Sous toutes les latitudes, le terrorisme exprime, par la violence extrême, des idéologies délétères. Dans le contexte américain, c'est le suprémacisme blanc qui est sans aucun doute à l'origine, depuis un siècle, du plus grand nombre de victimes dues au terrorisme.
Pour revenir sur ce ferment de haine qui jalonne l'histoire contemporaine états-unienne, il n'est pas trop tard pour écouter l'excellente analyse faite par mon collègue Stéphane François, sur France Info, à l'occasion de la tragique tuerie de Charleston qui coûta la vie à neuf méthodistes afro-américains (lien).
Commentaires
Qu'une nation née d'une volonté de préserver la foi pour de nombreuses communautés et personnes différentes, une nation qui fonde sa citoyenneté officielle encore sur la Bible, n'ait pas réussi à dépassé la problématique élémentaire du pouvoir, de la hiérarchie, de la lutte de clan à bas raciale est proprement dévastateur. Il est vrai que ce n'est pas le seul exemple et que nous pouvons balayer devant nos portes. Que fait l'éducation, au-delà des stéréotypes sur le vivre ensemble? Mais aussi, peut-on tout attendre de l'éducation? Quelque chose comme une pulsion différrentialiste, sommairement élitiste, un besoin de ségrégation m'assurant du confort d'être de l'autre bord... Le monde comme il va semble s'appliquer à redonner du contenu au Mal comme désir de Puissance. Ne tombons pas dans le panneau de la "réaction" et comprenons que "puissance" n'est pas "force" en acte, mais aussi travail de fond, nouveau souffle, discernement, esprit critique éclairé, et toujours à nouveau émerveillement devant l'Autre qui me questionne. L'éliminer, c'est sombrer dans l'atonie de la pensée, s'effondrer dans l'auto idolâtrie. Personne n'est "suprême", mais, en tant que personne, à la fois épouvantail, ruine à restaurer et... "temple"... (sans marchands)gef