Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

kate bowler

  • Le pouvoir précaire des célébrités féminines évangéliques

    bowler.jpgQu'elles se tiennent seules ou à côté de leurs maris, les célébrités féminines évangéliques issues du milieu des megachurches (Eglises de plus de 2000 pratiquants hebdomadaires) jouent plusieurs rôles: prédicatrice, maîtresse de maison, figure de talent, conseillère, exemple de beauté. Elles suivent et parfois subvertissent les règles visibles et invisibles qui régissent la vie des femmes évangéliques, obtenant tantôt de belles récompenses ou des déconvenues sévères. Elles doivent être belles, mais pas impudiques; exemplaires, mais pas fausses; vulnérables au péché, mais non déviantes. Malgré leur influence et leur richesse, ces femmes se sont longtemps vues refuser le symbole le plus important du pouvoir spirituel - la chaire...

    Mais les choses ont changé, et à l'âge de la célébrité, nombreuses sont celles qui ont commencé comme "femme de quelqu'un", et qui ont terminé comme pasteure ou pasteure officieuse de tous, au-delà même de la megachurch d'origine.

    Merci à Kate Bowler, excellente spécialiste du sujet, de nous proposer cette enquête approfondie, en terrain évangélique nord-américain, sur les femmes évangéliques issues du monde des mega-Eglises et de la célébrité (Beth Moore, Joyce Meyer, Victoria Osteen...). Des femmes dont l'exercice du "pouvoir précaire" a contribué à redéfinir les rôles féminins au sein du protestantisme évangélique, et au-delà.

    Un livre publié en octobre 2019 aux éditions Princeton University Press.

     

  • Kathryn Kuhlman, The miracle lady

    41wEXLZ3GgL._SX331_BO1,204,203,200_.jpgKathryn Kühlman (1907-1976) est une des principales figures du charismatisme évangélique du XXe siècle. Il était grand temps qu'une synthèse explore, en sciences sociales, cet itinéraire singulier

    Dans The Miracle Lady, à paraître bientôt, Amy Collier Artman (Missouri State University) explore la vie de Kuhlman et, au-delà, revient sur l’histoire plus générale du charismatisme et du charismatisme 3e vague aux Etats-Unis, montrant comment ce dernier a quitté la périphérie pour atteindre le coeur de la société américaine. Restituant les étapes de l'étonnante ascension de cette prédicatrice médiatique, influente et non-conformiste,  elle inscrit l'analyse dans le contexte du milieu social évangélique dont les structures, les règles et les habitudes masculines ont constitué autant d'obstacles, tous surmontés par Kathryn Külhman.A noter la préface proposée par Kate Bowler (Duke University), spécialiste des Théologies de la prospérité.

    Lien.

  • Théologies de la prospérité: lire Blessed

    Capture d’écran 2018-02-09 à 11.50.23.jpgAprès une passionnante après-midi au colloque annuel de l'AFSR cette semaine (thème général, "Religions et classes sociales"), je reviens sur un des thèmes traités: celui des théologies de la prospérité.

    Accompagnement et adaptation aux sociétés néolibérales dans une logique de performance? Discours manipulatoire pour foules naïves? Ou expression d'une revendication post-coloniale d'un salut intramondain de la part de christianismes des Suds qui se sont émancipés d'un certain paternalisme chrétien européen?

    Pour mettre en perspective l'influence états-unienne, il faut lire l'ouvrage de référence sur le sujet. Ecrit par Kate Bowler, il a été publié en 2013 aux éditions Oxford University Press.

    Lien.