mieux....

    Plutôt que d'enfoncer "les journalistes", il faut faire ce que l'on peut pour leur faciliter la tâche.

  • Réponse à Sébastien Fath.

    J'ai du mal à comprendre votre réaction. Vous dites vous-même : "la tonalité dominante est bien à la critique acerbe" et, dans votre remarque : "pour le très bon, il faut aller à la BBC, au 'Guardian' ou au 'Times': en France on n'a pas, en tout cas en TV ou presse écrite".

    Il faut bien reconnaître qu'il y a un malaise. Je vous accorde que 100 % des journalistes ne sont pas de mauvaise foi, ni manquent de sérieux. Mais on peut quand même épingler nombre de journalistes des médias les plus connus, en particulier la TV, mais aussi des journaux que épinglez vous-même, par exemple l'Express ou le Nouvel Observateur. D'ailleurs, si je ne suis plus abonné à aucun journal à large diffusion, c'est bien parce que je leur reproche leur manque d'objectivité. Et lorsqu'ils se trompent, le mea culpa, quand il existe, passe plutôt inaperçu.

    En matière de religion, surtout s'agissant des évangéliques, je crois tout de même, qu'il s'agit de mauvaise foi ou d'ignorance, et c'est là que j'estime que le travail n'est pas sérieux. Tout journaliste honnête et sérieux se doit de préparer correctement le sujet qu'il traite. Il ne doit pas céder à la "tonalité dominante", ni être superficiel. Et s'il ne maîtrise pas le sujet (on ne peut pas tout connaître à fond), qu'il soit suffisamment humble pour le confier à un autre, mieux renseigné.

    A la fin, vous dites : "il faut faire ce que l'on peut pour leur faciliter la tâche". Tout à fait d'accord, encore faut-il qu'ils acceptent de rencontrer et de laisser parler (sans sortir des mots ou des phrases de leur contexte) ceux qu'ils critiquent si aisément.
    Je crois que la profession a un énorme pouvoir, qu'elle en est consciente et qu'elle en abuse parfois (j'essaie d'être mesuré dans mon propos).

    Bonne continuation,
    Patrick B.

  • Bonjour M. Fath !

    Je vous avais proposé de passer lire mon article sur Rick Warren sur mon blog, qu'en pensez-vous ?

    En tout cas j'ai remarqué que nous disons en grande partie la même chose, sauf bien évidemment que contrairement à moi vous ne traîtez pas la question d'un point de vue chrétien, ce que je comprends tout à fait.

    J'aimerais bien surtout que s'il y a des erreurs dans mon article vous les corrigiez, moi-même n'étant qu'un simple étudiant de 1° année qui cherche à témoigner de sa foi sur le campus, pas un chercheur au CNRS.

  • Vu sur le Monde, le soir de l'investiture, dans un de ces développements "minute par minute". Heureusement, le ridicule ne tue pas...

    17:46 - Le pasteur Warren commence son prêche
    Le controversé pasteur Rick Warren – anti-avortement et contre le mariage homosexuel –, qu'Obama a choisi pour son investiture, prêche devant la foule réunie au pied de la tribune. Obama écoute les yeux fermés.

  • Intéressant, cet article (et le dossier de Réforme). Moi qui me situe au centre-gauche, tendance Bayrou-Besancenot (il paraît que ça existe), je me reconnaîs assez bien dans l'attitude de Rick Warren. On peut aimer les homosexuels tout en étant opposé à la normalisation de l'homosexualité. On peut être globalement contre l'avortement (avec des nuances en ce qui me concerne) sans être un facho. Votre analyse de Warren pourrait nous aider à sortir des classifications stupides dont nous souffrons beaucoup. Mais le chrétien n'est-il pas par définition inclassable?...

  • C'est curieux .. votre article est pour le moins déconcertant, car avec vos livres et vos conférences on peut pas dire que vous contibuiez à donner une image bien différente de celle que vous faites des médias français !!
    Entre la couverture du Nouvel Obs qui figure dans votre article et celle de votre livre "Dieu bénisse l'Amérique", la nuance, si tant est qu'il y en ait une, m'apparaît pour le moins, ténue.
    Quant au fond, j'ai pas lu le livre, mais j'ai assisté à l'une de vos conférences pour sa promo, on ne peux pas dire là aussi, que celà contribue à donner une image plus "mesurée" du monde évangélique aux U.S. Même, si je le conçois, les dérives y sont nombreuses.
    Cdt

  • Réponse à "Un étudiant défend sa foi"
    Je suis désolé de vous répondre ici. J'ai essayé de poster le commentaire ci-dessous sur votre blog directement, mais on m'a renvoyé à une inscription impérative, un formulaire à remplir pour "Blogger"... Cela m'a refroidi et du coup je poste ici ma réponse, partant du principe que pour la lire, il faut d'abord avoir lu votre note, à l'adresse suivante:
    http://unetudiantdefendsafoi.blogspot.com/2009/01/rick-warren-un-ultraconservateur_26.html

    Voici maintenant la réponse que j'ai voulu poster en-dessous de votre note, sur votre blog:

    "Bonjour,
    Merci pour cette note, à la fois abondante, informée,engagée et bien écrite, que j'ai lue avec beaucoup d'intérêt.
    Merci aussi pour vos généreuses éloges à mon égard, bien que je sois très preneur aussi de critiques justifiées!
    Pour faire court, je partage l'idée directrice de votre article. J'ai d'ailleurs eu l'occasion d'en dire moi-même un mot sur mon blog. Il est un fait que Warren n'est pas un ultraconservateur, et vous avez parfaitement raison de souligner que les chrétiens ultraconservateurs, aux Etats-Unis, n'aiment en général pas Warren.... voire le détestent publiquement.
    Pour le reste, je me garderai, du point de vue de chercheur qui est le mien, de commenter vos opinions théologiques.
    En-dehors de mes propres opinions théologiques personnelles (qui n'ont rien à faire ici), du point de vue de l'observateur, je dirais simplement que sur la question de l'homosexualité et de l'avortement, il vous faudrait sans doute éviter d'exclure a priori la possibilité d'être chrétien ET favorable à l'avortement, ou d'être chrétien ET hostile à la désignation de l'homosexualité comme un péché.
    Nombre de chrétiens ont, sur ces sujets, des opinions différentes. Même les évangéliques n'ont pas toujours, historiquement, considéré l'avortement comme un meurtre à part entière. On peut trouver cela gênant, ou choquant, soit, mais c'est un fait, et il y a une marge entre désapprouver leur analyse, et leur dénier l'identité chrétienne, vous ne trouvez pas?
    Je me souviens d'un article dans Christianity Today, dans les années 1950, qui expliquait que la Loi de Moïse ne met pas sur le même plan le meurtre et l'avortement provoqué, concluant que l'embryon n'a pas forcément le même statut qu'un être-humain né à terme... Vaste sujet.
    Autre petite remarque corrective: La Majorité Morale n'est pas complètement superposable avec le fondamentalisme. La Droite chrétienne a recruté un certain type de fondamentalisme, ainsi d'ailleurs que beaucoup d'évangéliques (et certains catholiques) non-fondamentalistes. Mais TOUS les fondamentalistes sont loin de s'être retrouvés dans les mots d'ordre de la Droite chrétienne.

    Ce ne sont là que de toutes petites remarques, qui n'elèvent rien à l'intérêt de votre note, fort stimulante. Merci pour votre production et bonne continuation."

  • Merci beaucoup pour votre réponse. Et merci de vos corrections, je pensais effectivement que le mouvement de la Moral Majority était lié intrinsèquement au fondamentalisme. Vous comprendrez sans doute que je ne suis qu'étudiant de 1° année à Dijon, pas chercheur au CNRS.

    Pour poster un commentaire sur un blog, il y a quatre possibilités qui sont à cocher en-dessous de votre texte, vous ne vous en êtes probablement pas aperçu. La première, qui est cochée d'office, est de poster le commentaire avec un compte BlogSpot. La deuxième, avec un autre ID au choix : LiveJournal, WordPress, Typepad ou AIM. La troisième, seulement avec votre nom, et un lien si vous le souhaitez. Et la quatrième, anonyme.

    Juste une précision par rapport à ce que vous dites : peut-être qu'il est effectivement possible d'être chrétien tout en ne condamnant pas l'avortement, même si j'avoue que personnellement j'ai beaucoup de mal avec cette position. Mais par contre pour l'homosexualité, il me semble, indépendamment de mes convictions personnelles, que la Bible qui est considérée par tous les chrétiens comme la Parole de Dieu et donc l'autorité suprême, est on ne peut plus claire à ce sujet. Je vois réellement mal comment quelqu'un qui dirait croire que la Bible est la Parole de Dieu peut nier que l'homosexualité est un péché. Et cela, je le répète, je le dis indépendamment de mes convictions personnelles, qui sont bien évidemment que la personne homosexuelle doit être aimée et respectée au même titre que tout autre individu, mais que l'homosexualité est condamnable.

  • bien je suis désolé d'intervenir parce que cette question envenime les conversations immanquablement.
    Une question me taraude, peut-être qu'en tant que sociologue vous pourrez apporter un éclaircissement.
    D'où vient cette "obsession" pour la question homosexuelle dans les Eglises évangéliques.
    Est-ce que "un étudiant qui défend sa foi a lu tout le chapitre du lévitique (18) et le suivant (19) ?
    Est-ce qu'il militera pour l'interdiction du mariage des voleurs ? De ceux qui ne se coupent pas les cheveux ou la barbe correctement ?
    Pourquoi deux poids deux mesures ?
    Pourquoi s'en prendre ainsi sans cesse aux homosexuels ?
    Je suis dubitatif

  • J'apprécie votre commentaire sur la réalité du personnage de Rick WARREN mais je vous trouve assez "gentil" lorsque vous sous-entendez que "Monseigneur" BARBARIN pourrait être "non intégriste" pour tout dire "libéral", voire même "évangélique".... ce n'est peut être pas un "intégriste" mais il reste un catholique tout ce qui a de plus "classique" et "traditionnel" sous des dehors et des aspects "modernes" et "libres".

  • J'apprécie votre commentaire sur la réalité du personnage de Rick WARREN mais je vous trouve assez "gentil" lorsque vous sous-entendez que "Monseigneur" BARBARIN pourrait être "non intégriste" pour tout dire "libéral", voire même "évangélique".... ce n'est peut être pas un "intégriste" mais il reste un catholique tout ce qui a de plus "classique" et "traditionnel" sous des dehors et des aspects "modernes" et "libres" et la marge actuellement en milieu catholique entre "traditionnel" et "intégriste"est tellement étroite qu'il est difficile d'en faire réellement la différence....précisez votre pensée Merci.

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