La slow attitude est à la mode: de nombreux auteurs, tels Pierre-Moniz-Barreto (Slow Business, 2015), ou Laurence Roux-Fouillet (Ralentir pour mieux vivre dans ce monde qui s'emballe, 2014) ont exploré dernièrement, dans des ouvrages à succès, les vertus de l'axiome suivant:
"moins vite = mieux".
Bonne nouvelle pour votre serviteur, je vais avoir l'occasion, durant les 6-9 mois à venir, d'aller plus loin dans cette direction porteuse, tout en découvrant de l'intérieur les "problématiques du handicap". Diagnostiqué cette semaine en Haute Savoie d'une rupture des ligaments croisés antérieurs (LCA) du genou droit, + divers désordres ligamenteux, avec IRM à suivre, puis opération (et longue rééducation), j'apprends depuis peu à faire mes lacets, me lever, marcher, aller aux toilettes, enlever mes chaussettes en 5 fois + de temps que d'habitude.
Mes engagements déjà pris? Je les maintiendrai autant que possible. Pour le reste, et jusqu'à cet été, mon emploi du temps va s'adapter, une belle occasion aussi pour mes chers correspondants de vérifier que je ne suis pas indispensable: sur les religions, les protestantismes, les born-again, les talents ne manquent pas, et tant mieux, car la curiosité et l'actu, elles, ne ralentissent pas!
La révolution numérique a rétréci la distance entre l’expression du désir et son assouvissement. Solliciter une information demandait du temps. Aujourd’hui, en quelques clics, l’info est trouvée. Il suffit de toucher l’icône de son appli et une réponse apparaît. Les chrétiens se sont adaptés à cette nouvelle donne. Passés de Gutenberg à Zuckerberg, les protestants ont multiplié les opportunités d’enseignement, d’édification, de mobilisation. Mais ce miracle numérique a son revers.