Le 8 décembre 2011 (hier) s'est tenue, au laboratoire GSRL (EPHE/CNRS) une assemblée générale extraordinaire dont l'objet principal était l'élection d'un nouveau directeur.
Un événement qui dépasse le petit milieu des chercheurs, puisque le GSRL est devenu, depuis le siècle dernier, un centre de référence au plan international en matière d'analyse des religions et de la laïcité du point de vue des sciences sociales.
Bonne nouvelle : Philippe Portier (directeur d'études à l'EPHE), qui était directeur du laboratoire depuis 2008, s'était porté candidat à sa réélection, et il a été réélu à l'unanimité.
Que l'on ne s'y trompe pas : le "S" de GSRL ne renvoie pas à "Stalinien"!
L'unanimité rencontrée par Philippe Portier n'a rien de contraint, mais exprime au contraire un assentiment massivement et librement partagé par les nombreux chercheurs qui composent le laboratoire (et qui ont voté, précisons-le, à bulletin secret).
Chercheur de stature internationale, Philippe Portier s'est révélé, une fois "aux manettes" du labo, comme un chef d'équipe compétent, efficace, motivant, diplomate aussi, ne ménageant pas ses heures (2X35 heures par semaine), qualités particulièrement requises en ces années de turbulences où le métier de chercheur se voit profondément transformé (dans le sens d'une contractualisation de court terme, au risque d'une dérive vers le "chasseur de prime").
Sans dévoiler trop de matière, on soulignera brièvement que cette réelection fêtée dans la bonne humeur (cf. ci-contre, l'heureux élu, avec notamment Laurence Mabit, Jean Baubérot et Jean-Luc Lambert) s'inscrit sur fond de trois consolidations :
1. L'attractivité du laboratoire (passé de 36 membres statutaires à 41 en 4 ans, dans un contexte où les laboratoires tendent plutôt à perdre des chercheurs)
2. La productivité du laboratoire (cf. le site internet du GSRL, cf. aussi 400% d'augmentation des HDR -Habilitation à Diriger des Recherches)
3. L'intensification de la dimension internationale du GSRL (avec l'essor, en particulier, des thèses en co-tutelle).
A partir de ces points de consolidation, le GSRL entend désormais continuer à bâtir, sous la houlette renouvelée de Philippe Portier.
Débuts du séminaire interne du GSRL (suite à l'AG du matin),
8 décembre 2011, site Pouchet (Paris)
Chantiers d'avenir
Dans cette perspective, quelques chantiers ont été mentionnés par le directeur réélu, parmi lesquels le projet de produire, dans les deux ans à venir, un manuel de sciences sociales des religions.
A moyen terme, les défis du nouveau projet quadriennal demanderont, à nouveaux frais, une réflexion sur les programmes du GSRL, sur fond d'un besoin criant de personnel d'encadrement de la recherche.
Le défi d'accompagner au mieux les doctorants et post-doctorants, souvent en situation de précarité, a également été mentionné et discuté.
Philippe Portier a conclu en citant David Hume, qui entendait respecter ce qui est quand ça marche, mais ne pas reculer devant ce qui est neuf... gage de bon augure pour le rayonnement présent et à venir du laboratoire GSRL, navire amiral des sciences sociales des religions en France.