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L'exil des protestants: "la France s'est blessée" (Cabanel)

963166-1140292.jpg"on peut estimer que la France n'a pas fait tout le travail qu'elle aurait pu mener sur son passé. Non point un geste de repentance, que personne n'a songé à lui demander. Mais un vrai travail de mesure historique de ce qui s'est passé, des blessures que le pays a infligées à sa minorité (10 % des Français vers 1560, 2 % depuis le XVIIIe siècle), mais qu'il s'est également, peut-être, infligé à lui-même. Car il est des fautes qui font autant de mal à ceux qui les commettent qu'à ceux qui les subissent."

Cette observation est signée de l'historien Patrick Cabanel au sujet de la Révocation de l'Edit de Nantes (1685) qui avait pour but d'éradiquer le protestantisme du Royaume de France.

Elle est publiée dans un article édité par l'hebdomadaire Marianne (numéro du 24 novembre 2012). L'article m'avait échappé sur le coup, mais j'ai pu en prendre connaissance grâce au portail de la Fédération Protestante de France

Un article percutant et juste à lire dans son intégralité ici.

Commentaires

  • De mon point de vue, cette note est très pertinente, d'autant que Patrick CABANEL me semble être incontestablement un historien parmi les plus sérieux et les plus compétents en France sur ces questions.

    Ce que P. CABANEL évoque justement dans son article publié dans Marianne à propos d'Edgar QUINET est très intéressant, et mériterait en effet d'être développé dans un pays où, quasi automatiquement, le sens de la polémique arbitraire et partisane prend trop souvent le pas sur celui de la vérité historique, laquelle s'occupe d'abord des faits AVANT d'inventorier les opinions (surtout postérieures aux événements) sur ceux-ci.

    Ne confondons pas, ce qui est rappelé dans cet article, les causes des événements et leurs conséquences, même s'il est vrai encore une fois que des actes regrettables furent commis de part et d'autre. Et même s'il est vrai que, comme pour d'autres questions, ceux qui ne veulent pas voir la vérité historique en face ne feront rien pour changer leur point de vue, de toute manière.

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