Les éditions Excelsis viennent de publier sous la direction d'Etienne Lhermenault, directeur de l'IBN de Nogent, les actes d'un beau colloque théologique sur l'antisémitisme organisé en 2018 par le CNEF; on m'avait demandé d'en faire une introduction sociohistorique pour la France.
D'où une contribution finalement assez copieuse (49 pages), qui met notamment en perspective les chiffres 2019 du Ministère de l'intérieur, quant aux atteintes antichrétiennes, antijuives, antimusulmanes.
Selon ces données, une juive ou un juif a 46 fois plus de risques, France, d'être victime d'une atteinte antireligieuse qu'une chrétienne ou un chrétien Et il a 40 fois plus de risques d'être victime d'une atteinte qu'une musulmane ou un musulman.
C'est énorme, et cela s'explique (notamment) par la montée d'un nouvel antisémitisme qu'aucun discours de déni ne peut faire disparaître.
Lien vers l'éditeur (Excelsis)











La prochaine séance du séminaire du
Alors qu'un ex satrape socialiste français s'est distingué dernièrement en retweetant une caricature odieusement antisémite pour dénoncer le président français Emmanuel Macron, la banalisation de l'antisémitisme, y compris dans certains milieux universitaires, est une réalité dont on ne peut s'accommoder. 




En ces temps de montée des populismes et du rejet de l'autre, il faut lire et relire la lumineuse synthèse proposée sur la tolérance par le politologue 

Il est important de documenter les évolutions de la société réelle, en France, loin des caricatures médiatiques qui nourrissent souvent ce que les sociologues appellent "l'assignation identitaire" (du type, "les Arabes sont ceci", etc.).
Comme la France est une société très sécularisée, et que même dans le champ académique, on a souvent du mal à prendre la religion au sérieux, les "prêts-à-penser" réducteurs séduisent beaucoup. Certains en font commerce.


Après quelques mois de rôdage, il est temps d'inviter ici à s'abonner au fil Twitter