En France, de plus en plus de voix s'élèvent pour réformer le Conseil Constitutionnel.
On comprend pourquoi en découvrant la décision discriminatoire qu'il a rendue hier: au nom du statu quo, il a en effet décidé de maintenir le financement exclusif du clergé catholique de Guyane par l'argent public des Guyanais (lien). Pourtant, élus de tous les bords, en Guyane, étaient d'accord pour mettre fin à cette discrimination anti-laïque d'un autre âge (lien).
Lorsqu'on voit les difficultés économiques de ce beau territoire, on se dit que le million d'Euros que coûte ce système anti-laïque et anti-républicain (si du moins la "République, c'est l'abolition des privilèges") gagnerait à être affecté de manière plus juste.
En attendant, la métropole donne un nouveau et très malencontreux exemple de décalage entre les beaux principes qu'elle revendique et la réalité des privilèges coloniaux qu'elle maintient, donnant du grain à moudre aux indépendantistes, dont il était question dans ce numéro d'été 2016 du magazine Une saison en Guyane (ci-contre).