L'équipe, plus que l'égo !
Bravo à l'équipe de France championne du monde 2018 de football!
Et rendez-vous dans un mois le 15 août après un mois de blog-pause.
En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
L'équipe, plus que l'égo !
Bravo à l'équipe de France championne du monde 2018 de football!
Et rendez-vous dans un mois le 15 août après un mois de blog-pause.
A quelques jours du Mondial de football en Russie, rappelons que le religieux n'est jamais loin... IL m'est arrivé encore récemment de comparer le budget annuel de certaine megachurches (Eglises géantes) avec celui du club de l'Olympique de Marseille.
L'AFP nous a appris il y a quelques jours qu'une megachurch propose désormais, tout simplement, sa propre équipe de football. Cela se passe au Nigeria, l'équipe s'appelle le MFM Football Club (MFM, pour Montagne de Feu et des Miracles, église du pasteur Olukoya). Deuxième du championnat nigérian l'an dernier, le club s'est qualifié pour la Ligue des champions de la Confédération africaine de football (CAF) 2018. Il veut devenir le "Real de Madrid" du Nigeria, tout un programme...
Sur l'impact des pétrodollars wahhabites de l'Arabie Saoudite et du Qatar, j'assume une position de chercheur et citoyen publiquement engagé: on ne peut pas tenir de discours sérieux sur la lutte contre le terrorisme djihadiste, et fermer les yeux sur les tapis rouges qu'on déroule, en Europe et particulièrement en France, devant des pays féodaux (et quasi esclavagistes) qui alimentent, via réseaux et familles, la radicalisation islamiste.
D'où ce billet pugnace (le titre n'est pas de moi) publié il y a deux mois dans le magazine Christianisme Aujourd'hui, sous le libellé "A contre courant: évangéliques et boycott", avec une mise en perspective historique des traditions de boycott qui ont marqué, chez les protestants évangéliques que j'étudie, certaines luttes du passé.
Remportée hier soir par le Cameroun, la Coupe d'Afrique des Nations (CAN), organisée au Gabon du 14 janvier au 5 février 2017, a suscité un enthousiasme considérable, mobilisant notamment pasteurs et prophètes.
Retour sur ces ferveurs collectives.
Lien vers le Fil-info Francophonie de Regardsprotestants.com.
Alors que l'EURO 2016 enflamme les foules et que la France, victorieuse hier soir de l'Allemagne (tout arrive), se prépare pour la finale ce dimanche, rappelons que la ferveur et les liturgies footballistiques inspirent, y compris les théologiens. C'est le cas du théologien protestant Denis Müller, qui a publié sur le sujet un beau livre en 2008.
Cet essai sur le football est un livre foisonnant sur le sport le plus populaire de l’humanité. Ethicien, théologien et fervent supporter, Denis Müller est un passionné du foot dont il suit les moindres péripéties locales ou internationales depuis plus de 50 ans.
Lire la suite ici (lien).
Alors que l'Euro 2016 de football continue à passionner les foules, à noter cette initiative protestante évangélique, qui consiste à diffuser largement un tabloïd d'évangélisation consacré au rapport entre football et foi chrétienne. Intitulé Quart d'Heure pour l'Essentiel, il est consultable online sur un site dédié (lien).
L'occasion de rappeler les liens étroits entre protestantisme et culture physique, via notamment le scoutisme ou l'esprit de club.
En langue française, on consultera sur ces questions Arnaud Baubérot, L'invention d'un scoutisme chrétien (1997), et en anglais: T. Ladd, J.A. Mathisen, Muscular Christianity: Evangelical Protestants and the Development of American Sport (1999) ou C. Puttney, Muscular Christianity: Manhood and Sports in Protestant America, 1880–1920 (2001).
En attaquant Didier Deschamps, sélectionneur de l'équipe de France de football, avec des soupçons de racisme, Eric Cantona a raté une occasion de se taire (lien). Pas seulement parce qu'il joue à l'arroseur arrosé et jette de l'huile sur le feu dans une société française qui n'en a vraiment pas besoin en ce moment. Mais aussi parce qu'il a pris les mormons, aux Etats-Unis, comme exemple de communauté qui ne se mélange pas. Or, c'est faux.
Le couple interculturel mormon de la photo ci-dessus (les Américains disent "interracial") devrait rappeler à Eric Cantona que les mormons aux Etats-Unis ont changé. Ils ont longtemps déconseillé les mariages "interraciaux". Mais depuis 25 ans, les fidèles de cette religion issue du protestantisme connaissent de plus en plus de mariages mixtes, certains ayant même lieu au grand Temple de Salt Lake City.
Alors que France et Nigeria s'affrontent aujourd'hui en huitième de finale du Mundial de football 2014, c'est l'occasion de rappeler que le colosse africain qui soutient avec ferveur les Super Eagles (nom de son équipe de foot) est aussi un colosse catholique, musulman et... protestant évangélique (mon terrain d'étude), avec environ 50 millions de fidèles (sur un total de 177 millions d'habitants).
L'une des plus grosses mega-églises du pays, la Redeemed Christian Church of God, dispose par exemple d'un auditorium de la taille de 87 terrains de football (lien).
A ces prières évangéliques se mêlent celles de bien d'autres religions, dans le contexte d'une société fervente, peu sécularisée, où religion, culture, politique et sport s'entremêlent, comme l'analyse notamment Religion, History and Politics in Nigeria, paru en 2005 (University of America Press).
Sait-on qu'en Angleterre, les Eglises ont accompagné la naissance et l'essor de ce sport nouveau qu'était le football? Que les équipes bleues (comme Manchester City) étaient protestantes, et les équipes rouges (Liverpool) catholiques?
Pour explorer plus avant les relations entre religion et football, il faut lire Denis Müller, professeur d'éthique et de théologie aux Universités de Genève et de Lausanne, auteur de l'ouvrage Le football, ses dieux et ses démons (Genève, Labor et Fides, 2008).
L'auteur est également interviewé sur le site de JOL press sous le titre "Football et religion, quand la foi s'invite sur le terrain" (lien).
En passant hier Gare de Lyon (Paris) pour me rendre dans les locaux de l'Agence Française de Développement, je suis tombé en arrêt devant cette couverture de France Football (cliquer ci-contre pour agrandir).
Un raccourci visuel audacieux qui renvoie à deux choses du point de vue des sciences sociales des religions.
-D'une part, les éléments de religiosité qui peuvent imprégner le sport (relire Homo Sportivus de Philippe Simonnot, déjà évoqué dans ce blog).
-D'autre part, le rôle du christianisme au Brésil, et notamment de l'évangélisme, passé de 6,6% à 22,2% de la population en dix ans (selon les recensements, lien).
Un christianisme démonstratif et prosélyte, tout dernièrement exprimé par des "Marches pour Jésus" qui ont rassemblé des centaines de milliers de manifestants (lien).
En cette période estivale où on a le temps de lire... et de regarder les Jeux Olympiques, voici une suggestion de lecture qui fait un lointain écho à l'actu des JO 2012 de Londres, où les trois premières médailles françaises ont été acquises par des athlètes femmes (Priscilla Gneto, Camille Muffat, Céline Goberville).
Alors qu'Audrey Keysers et Maguy Nestoret Ontanon font observer à juste titre sur le site de Francetvinfo que "les footballeuses françaises sont victimes d'un sexisme ambiant", il est bon de se raffraîchir la mémoire et de lire et relire la formidable BD historique Olympe de Gouges, publiée cette année (2012) chez Casterman.
On a beaucoup glosé sur le mauvais comportement récurrent des joueurs de l'équipe de France de football, notamment à la suite de leur piteuse élimination du Championnat d'Europe 2012.
Un des constats les plus lucides est de souligner qu'ils sont "le reflet de la société".
Une société marchande régulée par l'intérêt. A ce titre, le matraquage publicitaire, dont se désintéressent largement les partis politiques français, n'est pas exempt de responsabilité.
Le lien entre protestantisme et sport est ancien, et bien documenté. Il a été nourri, au XVIIIe siècle, par Jean-Jacques Rousseau dans l'Emile; puis, au XIXe siècle, l'Angleterre et les Etats-Unis ont particulièrement mis en valeur le lien entre effort corporel et spiritualité biblique.
Clifford Putney a très bien montré, pour le XXe siècle, combien ce "christianisme musclé" (ou sportif) a été (et reste encore en partie) une composante importante de l'identité protestante américaine, notamment dans les milieux évangéliques.
Tout le monde connaît désormais les fameuses vuvuzelas, instruments assourdissants qui compliquent beaucoup le suivi des matchs de foot de ce Mundial sud-africain.
Pascal Boniface, au nom du respect des "traditions" (sic), est bien le seul à plaider en leur faveur!
Avouons-le, ces trompettes par ailleurs sympathiques deviennent, dans un stade, d'épouvantables casse-oreilles.
Mais d'où viennent-elles ? Surprise, leur origine est protestante, et plus particulièrement baptiste.
En ces temps de sinistrose, après la débacle de la "Ferme célébrité" footballistique française en Afrique du Sud (Mondial de foot), il est temps d'un p'tit sourire!
Regardez plutôt le dessin humoristique ci-dessous, que j'ai trouvé au hasard d'un surf, sur ce site. Il illustre une issue possible pour l'ancien sélectionneur des Bleus, Raymond Domenech.
Il ne vous aura pas échappé que l’équipe de football de Nancy (l’A-S Nancy Lorraine) brille actuellement de mille feux en championnat de France de Ligue 1.
Même s’il est peu probable que ce statut de leader se prolonge indéfiniment, voici quelques éclairages sur cette aventure, de la part d’un ex-Nancéen (j’ai vécu 28 ans dans la capitale lorraine) resté toujours fidèle à l’ASNL.
Allez les Bleus ! Dans ma note précédente, je rappelais que toute équipe qui va loin dans ce Mondial de foot trouvera le Brésil sur sa route. Ce sera le cas des Français, grâce à leur belle victoire hier soir contre l’Espagne. Espérons que ce succès du 27 juin 2006 rabattra un peu la superbe des apôtres de la haine de soi, des chantres de l’auto-dénigrement, qu’on a beaucoup entendus jusque-là.
L'équipe de France, enfin qualifiée, poursuivra-t-elle son ascension vers les sommets ? Après la victoire des Bleus contre le Togo, les paris sont ouverts. Une quasi-certitude, toute équipe qui ira loin dans ce Mondial de foot 2006 risque de rencontrer sur sa route le Brésil, archi-favori. Dans L’Equipe de lundi dernier (19 juin), un de ses joueurs phares s’est exprimé sur une pleine page (p.11). Il s’agit de Ricardo Izecson dos Santos Leite, surnommé Kaka (le surnom passe mieux en portugais qu’en français). Ce qui a attiré mon attention, c’est que ce joueur exprime, dans son interview, une foi religieuse intense. Titre : « J’ai gardé mes valeurs ».
Un entretien à lire absolument. Max Weber ne me contredirait pas : le prophète est un leader charismatique dont le discours ne relève pas d’une position institutionnelle autorisée, mais d’une vocation individuelle, souvent en rupture avec le discours dominant. A sa manière, l’international de l’équipe de France Lilian Thuram relève bien de cette catégorie.