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Nelson Mandela (1918-2013), un long chemin vers la liberté

l-autobiographie-de-nelson-mandela-long-walk.jpgNelson Mandela, immense héros africain et exemple pour toute l'humanité, a tiré sa révérence hier soir à l'âge de 95 ans.

Ce Prix Nobel de la paix et ancien chef d'Etat, artisan de la fin de l'Apartheid en Afrique du Sud, sera l'objet d'une quantité d'hommages et de retours biographiques détaillés (comme celui-ci du Monde, signé Patrice Claude). Point n'est besoin ici de reproduire ou résumer ces synthèses posthumes. 

Sous l'angle qui est le nôtre (religion et laïcité), on se bornera à rappeler que le référent religieux, sur un mode de proposition et non d'imposition, était très important pour Madiba (surnom de Mandela).

Dans son autobiographie (ci-dessus), ce chrétien de confession protestante rappelle notamment qu'il remarqua assez tôt, lorsqu'il était jeune étudiant à Mqhekezweni, que (dixit):

 "L'Eglise était aussi concernée par ce monde que par le suivant (vie après la mort). Je voyais que presque toutes les réalisations (achievements) des Africains semblaient tenir leur source du travail missionnaire de l'Eglise". (Long walk to freedom, chapitre 3)

Membre de la Students Christian Association, enseignant des cours bibliques dans les villages, il inscrivit tôt son sillage au sein de l'identité chrétienne. 

Loin d'être un "saint" conventionnel d'image d'Epinal, Nelson Mandela n'a pour autant jamais renié l'importance de la foi en un Jésus ressuscité qui, soulignait-il peu avant son accession à la présidence de l'Afrique du Sud, a "choisi toute l'humanité" et non pas une race, un langage, une tribu ou un pays. 

Ce qui rejoint la notion de christianisme comme vecteur de "méta-ethnicité", notion que m'a apprise il y a longtemps Jean-Claude Girondin (auteur d'une thèse sur les églises antillaises en région parisienne).

Qu'est-à-dire? On entend par là un christianisme comme ressource symbolique apte à dépasser les cloisonnements au nom de son message universel ancré dans l'idée d'un Dieu créateur et sauveur, sans distinction d'origine. 

Commentaires

  • Bjr, La notion de "métaethnicité" va loin et aussi au plus profond. Elle est on ne peut plus juste.
    Il m'arrive d'entendre les mêmes, fussent-ils chrétiens, qui le matin apprécient la "communion fraternelle" en église et qui, le soir, à la rumeur d'un monde en déroute, angoissent en pensant à un horizon de temps où l'Occident ne serait plus aux commandes, où l'"invasion" guetterait... Et cela, hélas, de se traduire dans les urnes, ou dans certaines "manifs"...
    Or, l'Occident (pas plus que l'Orient, ou quelque continent ou supposée civilisation qui soit) n'est pas le projet de l'Evangile. Celui-ci est bien "pour tous". C'est, à mes yeux la vraie universalité, celle qui donne à chacun des caractéristiques qui le "situent" et en même temps le creux de toutes les autres caractéristiques humaines, qui l'interpellent bénéfiquement s'il les accueille pour les réfléchir sans démagogie, en refusant les alibis idéologiques. C'est l'universel-singulier, sans label ni étiquette, c'est "soi-même comme un autre". Et si telle couleur de peau perd un jour ses connotations de supposée supériorité, eh bien, on s'en fiche.
    Mandela a vu juste. Il ne souhaitait pas non plus de revanche, juste la justice. Il était blanc, noir et jaune. Mais pas non plus caméléon. Il montre comment la foi ouvre la pensée et trace une voie.
    cordt
    gef

  • Oui pas la revanche mais la justice. ou aussi pas la vengence mais la justice. La justice!
    Il n'était pas faible, la justice c'est fort et c'est cela qu'il a fait

  • Bonjour,

    Voici un éclairage complémentaire et véridique sur le personnage de Mandela :

    http://www.dreuz.info/2013/12/la-verite-sur-nelson-mandela/

    Cordialement.

  • à MarcP
    concernant le lien sur une soir-disante vérité sur Mandela:
    l'article du site dreuz.info est du négationnisme pur qui tente de justifier la collaboration de l'état d'Israël avec le régime raciste (apartheid) d'Afrique du Sud contre lequel Mandela luttait (régime apartheid condamné par la plupart des états démocratiques de l'époque).
    Les résistants français contre les nazis étaient aussi traités de "terroristes" par les nazis et leurs collabos...
    Je n'ai pas lu cet article du site propagandiste dreuzz jusqu'au bout tellement les premières phrases sont mensongères, louant les racistes, accablant Mandela. J'en déduit de ces premières phrases: si vous êtes persécutés attendez la libération de vos persécuteurs...
    Je ne confonds pas dreuzz, (le site, ses propagandistes extrémistes et ceux qui relaient cette propagande) avec le peuple juif.

  • à MarcP,
    quelques rappels historiques concernant les actions d'Itzak Shamir (plus tard Premier Ministre israëlien) pendant ses jeunes années...

    Membre d'organisations commettant des attentats contre des civils (des centaines de tués), contre des fonctionnaires britanniques (assassinat de Lord Moyne 1944), assassinat du médiateur des Nations Unies Folke Bernadotte (qui a obtenu la libération de 15 000 prisonniers des camps de concentration durant la Seconde Guerre mondiale) en 1948...

    Avant de traiter Mandela de terroriste, vous devriez vous informer sérieusement sur l'histoire.

    Etes-vous influencé par certains milieux « chrétiens évangéliques » qui dérivent vers des croyances farfelues concernant Israël et « la fin des temps » ?...

  • Merci pour ces rappels salutaires sur les racines chrétiennes de l'engagement de ce grand homme. Avez-vous une explication de fond au déferlement de critiques émanant du courant évangélique à l'encontre de celui qui a prôné, au nom de sa foi en Jésus, la justice et la réconciliation ?

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