Après avoir signalé, il y a deux jours, l'importante enquête d'opinion du Pew Forum, aux Etats-Unis, sur le rapport des LGBT à la religion, Elise Descamps signe aujourd'hui, dans La Croix, un article sur le processus de réflexion des pasteurs de l'Union des Eglises protestantes d'Alsace et de Lorraine (EPAL) en vue de bénir des couples homosexuels (lien).
Son panorama sur cette question est fouillé et nuancé, signalant pour finir un "décalage entre les pasteurs et les fidèles" au sein du protestantisme luthéro-réformé du Grand Est. A suivre...
Commentaires
Je ne comprends pas comment on peut lira la Bible, avoir la Foi, être Protestant et ne serait-ce que penser à unir des homosexuels : ce n'est pas compatible. Vous ne pouvez pas ne prendre qu'une partie de la Bible, et vous ne pouvez pas changer ce que dit votre Bible parce que votre voisin a un autre avis : un Pasteur, encore moins un groupe de Pasteurs ne peuvent en arriver là, ou alors que penser de leur Foi et de leur Eglise!
Merci Sébastien Fath d'avoir mentionné cet article.
Il est dommage que n'y figure pas l'avis du pasteur Michel Ertz qui a clairement pris position contre le "mariage" des homosexuels. Voici ce qu'il écrit dans le "Nouveau Messager" de Mai-juin 2013, secteur de Wasselonne :
"Mariage pour tous ?
Un débat anime actuellement notre société française. Je suis surpris par le fait que certains réclament le mot de mariage pour l’union homosexuelle. Car avec cette revendication, il n’est pas question d’égalité mais de confusion. Deux pareils sont-ils deux différents ? Dans le cas présent, un couple homosexuel
est différent d’un couple hétérosexuel sur le plan physique et sur le plan psychologique.
Je souhaite le respect de ces différences : à chaque situation humaine sa juste qualification. Sinon tous sont placés sous une idéologie totalitaire. Et par-dessus tout, je souhaite que chaque réalité humaine soit
abordée avec humanité."
Dans les DNA du 28 avril 2013, en page 13, il écrit : "Personnellement, je ne peux ni ne veux bénir l’union que la Bible condamne. Que j’accepte cette union est une chose, que je la bénisse en est une autre. Il m’est inconcevable que mon Église permette de telles bénédictions, car ce serait éliminer la Bible comme fondement." Et d’interroger : "Si le texte biblique n’est plus prééminent, la juxtaposition des pensées des uns et des autres serait-elle le nouveau fondement de l’Église ?"
Personnellement je ne me fais aucune illusion : les carottes sont cuites, les jeux sont faits. La seule chose qui retient encore l'UEPAL pour le moment, c'est de n'être pas sûre des réactions des paroissiens. Mais bientôt des "bénédictions" de "mariages" homos auront bien lieu. A l'instar de la société française divisée à cause de la loi du MPT, cette Eglise sera divisée elle aussi, pour le malheur des croyants fidèles dont beaucoup vont partir. Quant aux lobbies gays sévissant dans la région, il semble qu'ils aient déjà élu domicile à Saint Guillaume (Strasbourg).
Bonjour à tous dans la paix de notre Seigneur.
Je viens de prendre connaissance des commentaires accompagnant l'introduction à l'article de La Croix concernant le débat initié dans l'UEPAL sur la bénédiction des couples de même sexe mariés.
Je souhaite apporter quelques précisions afin que le débat initié ici soit équilibré.
Tout d'abord, je me présente: Joan Charras Sancho, doctorante, permanente d'une ONG, femme de pasteur, mère de famille, animatrice du Carrefour de Chrétiens Inclusifs.
Depuis plus de 5 ans impliquée dans la réflexion sur l'accueil des minorités, et plus particulièrement des personnes LGBTI dans l'Eglise.
C'est à ce titre que je suis intervenue, à la demande de nombreux pasteurs, paroissiens, consistoires et pastorales, pour proposer que la parole circule à ce sujet.
Je l'ai fait, généralement, sur mon temps libre et sans rien demander en retour.
Aucune "lobby" ne m'a financé; j'ai au contraire donné beaucoup.
Je sais donc exactement ce qu'il s'est passé à la proisse St Guillaume et je vais l'expliquer ici afin que les rumeurs et les fausses informations soient démenties.
Dans le cadre du cycle de conférence "Un autre son de cloche", le vicaire Clavairoly m'a appelé pour que j'anime un week-end sur le sujet de l'accueil des minorité et plus spécifiquement des personnes lgbti. La loi allait être votée et les paroissiens voulaient en parler.
J'ai accepté et c'est ainsi que le 01 juin j'ai donné une conférence publique à laquelles les paroissiens ont répondu présents.
Le 02 juin j'ai donné la prédication, qui a permis de beaux échanges ensuite pendant le verre de l'amitié.
Devant un tel accueil paroissial et une telle écoute (dans le respect des différentes opinions), j'ai proposé que nous organisions un temps de prière avant la Marche des visibilités (ex gay pride) 15 jours plus tard.
C'est ainsi que nous avons prié avant cette marche et annoncé Jésus mort et ressuscité pour nous, comme le font de nombreuses églises de part le monde lors de ces occasions-là.
Il n'y a pas de lobby, pas d'argent utilisé pour faire pression, pas un courant de pasteurs libéraux qui veulent forcer les choses: il y a tout simplement une pluralité très grande dans nos paroisses et des opinions diverses qui ont toujours coexisté sans que l'Eglise ne soit plus divisée qu'ailleurs.
Pour de plus amples renseignements, vous pouvez m'écrire directement à joancharrassancho@gmail.com
Je vous salue dans Sa paix en espérant que ces éclaircissements ont aidé à une discussion sereine et juste.
Joan