Les journées révolutionnaires des Trois Glorieuses à Paris avaient ouvert les plus grands espoirs pour la diffusion évangélique dans les pays francophones. On voit apparaître, à quelques mois de distance, les premières tentatives à Paris, Genève, mais aussi Nîmes, Lyon et Toulouse ou Lausanne.
Le premier rapport de la Société Évangélique de Genève (SEG) fait le bilan, à la fin du printemps 1832, des efforts alors en cours en Suisse romande, et de la profonde mutation qui se prépare. Un comité du colportage a été créé au sein de la SEG par un petit noyau de militants, à la fois jeunes et remplis d’enthousiasme.
Pour lire la suite de cette remarquable plongée dans les débuts de la relance du colportage francophone protestant dans le premier tiers du XIXe siècle, cliquer ici (blog de l'historien Jean-Yves Carluer)

Comme l’expliquent les historiens Daniel Robert et André Encrevé, en pays huguenot d’aussi forte tradition (que le Gard), la foi était d’abord identitaire (au début du XIXe siècle). Descendants de galériens et de camisards, nés auprès des temples, globalement respectueux des usages réformés et de l’assistance aux cultes, ils considéraient avec étonnement le fait que Dieu leur demanderait en plus de lire et de s’approprier la Bible.
Au XIXe siècle, les habitants des Cévennes sont bien en peine d’imiter leurs ancêtres lors des cultes de famille, tant bibles et nouveaux testaments sont réduits à la portion congrue...