En sciences sociales des religions, la musique n'a pas le même statut d'un terrain à l'autre. On peut fort bien passer 40 ans à étudier sociologiquement l'islam, sans s'intéresser de près à la musique, qui est (sauf exception) bannie des mosquées et des liturgies (excepté le soufisme et certaines fêtes populaires).
En revanche, les psalmodies du Coran sont incontournables pour qui veut comprendre l'islam et ses formes de piété.
Pour étudier les protestantismes, prendre en compte la musique n'est pas optionnel. Indissociable de la Réforme protestante, qui a démocratisé le chant choral, la musique est un élément majeur du fait social protestant, à la fois dans l'espace cultuel et extra-cultuel. Un culte protestant sans musique? Inimaginable.