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Matraquage publicitaire: et la liberté de dire non?

sébastien fathOn a beaucoup glosé sur le mauvais comportement récurrent des joueurs de l'équipe de France de football, notamment à la suite de leur piteuse élimination du Championnat d'Europe 2012.

Un des constats les plus lucides est de souligner qu'ils sont "le reflet de la société".

Une société marchande régulée par l'intérêt. A ce titre, le matraquage publicitaire, dont se désintéressent largement les partis politiques français, n'est pas exempt de responsabilité.

Aussi vaut-il la peine de lire et relire l'excellente tribune publiée dans l'édition numérique du 26 juin 2012 du quotidien Le Monde, signée par Guillaume Dumas, Mehdi Khamassi, Karim Ndiaye, Yves Jouffe, Luc Foubert et Camille Roth. Elle s'inscrit dans le contexte d'un procès en appel intenté à Paris contre des militants antipub".

marchandisation de l'humain,déboulonneurs,guillaume dumas,mehdi khamassi,karim ndiaye,yves jouffe,luc foubert,camille roth,publicité,société de consommation,non-conformisme,football,sportIntitulée "Procès des Déboulonneurs de pub: et la liberté de (non) réception?", elle pointe notamment le fait, je cite, que "la publicité, par ses mécanismes mêmes, porte atteinte à certaines libertés de l'individu et qu'elle peut avoir des effets nocifs sur la société"... y compris sur des footballeurs shootés à l'intérêt cupide, transformés en panneaux publicitaires ambulants.

Hélas, trois fois hélas, cette tribune ô combien pertinente n'a pas empêché deux militants d'être condamnés en appel, en ce même 26 juin 2012, pour avoir barbouillé un panneau publicitaire.

Du point de vue des libertés du citoyen, qu'on me permette de qualifier cette condamnation de SCAN-DA-LEUSE. Si barbouiller une affiche publicitaire devient passible de condamnation, alors j'invite nos amis déboulonneurs, desquels je suis 100% solidaire, à intenter un procès aux agences publicitaires pour cause de barbouillage polluant de l'espace public, contre monnaie sonnante et trébuchante.

"Résister", comme disait l'autre!

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Lien vers le site des déboulonneurs

Commentaires

  • J'approuve.

    Cependant, il y a toujours le même problème avec les gens qui sont contre quelque chose, aussi justifié que ce soit : c'est facile de faire de pseudo consensus. Et aussi, dans le cas "d'actions non violentes faites d'un pas décidé", selon ce que je résume de leur site, le risque est d'arriver à une forte majorité d'hommes dans leurs rangs.

    Il faut aussi être pour quelque chose ; si l'on détruit, il faut aussi construire.

    Leur proposition de limiter l'affichage à 50x70 est intéressante, mais c'est du long terme, c'est du "si on gagne". Il faut trouver des choses plus opérationnelles.

    Heureusement, dans ce domaine, le "pour" ne manque pas : dans les domaines artistiques (art de rues, performances, etc), ou les projets d'ordres techniques (open street map). Malheureusement je connais rien d'ordre politique ni religieux. (enfin... je classe pas les modes courants d'évangélisation actuels dans l'évangélisation, mais plutot dans la propagande).

    Par exemple, démarrer par le marquage des panneaux publicitaires sur open street map leur permettrait de joindre l'utile à l'agréable, et de s'engager dans toute une série de questionnements (et peut être de réponses ! ) sur l'organisation du terrain, dont ils ne soupçonnent sans doute pas l'importance. Et, de ces découvertes, construire autre chose.

    Dès que c'est à st etienne, j'y vais :-)

    Cordialement.

  • Entièrement d'accord avec vous. Et il y a aussi les boites à lettres bourrées de publicités qui finissent à la poubelle, recyclable dans le meilleur des cas, alors que l'on nous bassine et culpabilise à longueur d'année avec une morale écologisante (désolé pour le néologisme).
    Et j'ajouterai qu'il y a la pollution sonore des pubs télévisées et radiodiffusées dont le volume sonore est plus élevé que pendant les émissions "normales".
    Il est effectivement temps que l'on mette fin à ces scandales. Mais il y a peu de chance :business is business. Certains marcheraient (ou marchent) sur des cadavres.

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