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De Trump-Pence à Biden-Harris

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L'alliance tactique (deal) entre Trump et les 3/4 des évangéliques blancs a-t-elle pris fin avec la défaite de Trump face au ticket démocrate Biden-Harris ?

Il est trop tôt pour le dire.

 

Au crédit de Donald Trump, on retiendra que lors des élections 2020, le président Trump a largement réussi à rassembler son camp, mobilisant plus d'électeurs qu'en 2016.

En quatre ans, Trump et son vice-président Mike Pence ont plus ou moins répondu avec efficacité à quatre grandes demandes de la classe moyenne évangélique états-unienne (et d'une bonne partie de la classe moyenne catholique):

 

-Une politique familiale plus conservatrice, moins indexée à l'agenda néolibéral

-Une politique économique plus protectionniste (qui défend mieux l'emploi américain)

-La restauration d'un lien de représentation fort avec les catégories populaires

-Une politique étrangère non interventionniste, moins coûteuse, et pro-Israël

 

En revanche, Trump a déçu sur quatre axes :

 

-Un rabaissement sans précédent de la parole politique (mensonge, vulgarité)

-Une politique identitaire clivante et inéquitable (affaire George Floyd)

-Une contestation du multilatéralisme qui fragilise les démocraties & la lutte contre le Global Warming

-Une réponse étatique tardive, faible et désordonnée à la pandémie du Covid19

 

Avec Joe Biden (catholique) et Kamala Harris (baptiste), à la fois portés par les intérêts néoconservateurs et la nouvelle vague démocrate, c'est une Amérique plus interventionniste, mais aussi plus multilatérale, qui s'annonce. L'avenir dira comment le peuple américain, et sa puissante composante évangélique (qui ne se résume pas aux Blancs), vont appuyer, ou non, les réalignements politiques qui s'annoncent.

 

Commentaires

  • Où comment passer de la "lumière" (surtout en ce qui concerne Mike Pence) aux ténèbres (surtout en ce qui concerne Kamala Harris, qui elle, n'a de baptiste que le titre)!!! Enfin, s'il n'y a pas eu de fraude de la part des démocrates (ça reste encore à vérifier, il y a eu quand même un tas de trucs pas très "catholique" hein M. Biden!!!) mais s'il devient quand même le 46ème président des Etats-Unis, je leurs souhaite bien du courage... Ils regretteront vite Donald!!! Un peu comme les français actuellement, dont il reste juste les yeux pour pleurer (et attendre 2022...).

  • J'aime la contradiction et les commentaires étayés. Si l'article de M. Fath liste les acquis et déceptions de la présidence Trump, le commentaire de SamuelB ne relaye que des "certitudes" bien fades. Les réseaux sociaux nous abreuvent déjà de ces platitudes, voire même désinformations, merci de nous les épargner ici.

    Mais je serais ravi de lire le même commentaire avec des arguments qui l'étaye. Personnellement, je ne peux juger de l'action d'un politique sur sa seule étiquette chrétienne. Le catholicisme de Biden ou le baptisme "de titre" de Kamala Harris n'ont pas de poids, ce sont les actes qui comptent. Et du côté de Trump, ce n'est sûrement pas son étiquette d'évangélique qui pourra gommer ses mépris répétés pour la vie humaine et la fraternité. Si on moque les étiquettes chrétiennes de Biden/Harris, je ne vois pas en quoi la même objectivité ne s'appliquerait pas à Trump. Pour correspondre régulièrement avec des amis évangéliques aux USA, il est tout sauf juste de dire que "les évangéliques" vont le regretter.

    Quant à parler de fraudes, apportez d'abord les preuves s'il vous plaît. Ensuite le sujet pourra effectivement être débattu. En l'état des connaissances, ce n'est qu'un chiffon rouge pour détourner l'attention des sujets graves, comme de saboter une transition démocratique.

  • Bonjour,

    Merci FredG, pour cette excellente mise au point.
    Sinon, il est trop tôt pour moquer "les étiquettes chrétiennes" de Biden/Harris.
    Kamala Harris s'est déjà exprimé sur sa foi : https://www.reformes.ch/politique/2020/10/kamala-harris-la-foi-doit-sincarner-en-actes-etats-unis-presidence-elections-foi et https://www.la-croix.com/Religion/Elections-americaines-foi-baptiste-engagee-Kamala-Harris-2020-11-09-1201123765

    Sur celle de Biden, voir https://www.la-croix.com/Religion/Joe-Biden-deuxieme-president-catholique-lAmerique-2020-11-07-1201123493

    En comparaison, Trump a prétendu être « chrétien » mais sans avoir jamais eu besoin de se repentir de quoi que ce soit…mais avec « le droit absolu » [donc divin] de « se gracier lui-même ». Il s'est aussi présenté comme « un croyant »….en la « positive theology » (« la théologie positive ») du révérend Norman Vincent Peale, qui « enseigne que : Dieu est facile à connaître, la Bible se résume facilement, le Christ donne le pouvoir de réussir. « Je suis un succès », faut-il se rappeler sans cesse ». Une foi qui ressemble plus à une « absolue confiance en soi » (ou en l’homme) qu’en une véritable confiance dans le Dieu véritable.

    Ceci dit, un candidat qui fait état de sa foi chrétienne supposerait: 1) qu’il dit vrai et qu’il ne cherche pas simplement à gagner la confiance d’une partie de l’électorat. 2) qu’il existe une politique chrétienne, autrement dit une façon chrétienne de gouverner, des choix chrétiens en matière économique, sociale, écologique, éthique… Or on trouve des chrétiens engagés dans des formations politiques "de gauche" comme "de droite" ou "du centre".
    L'avenir nous dira s'il y aura (et ce que sera) une manière chrétienne de faire de gouverner de la part de Biden/Harris : par exemple, à l'image du Christ, refus d’exercer le pouvoir à son profit, respect des règles et de la vérité, sens du service et du bien commun, souci des plus faibles, refus d'utiliser le nom de Dieu pour tromper.... ?

    Bien fraternellement et bon week-end,
    Pep's

  • Voici un constat "au vitriol", sans concession, mais hélas conforme à la réalité têtue des faits ; chronique lucide, bilan après quatre années, sur le plan de la relation entre M. Donald J. Trump, locataire de la Maison Blanche, et la galaxie des organisations "évangéliques" américaines (mais qui ne représentent pas TOUS les évangéliques, il est important de le préciser !), qu'on pourrait intituler "Splendeurs et misères des courtisans" (clin d'œil littéraire à Honoré de Balzac) :

    https://micheldujardin72.wixsite.com/website/single-post/l-eglise-américaine-discréditée-après-s-être-vendue-à-trump

    43. Car il n'y a pas de bon arbre qui produise de mauvais fruit, ni de mauvais arbre qui produise de bon fruit. 44. Car chaque arbre se reconnaît à son propre fruit. Car on ne recueille pas sur des épines des figues, et l'on ne vendange pas le raisin sur des ronces. 45. L'homme bon tire le bien du bon trésor de son cœur, et l'homme mauvais tire le mal du mauvais trésor ; car de l'abondance du cœur sa bouche parle.
    46. Mais pourquoi m'appelez-vous Seigneur, Seigneur, et ne faites-vous pas ce que je dis ? 47. Tout homme qui vient à moi et entend mes paroles et les met en pratique, je vous montrerai à qui il est semblable : 48. Il est semblable à un homme qui bâtit une maison, qui a creusé et foui profondément, et a posé le fondement sur le roc ; et une inondation étant survenue, le torrent s'est jeté contre cette maison, et il n'a pu l'ébranler, parce qu'elle avait été bien bâtie. 49. Mais celui qui a entendu et n'a pas mis en pratique, est semblable à un homme qui a bâti une maison sur la terre, sans fondement ; le torrent s'est jeté contre elle, et aussitôt elle s'est écroulée, et la ruine de cette maison-là a été grande.

    Évangile selon Luc 6 : 43-49 (Le Nouveau Testament Annoté)

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