Le lundi 12 janvier 2015, Leila Bassem était décapitée en pleine rue, au sabre, à La Mecque (Arabie Saoudite), non sans avoir crié jusqu'au bout son innocence.
Le samedi 24 janvier 2015, moins de deux semaines après l'exécution de cette femme, François Hollande s'empressait de transmettre ses condoléances, sa "confiance" et son "amitié" aux autorités saoudiennes après la mort de l'autocrate Abdallah, remplacé par un autre autocrate, le roi Salmane.
Sans un mot pour la malheureuse exécutée, dont le sang séché s'était à peine incrusté dans le bitume.
Le président français était accompagné pour l'occasion de Jean-Yves Le Drian, ministre de la défense et signataire de juteux contrats avec l'Arabie Saoudite, amatrice d'armes françaises. Actuellement, ce même pays, allié de la France, entend décapiter puis crucifier Ali Mohammed Al-Nimr, un opposant chiite de 21 ans, son corps étant ensuite exposé publiquement jusqu'au pourrissement de ses chairs (lien).
Ce pays wahhabite, dont les autorités actuelles partagent à peu de choses près la même vision de la religion que DAECH, exécute régulièrement des mineurs, des femmes, des handicapés, et foule aux pieds les principes élémentaires du pluralisme démocratique.
Il vient pourtant d'être rééélu, le 28 octobre 2016, à la direction du panel du Conseil des droits de l'homme de l'ONU, chargé de veiller au respect des Droits de l'Homme dans le monde.
La Russie, elle, s'est trouvée éjectée (lien).
Hillel Neuer, le directeur d’UN Watch, plus courageux que nos politiciens français endormis aux pétrodollars (lien), a dénoncé une aberration: «Choisir l’Arabie saoudite comme arbitre des droits de l’homme, c’est comme nommer un pyromane chef des pompiers.» (lien)
Quant à ce site chiite francophone, il estime que "l'Arabie Saoudite au Conseil des Droits de l'Homme, c'est comme un pédophile directeur d'école" (lien).
On vit décidément une époque passionnante...
Commentaires
Nos hommes politiques ont un comportement exécrable. Les trois "favoris" de la prochaine présidentielle ne se valent : Hollande fraie le parfait amour avec l'Arabie Saoudite, Sarkozy avec le Qatar, et l'islamophile Juppé (qui a avoué n'avoir jamais lu le coran) fraie avec les Frères musulmans et déroule le tapis rouge à Tarek Oubrou, son copain imam bien-aimé de la grande mosquée de Bordeaux à qui il a remis la légion d'honneur.
Et cet article est assez éloquent : "Amine Elbahi quitte l’équipe de campagne d’Alain Juppé en l’accusant de travailler avec les dirigeants et imams salafistes de l’UOIF". On peut le lire ici : http://www.europe-israel.org/2016/10/amine-elbahi-quitte-lequipe-de-campagne-dalain-juppe-en-laccusant-de-travailler-avec-les-dirigeants-et-imams-salafistes-de-luoif
Mais la presse mainstream n'en parle évidemment pas !
Erratum : je voulais dire "Les trois "favoris" de la prochaine présidentielle se valent".
Dans la même série (rappelons-nous, deux mois après) :
http://islamisation.fr/2016/09/12/limam-de-la-grande-mosquee-de-la-mecque-appelle-a-lextermination-des-chretiens/
http://lesobservateurs.ch/2016/09/09/limam-de-grande-mosquee-de-mecque-appelle-a-lextermination-chretiens/
Une époque "passionnante", en effet : j'entends quelque chose dit le sourd-muet ; allons voir, répond l'aveugle.
Bien cordialement,