Après une passionnante après-midi au colloque annuel de l'AFSR cette semaine (thème général, "Religions et classes sociales"), je reviens sur un des thèmes traités: celui des théologies de la prospérité.
Accompagnement et adaptation aux sociétés néolibérales dans une logique de performance? Discours manipulatoire pour foules naïves? Ou expression d'une revendication post-coloniale d'un salut intramondain de la part de christianismes des Suds qui se sont émancipés d'un certain paternalisme chrétien européen?
Pour mettre en perspective l'influence états-unienne, il faut lire l'ouvrage de référence sur le sujet. Ecrit par Kate Bowler, il a été publié en 2013 aux éditions Oxford University Press.
Commentaires
Vous faites très bien d'intituler cela "Théologie" de la prospérité! Certains appellent cela "Evangile" de prospérité! Mais, désolé, ce n'est pas le vrai évangile, le seul et unique: à savoir l'évangile du salut en Jésus-Christ. Maintenant, si Dieu a envie de bénir et de rendre prospère, gloire à lui seul! Abraham était riche, Job ou les rois (David, Salomon, etc...) étaient riches également. Mais certains en ont fait une "obligation" une évidence et ce n'est pas forcément toujours le cas! D'ailleurs, à partir du Nouveau Testament, on peut pas vraiment dire que Jésus, les disciples, les apôtres, croulaient sous l'opulence!!! C'était même le contraire!
Plein accord avec Samuel B.: la "prospérité" n'est pas contraire à la Promesse, mais n'en exprime pas la nature profonde. ce que l'Eternel promet c'est d'être toujours Celui aui "appelle" et Celui qui "abrite". Son abri est "salut". Elever le critère de la "prospérité" à son niveau encore actuel est aussi un affront aux modestes, aux souffrants, aux blessés de la vie. La bénédiction, un thème de recherche délicat mais qui serait des plus intéressant: comparer ce que les gens désignent ainsi avec leur situation réelle.