A l'inverse du catholicisme ou de l'orthodoxie, le protestantisme n'est pas très habitué à la mise en oeuvre de communautés de type monastique. Martin Luther, et avec lui beaucoup de réformateurs, se méfiaient beaucoup de ce qui leur apparaissait comme une fuga mundi (fuite du monde), insistant plutôt sur l'engagement au coeur de la société, au côté du prochain.
Luther écrivait aussi (dans le De votis monasticis) que "le voeu monastique est dangereux dans fait même que c'est une chose qui ne peut se réclamer d'aucune autorité ni d'aucun exemple dans l'Ecriture. L'Eglise primitive et le Nouveau Testament ignorent totalement l'usage de faire quelque voeu que ce soit".