Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Penser la laïcité, synthèse de de Catherine Kintzler

Catherine Kintzler.jpgProfesseur honoraire à l'université Charles de Gaulle Lille 3, Catherine Kintzler fait partie de ces auteurs qui "donnent à penser".

Auteure en 2007 d'un Qu'est-ce que la laïcité, elle récidive en cette année 2014 avec Penser la laïcité (éditions Minerve). Elle y développe sa réflexion en six chapitres où alternent perspective théorique et analyse de l'actualité française.

Ecrit avec élégance et précision, ce livre très solidement étayé fait de la pédagogie et rappelle quelques évidences parfois oubliées (non, la religion n'est pas un service public...). Il met en perspective des enjeux brûlants et fait avancer la réflexion, à partir de l'éclairage philosophique de l'auteure.

Il serait dommage que les convictions républicaines défendues ici avec véhémence, précision ET souci d'équilibre, limitent la diffusion du livre. Car que l'on soit d'accord ou pas avec l'approche théorique et pratique exposée, Penser la laïcité constitue une précieuse contribution au débat, et une grande source d'inspiration ou de questionnements.

 

Le noyau philosophique de la laïcité

 Le livre étant tout juste sorti en librairie, on ne saurait en résumer les thèses, qui s'articulent autour du "noyau philosophique" de la laïcité ainsi compris et explicité dans le chapitre 6 :

"C'est une association politique qui écarte toute religion civile, qui ne fait pas de la loi elle-même un acte de foi et pas davantage un acte d'adhésion à une incroyance. L'athéisme ou l'agnosticisme sont tout autant écartés de la pensée du lien politique que les contenus des diverses religions. En d'autres termes, l'association ne repose pas sur une adhésion dont le modèle est l'adhésion religieuse ou doctrinale, mais sur un consentement mutuel garantissant des droits". (Penser la laïcité, p.158).

Les commentaires sont fermés.