Claire-Lise de Benoit s'en est allée le 15 novembre 2008, après quelques jours de maladie, dans sa 92e année. Agente de la Ligue pour la Lecture de la Bible (LLB) en Suisse romande, Claire-Lise de Benoit a contribué au développement de cette oeuvre pendant plus de 40 ans. Elle était une des figures féminines les plus emblématiques du protestantisme évangélique francophone contemporain.
Fille de Pierre et Renée de Benoit, Claire-Lise est née aux Indes en 1917, où son père est médecin-missionnaire. Dix-huit mois plus tard, alors que la famille doit rentrer au pays, sa maman meurt de la grippe espagnole. Lors de son troisième voyage, Pierre de Benoit est frappé de voir tant de missionnaires mal préparés, et il se décide à à son retour à fonder une école biblique et missionnaire. C'est ainsi qu'il acheta un terrain à Vennes s/Lausanne et y construisit ce qui allait devenir l'Institut biblique et missionnaire Emmaüs.
La branche suisse romande de la Ligue pour la lecture de la Bible, fondée en 1925 par Mmes Dunn Pattison et Alice van Berchem (grand-mère de Claire-Lise), a démarré ses activités dans un des bâtiments acquis par Pierre de Benoit à Vennes. En 1940, suivant les mots utilisés par la LLB, "Claire-Lise est en quelque sorte happée par le travail de la Ligue qui se développe. Elle prend la responsabilité du journal de la Ligue pour enfants (avec histoires et notes bibliques explicatives)".
Elle dira elle-même: «C'est le petit doigt mis dans l'engrenage Ligue; ont suivi la main, le bras et toute ma personne, et cela à plein temps pendant 40 ans, de 1939 à 1979, et jusqu'en 2002 pour la rédaction de notes bibliques pour adultes et ma participation au Conseil de la LLB.»
Auteur de très nombreux canevas de lecture et commentaires pédagogiques de livres de la Bible, elle a rédigé notamment un des livres pour enfants les plus répandus: C'est vrai, et chacun doit le savoir.
Cet ouvrage d'évangélisation a été traduit en 84 langues et tiré à plus de 1'250'000 exemplaires. Il présente le message de l'Evangile aux enfants.
Auteure également de nombreux cantiques, elle aimait la musique.
Josiane Matthys, pour la LLB, la qualifia, dans l'hommage qu'elle lui a rendu, d"instrument merveilleux dans la main de Dieu". Une figure phare, incarnant un certain rôle féminin protestant évangélique, s'en est allée.