Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Faillite des élites et grandes écoles

Le thème de la défaillance des élites est explosif. Il a une pertinence, notamment en ces temps de crise de la représentation (voir ma note du 23 mars 2006 sur ce sujet).

Mais mal traité, il dérape facilement dans le populisme, voire le lepénisme. C’est mon souci quand j’entends ou je lis, même chez certaines personnalités des plus respectables, que l’autisme de Dominique de Villepin, responsable de la faillite du CPE, serait dû à sa formation dans une grande école, en l’occurrence l’ENA (École Nationale d’Administration).



Que l’ENA soit critiquable, ainsi que les ENS (Écoles Normales Supérieures), j’en conviens. Elles ne sont sûrement pas la panacée. Mais certaines généralisations écrites ici ou là sur ce sujet m’attristent et m’inquiètent. J’y vois soit de l’ignorance, soit de la démagogie ou de la jalousie.

Ma conviction est que si la France garde aujourd’hui un certain rang, ce n’est pas malgré les grandes écoles, c’est en large partie grâce à elles. Examinons maintenant quelques reproches courants adressés à ces formations d’élite.


-elles ne recrutent pas assez parmi les milieux populaires. Objection juste. Dans une étude récente, l’Institut Montaigne souligne le recul du recrutement en milieu modeste : en gros d’un quart, dans les années 50, à moins de 10% aujourd’hui. Faut-il pour cela casser les grandes écoles ? Ma réponse est contraire : il faut en élargir le fonctionnement, et relancer les bourses aux étudiants méritants de milieux défavorisés (requête d’aileurs formulée par le président Chirac lors de ses vœux à la presse 2006).

Quand Bourdieu et Passeron, en 1970, ont analysé et critiqué la reproduction des élites, ce n'était pas pour qu'on se croise les bras au nom d'une pseudo-fatalité sociologique : on doit mieux faire, et on peut mieux faire, sans casser l'outil. C’est aussi la conclusion de l’Institut Montaigne, qui entend «favoriser des recrutements plus diversifiés, mais toujours méritocratiques». Enviées par de nombreux pays pour la qualité de leur formation, les grandes écoles françaises doivent…. faire école et se démocratiser, surtout pas disparaître.


-elles produisent des gens rigides, dogmatiques. Objection fallacieuse. On trouve partout des gens dogmatiques, y compris dans les grandes écoles. Mais pour être sorti de l’une d’entre-elles, je peux témoigner (pas forcément à mon sujet) que l’énorme somme de connaissance qu’on doit affronter peut aussi produire chez beaucoup d'élèves l’effet inverse : la pondération, l’humilité, la conscience que les solutions en kit sont souvent trompeuses.

La culture n’est pas la panacée, mais quand elle est transmise sur un mode critique (comme en prépa) elle permet de contextualiser, de réaliser que le réel est le produit d’une construction historique complexe, loin des vérités toutes faites. Ce n’est pas parce que Dominique de Villepin, sorti d’une grande école, est rigide et dogmatique que tous les étudiants issus du même moule le sont. À ma connaissance, Silvio Berlusconi et George W. Bush ne sont pas sortis des grandes écoles. Ce sont parmi les gens les plus désagréablement rigides que je puisse citer.


-elles ne sont pas assez démocratiques. Objection fausse. Le principe d’une grande école, c’est justement la démocratie du mérite. Il n’y a rien de plus républicain et de moins communautariste qu’un concours, fondé sur l’égalité des candidats devant l’examen (même sujet pour tous), l’anonymat (pas de discrimination au faciès ou au nom), et la transparence (les programmes sont connus de tous à l’avance, sans délit d’initié ou favoritisme). Rappelons aussi que les classes prépas sont gratuites (ou presque) : elles ne filtrent pas leurs élèves à partir de droits d’inscription faramineux, comme beaucoup de facs privées le feraient.

Enfin, les prépas et grandes écoles apprennent à travailler dur : comparé à la prépa littéraire, une licence à la Sorbonne, c’est des vacances ! Je soutiens que ce goût du travail est un fondement de la démocratie et de la République. Car pour une République, «il n’y a de richesse que d’hommes» (Jean Bodin). Ce n’est pas le patrimoine ou la haute naissance qui comptent, mais le fait de se rendre utile à la société par l’effort produit. Les arcanes dirigeantes et universitaires d’un pays se portent d’autant mieux qu’on recrute davantage par concours républicain, et moins par copinage, héritage, cooptation pour raison familiale ou pour cause de joli minois.



-elles donnent l’illusion de tout savoir. Objection fausse. J’ai lu récemment un commentaire qui attribue aux élèves issus des grandes écoles une inaptitude au doute ou à l’ignorance lorsqu’ils entrent en Sorbonne. Là encore, cela peut arriver. Mais si la généralisation était vraie, comment expliquer l’excellent accueil reçu par des générations d’élèves des grandes écoles dans les dites universités, et ce à tous les niveaux ? Je crois plutôt qu’un élève issu des grandes écoles est bien placé pour savoir qu’il ne sait pas grand chose.

Pourquoi ? Tout simplement parce que sa formation, naturellement pluridisciplinaire (en prépa littéraire, on étudie une dizaine de disciplines différentes, contre 2 ou 3 en faculté), lui fait prendre conscience qu’il est illusoire de prétendre à un seul regard possible sur les choses. Au lieu d’une tour d’ivoire mono-disciplinaire, l’étudiant en prépa peut «frotter et limer sa cervelle à celle d’autrui» (Montaigne), en l’occurrence d’étudiants de disciplines différentes, qu’il côtoie au quotidien dans la même classe, et qui le bousculent dans ses habitudes réflexives. Le réel s’appréhende bien mieux par une pluralité d’approches (et de disciplines), source de complexité et de pondération méthodologique. Je peux en témoigner : si je suis devenu chercheur au CNRS, ce n’est pas malgré ma formation à l’ENS Lettres et Sciences Humaines, mais largement grâce à elle.


Tout ceci ne signifie pas, je le répète, que les grandes écoles ne soient pas améliorables, en particulier l’ENA (qui a trop tendance à l’encyclopédisme superficiel, non critique). En dépit de la diversité des enseignements reçus en prépa, le danger du formatage existe : de ce point de vue, les grandes écoles ne doivent pas tout phagocyter, laissant de l’espace pour d’autres types de parcours d’excellence.

Mais on ne me fera jamais avaler que la faillite des élites serait due à une formation trop approfondie ou exigeante. La faillite, je la vois ailleurs, dans des institutions pyramidales, héritées d’un autre temps, et un manque de culture contractuelle.

De grâce, ne nivelons pas par le bas! Ce n’est pas avec des Berlusconi ou des Bush Jr qu’on sortira la France de l’ornière, mais avec des figures du calibre d’un Jean Jaurès (premier à Normale Sup en son temps). Des femmes et des hommes aptes, par leur formation rigoureuse et critique, à produire la force de travail nécessaire à la République afin que les vraies questions soient posées avec clarté, sans démagogie, lâcheté ou abandon aux modes du moment.

Commentaires

  • "C'est un peu court jeune homme"... Votre style est joli,vos idées généreuses,magnifiques mais sans doutes "rapides,légères et innocentes"avez-vous vérifié vos affirmations ?

    Sinon VERIFIEZ...Avant de péremptoirement affirmer..

    Certes je n'ai pas fait une grande école mais diplomé en Droit des Affaires et Sciences Po et professeur par ailleurs je vous demande de pousser vers une hônneteté sans complaisance en allant ---PETITE vérification--,ces jours-ci,en ce mois de mai 2006, sur la montagne Sainte Genevieve ou rue des Saints pères....Constatez le prix des préparations d'examen de juin ou d'été et constatez que ceux qui ont les moyens de les suivre abondent dans les grandes écoles...Les quelques invités de banlieue ont de quoi déchanter...
    Suivez les conférences de méthode spécialisées pendant au moins 1 an (et non pas une semaine comme certains enqueteurs assez légers)Fréquentez ce petit monde,voyez comment on lui apprend à penser et comment il agit...
    Mettez dans votre enquête le soin ,le souci que vous portez à vos études quant aux évangéliques...Et constatez l'esprit de réseaux qui persistera au delà des études (Cumul des mandats,pantouflage,hommes politiques à vie...)(A la fin de la guerre les seuls réseaux qui comptaient étaient ceux de la Résistance...)
    BREF,les Grandes Ecoles ont été une idée et des outils magnifiques après 1939-1945 ,lors des 30 glorieuses mais depuis ELLES ONT ETE DETOURNEES de leur OBJET et des valeurs prônées par les gens d'Uriage...Elles ne servent plus qu'à reproduire une élite...Il faudrait les reconstruire..Ceci dit ,en France ,les écoles c'est une lutte permanente : on casse une filière source d'inégalité...On reconstruit ...Elle fonctionne bien 2 ou 3 ans puis est détournée de son Objet

    Un membre de l'élite (mes coordonnées sont inexactes)

  • La rumeur du moment, même inexacte, indique souvent une vérité qu'il est bon de trouver : en accusant les grandes écoles de former des incapables, peut-être la conscience collective, le on dit, essaie-t-elle d'exprimer maladroitement son inquiétude face à une faillite des élites, de nature non intellectuelle, mais morale.

    Vous vous intéressez aux statistiques ; vous savez donc que des gens capables d'intégrer les grandes écoles, il y en aura toujours à peu près la même proportion. Quelle que soit la définition de l'intelligence, sa répartition suivra inéluctablement une gaussienne, qui n'aura que peu de raisons de varier au cours du temps.

    Cependant la moralité des élites, et des médiocres, n'est certainement pas soumise au même déterminisme inflexible. Il y a longtemps quelqu'un a dit : L'auteur de ces paroles ne condamnait évidemment pas l'amour de la soie ou du fin lin, ni même celui d'être estimé de tous, mais le désir de s'élever et de paraître. Vingt siècles plus tard nous avons évolué, nous nous sommes raffinés et ce sont d'autres robes que le coeur convoite.

    Le père des grandes écoles, si admiré de M. de Villepin, exilé sur son rocher de Ste Hélène s'étonnait qu'un Galiéen, avec douze hommes, ait réussi là où lui avait échoué avec une armée d'un million ; Jésus-Christ a-t-il dit, est parvenu à faire de chaque âme humaine une annexe de la sienne !

    Souhaitons à Monsieur le premier ministre, d'approfondir encore la biographie de son héros, et que si, par malheur, il doit comme lui finir par la faillite et l'exil, il lui soit encore semblable dans le retour sur soit-même et dans la soumission à Celui qui seul possède l'intelligence et la gloire.

    UP

  • Bon, la citation a bizarrement disparu, et comme elle vaut plus que tout le reste la revoici:
    Gardez-vous des scribes qui aiment à se promener en robes longues, et à être salués dans les places publiques...

    UP

  • Réponse à JC

    Mais oui cher monsieur, tout est court ici, y compris votre commentaire !
    Car c'est précisément le principe du Blog. Ne comptez pas sur moi pour développer, sur tous les sujets que j'aborde ici, des analyses comparables à mes articles scientifiques (20 pages en moyenne) ou à mes livres (entre 120 et 1200 pages).
    Il faut faire court, ce qui fait passer à l'as nuances, précisions, notes chiffrées etc.
    Ceci précisé, quand c'est court, raison de plus pour tout lire! C'est pourquoi je vous invite à lire un peu plus attentivement mon propos.
    Vous découvrirez alors que j'abonde dans votre sens: je crois, comme vous, que les grandes écoles ont failli à recruter suffisamment dans les milieux populaires, et qu'il faut réformer tout ça. Les exemples que vous citez (les cours complémentaires payants, les officines sensées faire réussir les concours), je les connais. Tout ceci pue, c'est certain.
    Cela dit, il reste possible d'éviter ces boîtes à concours, en se contentant d'une prépa classique, et de réussir un concours de grande école. C'est mon cas : je n'ai suivi aucun cours particulier payant, ni préparé l'ENS dans un grand lycée parisien (j'ai réussi le concours à Nancy). Si je l'ai réussi, malgré mes limites, d'autres l'ont fait et le peuvent encore.
    L'enjeu reste, comme je le précisais, de réduire les fonctionnements ploutocratiques, et de démocratiser et étendre le système républicain des grandes écoles. Quand vous dites qu'il faudrait les reconstruire, je suis assez d'accord. L'autre option, qui consisterait à les supprimer pour niveler par le bas, est l'erreur à éviter.

    SF

  • Merci d'avoir répondu ! Je suis heureusement surpris!
    Il est vrai que ma lecture a été rapide mais comme ,par ailleurs ,depuis Boston,j'avais trouvé via Google,photocopié puis lu et relu votre admirable article sur Calvin et les USA , il y a plus de 2 ans, j'ai cru que vous aviez trahi votre esprit de rigueur...La déception était trop vive pour m'inciter à vous relire.
    C'est la consultation de cet article,à propos de la rigueur calviniste, qui m'a permis de vous retrouver ici.
    OUI,nous sommes d'accord.
    OUI,en France nous sommes en sommes là avec nos supposées élites et las de leurs connivences avec les médias ...(Villepin et Le Monde exceptés)
    Oui le peuple français c'est "nous"= des anonymes désormais diplomés et donc mieux capables de déchiffrer les simagrées politiques :ce qui rend la tache des politiques ,des journalistes et des sondages plus complexe...
    Oui il faut réformer les "Grandes écoles" sans faire table rase ...mais justement EN NE LAISSANT PAS,par exemple, LES ENARQUES REFORMER L ENA...surtout pas.Ce ne serait pas logique ;-)

    En fait ,s'il faudrait ,sans doute....,en ce qui concerne les "hommes" politiques s'inspirer des PRINCIPES de la ""démocratie américaine""ou d'autres démocraties= Pas plus de 2 mandats...PAs de Cumuls (et dans le Public,Et dans le Privé,Et Public +PRivé...Et surtout la Parité...Hommes femmes et plus de "couleurs"(la composition de l'équipe de france de Foot va encore susciter bien des rires dans les Banlieues défavorisées..et colorées )

    il faudrait Quant aux grandes écoles trouver """un homme providentiel""un Messie qui viderait les riches et puantes écuries d'Augias...Et oui,il y en a qui croient,encore, aux miracles....
    Moi,dans mon travail j'éssaye,sans attitude christique, de simplement informer...L'école est un lieu de ""PASsages"" mal mal éclairés...
    JE suis chargé ,notamment,de vérifier l'Orientation d'adolescents et je constate que l' INFORMATION circule mal sauf pour les "riches" et les enseignants comme moi qui savent orienter de filières en filières leurs progénitures ,souvent assez cancres,vers les bonnes places= ce ne sont pas toujours les élèves "intelligents" qui y parviennent... La bonne volonté ne suffit pas...Poiur être objectif "NOUS" avonc eu de la "bonne" CHANCE...allez-louis-a.!!!!...

    OUI un blog c'est court mais précieux j'espère que vous atteindrez sans efforts la qualité de blogs aussi pertinents et pétillants pour la réflexion de l'honnête homme...que ceux de = maitre eolas......de Jean louis Gassée(//gassee.blog.20minutes.fr)......Pierre Bilger=blogbilger......Aixtal=(aixtal.blogspot).......Débat 2007.......Philippe Bilger=(phillippe bilger.com)......Telos-eu.com......Chouard......balsanie=bsalanie.......

    Rien que du beau monde que Google vous permettra de consulter .

    PS=je ne suis pas énormément plus vieux que vous "le c'est un peu court jeune homme"....tient du gimmick rassis de l'IEP...ça fait genre..It's like...

  • C'est bien beau de blablater ; il faut relire deux classiques qui résument tout et son peu cités chers amis "sociologues":
    -Le bluf technologique de J. ELLUL
    -L'inégalité des chances de BOUDON...
    c

  • Juste quelques remarques :
    combien de docteurs en histoire contemporaine ? combien de normaliens maîtres de conférence ?
    combien de normaliens au CNRS ?
    en quoi être agrégé (et donc maitriser parfaitement des programmes approfondis de collèges et de lycées) est-il un gage de sérieux pour la recherche historique par exemple ?
    en quoi réussir une succession de dissertations entre 19 et 20 ans, donnerait-il une rente de "position" souvent à vie ?
    doit-on interdire aux docteurs, non normaliens, de préparer des thèses dans les disciplines littéraires ou les sciences humaines puisque leur chance d'être recrutés sont minimes ?
    (il manque une référence importante à votre discussion : P. Bourdieu, Les héritiers)
    Et je n'aborde pas l'écart entre les moyens financiers mis au service de l'ENS et des autres étudiants, ni même des différences entre la préparation à l'agrégation à l'ENS, et à l'université (très souvent à l'université on compte un concours blanc par an, contre un par mois à l'ENS), ni de la composition des jurys, pour l'agrégation, ni même de la composition de ces mêmes jurys pour les recrutements, pour les attributions des financements des programmes de recherche, les financements de thèse....

  • Réponse à zap
    Vos remarques confirment mon propos principal, à savoir que les universités devraient à terme s'aligner sur la bonne qualité des prépas et ENS, afin que les disparités que vous soulignez, et qui sont de notoriété publique, s'estompent. Le système prépa doit se démocratiser, faire école.
    Pour le reste, les concours ne sont pas parfaits. Mais réjouissons qu'ils soient ouverts à tous (normaliens, pas normaliens, agrégés, pas agrégés...), généralement anonymes, en tout cas à l'écrit. Leur principe est juste et républicain, leur mise en pratique empirique l'est moins: il y a une sérieuse marge d'amélioration, je suis bien d'accord avec vous, en gardant le cap sur une exigence de travail et d'excellence. En République, ce n'est pas l'étiquette d'origine qui compte, mais les talents mis au service de la collectivité.
    Enfin, les "rentes de position" sont légion dans notre pays, et celles qui découlent des concours ne sont pas toujours les pires.... Donc 100% d'accord pour soumettre tous les citoyens à des évaluations régulières de leur travail.

  • Je deplore la segmentation du systeme educatif superieur francais qui discrimine les grandes ecoles des universites.

    La creation des grandes ecoles s'est faite au detriment de l'universite francaise, parent miserable de l'Education, qui y a perdu son ame. La faible attractivite de l'universite francaise a l'etranger, la devalorisation des diplomes universitaires sur le marche du travail en sont aujourd'hui les tristes symptomes.

    Je pense que pour reasseoir le veritable outil democratique qu'est l'universite, il faut passer par la suppression de ces mecanismes de reproduction sociale et de reseaux que perpetuent les grandes ecoles.

    Les elites sont toutes autant vouees a se former au sein d'une universite renovee et raffermie, il suffit de vouloir lui en donner les moyens.

    Je ne remets pas en question l'extraordinaire efficacite des grandes ecoles, mais souhaite simplement leur integration au sein de l'universite par le biais de formations specialisees selectives.


    NB: ecrivant sur un clavier americain, je vous prie d'excuser l'absence des accents.

Les commentaires sont fermés.