En France, l’anti-sarkozysme primaire est devenu, ces temps-ci, aussi populaire que le loto. Comme ce dernier, il distrait, empêche de réfléchir, et même s'il ne rapportera rien, il offre un oreiller de paresse qui évite de faire face aux difficultés.
Open bar pour la critique ! La "bourgeoisie Télérama" et l’establishment culturel (y compris, qui l'eut cru? Moult chercheurs en sciences humaines) auraient tort de s'en priver, s'offrant un air faux rebelle à peu de frais. Haro sur le «sarkozysme» (qui n’existe pas)!
Et malheur à celle ou celui qui ne se joint pas illico presto au concert bien rôdé! On ne vous resservira pas de petits fours bio, ni de Corona.
Tout en n’étant pas « sarkozyste », je partage l’agacement exprimé une fois par Nicolas Hulot face à ces publics sectaires, idéologiquement blindés, devant lesquels «vous prononcez cinq fois le nom Sarkozy dans un discours, vous provoquez des orgasmes».
La réalité, évidemment, est plus complexe. Nicolas Sarkozy, certes critiquable, comme nous tous, n’est pas le diable. En politique intérieure comme en politique extérieure, son bilan est même très étoffé, témoignant d’une activité réformatrice inlassable, qui va du RSA à la réforme des collectivités locales en passant par la rénovation des Universités, la relance de l’Europe ou le soutien à la Révolution libyenne.
Réformes
Qu’on approuve on nom les contenus des mesures prises, Nicolas Sarkozy aura autant réalisé, en cinq ans de mandat, que Jacques Chirac, son prédécesseur, ne l’avait fait en douze ans.
Quelle que soit l’issue des Présidentielles 2012, les manuels d’Histoire se chargeront, dans quelques années, de décaper les discours convenus pour rappeler les faits. Et les nombreuses réformes de fond que des prédécesseurs moins courageux avaient mises sous le tapis (retraites etc.).
Sur le plan économique, par exemple, les mesures impopulaires prises s’expliquent bien plus par la Crise financière 2009 que par une supposée mauvaise gestion, qui reste à prouver.
Il en est de même dans le domaine du rapport à l’histoire de France. A l’inverse du madré François Bayrou, franc comme un billet de 3 Euros, qui clame à qui veut l'entendre que Nicolas Sarkozy romprait, sur bien des points, avec l’identité française (1), force est de constater qu'en dépit de quelques erreurs de parcours, le président français sait fort bien magnifier la mémoire multiple d’un pays laïque et divers, fondé sur un double héritage républicain et religieux... sans tomber forcément, ni dans le conservatisme moisi, ni dans la "dérive communautariste".
Hommage aux Cévennes et aux protestants de France
On en a trouvé une nouvelle illustration, hier (4 octobre 2011), avec son discours d’hommage aux Cévennes (inscrites, avec les Causses, au Patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO).
En voyage à Alès et à Mialet (Musée du Désert qui fête ses 100 ans), le Président de la République en exercice n’a pas manqué de s’adresser aux protestants (dont les cercles d’appartenance dessinent entre 3 et 4% de la population française).
Accompagné de Denis Carbonnier (conservateur du Musée du Désert), Nicolas Sarkozy (Président de la République Française) découvre une chaire du Désert (d'où prêchaient les pasteurs clandestins après la Révocation de l'Edit de Nantes de 1685 qui a mis les protestants an ban du Royaume de France)
Il a souligné « l’esprit de résistance » des huguenots (protestants du XVIe et XVIIe siècle). Il a également pointé le fait que le message porté par le Musée du Désert (qui commémore les persécutions et la clandestinité religieuse des protestants) "va bien au-delà de la seule communauté protestante".
« Je viens ici pour les protestants, mais c'est pour toute la France », a-t-il souligné, dans un bel exercice de mémoire partagée.
Entre particulier et universel
Ce discours vient d'être mis à disposition en intégralité sur le site de l’Elysée. On peut le consulter à loisir en cliquant ici.
D’après les premiers échos qui nous parviennent, et à la lecture des propos du Chef de l'Etat, tout porte à croire que le président Sarkozy a su trouver les mots (et le temps, généreusement donné) pour exprimer à la fois son respect pour une identité particulière, celle de la minorité protestante, victime de l’intolérance d’Etat au temps des dragonnades, et son sens de l’universel.
Cela n'empêche pas les critiques (normales), les procès d'intention (inévitables dans ce contexte de pré-campagne) et les ricanements (dans l'air du temps), mais le discours présidentiel a su prendre la hauteur voulue, et rappeler dignement l'apport protestant, sur la longue durée, à l'identité française.
Ce faisant, et malgré certaines apparences, il ne s’inscrit pas dans cette «démocratie des identités» théorisée par certains (conceptualisation franco-française qui recoupe, grosso-modo, les fantasmes gallo-romains face au supposé «communautarisme anglosaxon»).
Il s’inscrit bien davantage dans l’idéal républicain (dépoussiéré) d’une Maison commune où les héritages s’entrecroisent autour de valeurs qui les dépassent.
Un président qui écoute et prend son temps, aux côtés de Claude Baty (Président de la Fédération Protestante de France), contemplant des Bibles protestantes; à l'arrière-plan, on distingue Jean-Paul Willaime
Liberté de conscience, « don des protestants à la France »
En clair : les protestants que le Président décrit et auxquels il rend hommage ne contemplent pas la France depuis leur balcon identitaire… Ils font la France, au même titre qu’athées, juifs, musulmans, catholiques et tant d’autres, sur la base de valeurs partagées et d’apports spécifiques.
Mais quels seraient donc ces apports, côté protestant ?
Nicolas Sarkozy ne s’est pas dérobé, affirmant haut et fort: "Le don des protestants à la France, c'est la liberté de conscience"...
"Si j'ai tenu à visiter aujourd'hui le musée du Désert, qui fêtait son centenaire, c'est que j'ai souhaité m'incliner, au nom de la Nation, devant la mémoire de ces milliers de femmes et d'hommes qui ont refusé de transiger avec la liberté de conscience, au prix de leur vie même, et qui nous ont laissé cette intransigeance en héritage".
Nul doute que ces paroles bien ciselées, fondées sur une lecture attentive de l'histoire nationale, laisseront une marque chez celles et ceux qui les ont entendues.
Un discours présidentiel qui va au-delà des propos de circonstance (4 octobre 2011)
* * *
(1) Dans son discours à la Mutualité du 8 février 2009, François Bayrou se risquait à décrire la "rupture" opérée par le Président de la République comme ceci: "C'était une rupture, en effet, rupture avec je ne sais pas ... un siècle, deux siècles... quatre siècles de ce grand courant de peuple, précisément, de peuple qui parcoure notre nation et notre histoire et qui se fait entendre, aussi bien avec Henri IV qu'avec Clémenceau, qui prend tant de visages, mais qui raconte toujours la même histoire : nous sommes un peuple de citoyens". Rien que ça? Bayrou n'a pas rompu, quant à lui, avec une vieille tradition française: la réécriture démagogique de l'histoire.
Commentaires
Cher Mr FATH,
Un grand merci pour cet article qui donne un excellent équilibre à un président qui, malgré le fait qu'il n'a pas toujours l'art et la manière, doit recevoir les hommages pour sa détermination à réformer, la quasi "in-réformable" société française...
Merci.
C'est une forme de myopie qui empêche de voir que N. Sarkozy ne s'intéresse pas à l'universel républicain et à l'intérêt général, mais seulement à ce qu'il identifie comme ses clientèles électorales, qu'il visite méthodiquement (et cyniquement) depuis maintenant plusieurs mois : médecins, agriculteurs, ouvriers de l'industrie, agriculteurs et aujourd'hui protestants. En n'oubliant pas, chaque fois que c'est possible, de monter les uns contre les autres : français "de souche" contre étrangers ou descendants d'étrangers, agriculteurs contre écolos, ouvriers contre fonctionnaires, instituteur contre curé, etc...
A chacun, il dit ce qu'il a envie d'entendre, escomptant que, trop content de recevoir cette parole pour soi, l'auditeur du jour oubliera du même coup de s'interroger sur la cohérence d'ensemble de ces discours accumulés pêle-mêle. Et sur une politique libérale brutale qui ne sert pas l'intérêt général mais fragilise, entre autres choses, les services publics, la solidarité, le système de la recherche publique, les acteurs de la culture...
Je n'arrive pas à être aussi optimiste. J'aimerais pourtant...
Réponse à Yannick
Parfois, je me demande où est la myopie...
J'entends bien que certains choix présidentiels soient contestables. Et je pourrais développer. Une Gauche honnête et compétente ferait probablement un peu mieux (mais où est la Gauche honnête et compétente aujourd'hui?).
Mais pour avoir un peu étudié l'économie (cours de micro-, macro-économie, après un Bac "B" Economique et social"), je trouve vraiment fort de café de présenter le président comme libéral et brutal.
Il est trois fois plus à Gauche qu'Obama, et n'a quasiment rien touché à l'Etat providence à la Française.
J'attends de voir ce que feront les socialistes, et leurs leçons de morale, s'ils sont élus en 2012, mais face à la Crise systémique qui frappe, je parie qu'ils ne feront pas mieux, voire qu'ils feront pire.
D'autre part, sur l'universel républicain, je trouve au contraire que le président Sarkozy y comprend quelque chose, appuyé peut-être par certains, dans son entourage, qui connaissent très bien le sujet. Simplement, comme il n'est pas idéologue, il met beaucoup de pragmatisme dans son approche. Qu'il y ait une touche de clientélisme électoraliste, évidemment je suis d'accord avec cette analyse. Mais tous les présidents sont passés par là. Hollande et Aubry seraient-ils, eux, immunisés contre le clientélisme? A voir leur gestion locale à Lille ou en Corrèze (où Hollande a survitaminé les subventions au Musée Chirac... http://www.lexpress.fr/actualite/politique/en-correze-hollande-s-attache-a-capter-l-heritage-chirac_898386.html), on peut en douter...
Cela dit, réduire des visites comme celle du Musée du Désert à du clientélisme, c'est d'une part encourager le cynisme ambiant, et d'autre part, complètement passer à côté d'une fonction présidentielle importante, qui est d'associer à la mémoire commune les identités particulières. En Cévennes, Nicolas Sarkozy s'y est employé, et plutôt bien, quoique l'on pense par ailleurs de ses préférences politiques.
Je termine : par fibre anticonformiste, je deviens de plus en plus allergique à l'antisarkozysme convenu qui fait figure de vérité d'évidence. Quitte, peut-être, à faire un peu de provocation, je l'admets. Mais ce "prêt-à-penser" antisarkozyste primaire, qui fait fi d'un examen distancié des réalités économiques et sociales françaises.... et européennes, conduit le pays à la catastrophe, et aux marchands d'illusion et de morale à bon compte du type François Hollande, qui dans "Libé" identifie "présidence normale" à "présidence morale". Hahaha ! Le même homme avait, avant la présidentielle 2007, créé une SCI avec sa compagne pour échapper à l'Impôt sur les Grandes Fortunes.
Bon, j'arrête, je vais carrément me faire lapider.
Petite rectification : Jacques Chirac a été président durant 12 ans (7+5) et non 14.
Oui effectivement, merci de cette correction que je viens d'intégrer dans le corps de ma blognote!
A votre service ! (Et de toute façon, cela ne change rien au constat effectué...)
David
Je ne partage pas forcément votre avis sur tous les points mais je reconnais que vous avez du cran.
Je connais un peu vos milieux, et c'est peu de dire que l'antisarkozysme basique fait presque consensus.
LEs autres n'osent même pas ouvrir la bouche, en général.
Je propose qu'on se cotise pour vous acheter un gilet pare-balles :)
Matt
L'histoire du protestantisme français nous donne deux leçons d'importance :
La première, comme vous le dites dans l'article, c'est celle de la liberté de conscience, droit de l'homme inaliénable.
La seconde, c'est celle du rappel du devoir de mémoire (bien sûr, elle n'est pas la seule en cela).
J'estime que la démarche du Président de la République est respectable, car il est le représentant de la France, donc de tous les citoyens de nationalité française, au-delà des opinions que l'on puisse - et que l'on est en droit d' - avoir sur sa personne et son action ; par cette visite, il honore de sa présence la commémoration du centenaire de ce beau Musée, et il accrédite la légitimité du sens de l'histoire des protestants à l'aune de la laïcité républicaine, qui, faut-il le rappeler est aussi par définition la protectrice impartiale de nos libertés et de nos valeurs. Je rappellerai d'ailleurs que le président de l'Assemblée Constituante de la 1ère République Française en 1790 fut Jean-Paul Rabaut de Saint-Étienne, protestant et fils de pasteur protestant !
Voir : https://secure.wikimedia.org/wikipedia/fr/wiki/Jean-Paul_Rabaut_de_Saint-%C3%89tienne
Alors, de grâce, ne tombons pas encore dans ce débat binaire et typiquement franco-français qui consiste à vouer au gémonies ce qu'on a encensé la veille ! Les jeux du cirque !
Soyons logiques : Les gens qui nous gouvernent sont le reflet de nos qualités et de nos défauts, puisqu'ils nous représentent, ayant été élus démocratiquement par une majorité populaire, ne l'oublions pas. Même si nous avons le droit, encore une fois, de ne pas être d'accord les uns avec les autres.
Mais, par les temps qui courent, et c'est encore une autre leçon de l'histoire des protestants, on a tendance à beaucoup focaliser sur les droits au détriment des devoirs dans l'espace républicain français... Et en particulier le devoir de se respecter mutuellement ! Car la liberté est un équilibre subtil entre droit et devoir...
Personnellement, je ne suis ni des droites ni des gauches, ni des centres, ni des extrêmes (je mets intentionnellement au pluriel), j'estime qu'il faudrait plutôt retenir les idées profitables à tous quelles qu'en soient l'origine.
C'est peut-être un vœu pieux dans le contexte actuel. Les jeux du cirque ont encore de beaux jours devant eux. Optimiste par droit, réaliste par devoir.
"De tous les régimes politiques, la démocratie est celui qui exige de la part de celui qui gouverne le plus d'autorité". SAINT-JOHN PERSE (1887 - 1975).
Merci pour ce post à rebrousse-poil... J'ai tendance à revendiquer mon antisarkozysme primaire (faut bien être primaire parfois (; ), mais j'aime bien aussi être contredit !
Ceci dit, à mon avis, il y a un élément qui s'est dégradé durablement ces dernières années et notre président y a contribué : notre rapport à l'étranger. Et ça, ça me fait carrément flipper !
Assez d'accord sur ce dernier point ! Il est certain que la situation des migrants en France s'est plutôt détériorée ces dernières années, tout en restant comparativement bien meilleure que dans la plupart des pays voisins (y compris l'Allemagne et l'Angleterre). On pourrait citer aussi d'autres éléments critiquables (en particulier l'abolition des droits de succession, qui favorise les héritiers).
Mais il faut bien reconnaître que le durcissement dans le rapport à l'étranger est d'abord et principalement le fait de l'Europe (plus restrictive que la France). D'autre part, Nicolas Sarkozy, descendant d'immigrés, est le premier président à avoir autant élargi la représentativité gouvernementale à toute la palette de la "mosaïque France" (cf. Rachida Dati, Rama Yade etc.).
Bonsoir,
je voudrais pas casser l 'ambiance, mais je suis à fond avec Yannick et je revendique pleinement mon anti-Sarkozysme primaire. Ce type aura été un véritable fléau pour la France : entre son début de règne en Rolex et autres villégiatures dorées, jusqu' au manifeste des fortunés qui veulent payer plus d' impôts en passant par les promesses non tenues, l' aggravation de la crise sociale, etc.
Bon moi, j' ai qu 'un BAC G, certes, mais faut pas être Ricardo ou Keynes pour voir que Sarkozy
n 'est qu 'un égocentrique avide de pouvoir !!
En ce qui concerne le rapport à l 'étranger, alors là on rigole ! Descendant d'immigrés certes (encore que les cités de banlieues il a pas dû les voir beaucoup) mais alors la représentativité gouvernementale ?! On voit bien ce qu 'il en reste !!
Je sais pas si la gauche fera(it) mieux - encore une fois Sébastien, il n 'y a pas que Hollande à gauche- mais en tout cas il y a une différence énorme entre les deux (gauche et droite): le projet de société !
Sarkozy roule pour ses amis fortunés alors qu 'à gauche on croit encore à une société plus juste.
A titre d 'exemple je préfère et de loin le bilan d 'un Jospin. Je préfère aussi les 35 h au très chacun pour soit "travailler plus pour gagner ... heu .... (je vous laisse compléter)".
Ok pour la provoc, mais je suis pas sûr que les chômeurs et autre smicards apprécient beaucoup.
Allez sans rancune.
Chô
Cher Alfred,
Je comprends. Et je rappelle que je ne suis pas, moi-même, un électeur de Nicolas Sarkozy!
Cela dit, l'antisarkozisme primaire est un leurre qui ne soulagera pas les catégories populaires. En cas de délire budgétaire démago (et si Hollande tenait parole une fois au pouvoir, ça risque de se produire), un scénario grec transposé en France fracassera qui, en premier ?
Les chômeurs et les smicards. Ces derniers, j'en ai bien peur, ne voteront en masse, ni pour Nicolas Sarkozy, ni pour la Gauche parlementaire classique actuelle. Reste à espérer que Marine Le Pen ne rafle pas trop la mise!
Pour le projet de société, on a le droit de rêver... Mais comme disait Séguin, "en France, socialistes et UMP sont les détaillants d'un même grossiste, l'Europe". Le temps où des projets de société bien tranchés s'affrontaient est loin derrière nous. A moins de quitter l'Union européenne, évidemment...
Bon, j'arrête. Je rappelle qu'au-delà d'un préambule un peu leste, l'idée de mon post était d'abord d'apporter un regard nuancé sur la visite de Nicolas Sarkozy en Cévennes, et d'évaluer son discours sur l'impact du protestantisme sans lunettes idéologiques.
Or, ce fameux discours, je le maintiens, était un bon discours, mais quand le président passe pour le diable, on n'a visiblement pas le droit de l'écrire...
Sans rancune (bis) :-)
Assez d'accord avec Sébastien Fath, même si je ne suis pas non plus un électeur de Sarkozy.
Mais s'il existe encore des gens qui croient que la gauche défend les "petits" ou les "ouvriers" etc, ils faudrait peut-être qu'ils regardent le passé :
- Qui a ouvert tout grand les frontières de l'Europe aux capitaux, fragilisant nos entreprises, alors même que les USA, le Japon et la Chine sont bien plus protectionnistes ? Ce qui a entraîné de nombreuses délocalisations, n'était-ce pas le socialiste Delors ?
- Qui a ouvert le capital de France-Télécom (par exemple), ce qui a conduit à sa privatisation par la suite ? N'était-ce pas le socialiste Jospin ? Et quel est le résultat aujourd'hui ? Un embrouillamini de fausses concurrences entre des opérateurs qui cherchent à bichonner des actionnaires au lieu de soigner leur clientèle ? Et en prime des procès coûteux entre eux, mais profitant à de nombreux avocats qui eux, par contre s'enrichissent ?
Et pendant tout ce temps (ou presque), des syndicats "de gauche" muselés, sous prétexte qu'un gouvernement de gauche était au pouvoir.
Non, la gauche (les socialistes en tout cas) ne défend pas les "travailleurs". Et elle est anti-chrétienne au possible, mais déroule le tapis vert devant les imams ! Martine Aubry à Lille a ouvert des créneaux réservés aux femmes dans les piscines, Roland Ries à Strasbourg ne veut pas qu'il y ait systématiquement du poisson le vendredi dans les cantines scolaires "par respect de la laïcité", mais qui fait servir des repas halal tous les jours "pour respecter la diversité" !
Pour couronner le tout, toute une ribambelle de maires socialistes cherchent à obtenir le droit de vote des étrangers aux élections municipales. Dans n'importe quel pays, il faut posséder la nationalité pour pouvoir voter. La France sera-t-elle le premier pays à faire exception ?
Alors pour moi, la gauche, c'est terminé !
Merci Patrick pour ces utiles rappels.
Il est clair en effet que les syndicats se moquent complètement des chômeurs.
Quant aux ouvriers, pas sûr que le PS se préoccupe beaucoup de leur sort. Il y a 50 déjà, le PCF ironisait sur les initiales de la SFIO, transformées en "Se Fout Intégralement des Ouvriers" :-)
En revanche, attention à ne pas généraliser sur l'islamophilie des élus de gauche, qui est loin d'être unanime. Par ailleurs, je voudrais rectifier un point important. Le droit de vote des étrangers aux élections locales est largement pratiqué chez nombre de nos voisins : http://jeanpierredacheux.blogspot.com/2011/03/leurope-et-le-droit-de-vote-des.html
La France est retardataire dans ce domaine. Attention à ne pas mélanger droit de vote aux élections nationales (réservées aux citoyens) et aux élections locales (qui pourraient être ouvertes à tous les contribuables et résidents).
Peut être aussi faut-il pondérer, ou élargir, sur cette histoire de liberté de conscience. C'était un mouvement général à l'époque de la Réforme, les protestants n'en étant qu'un des représentants (ce qui est déjà pas mal, c'est vrai), très loin d'être les seuls.
Ainsi, en France, des gens comme Rabelais (et chacun sait ce que Rabelais pensait de Calvin, hi ! hi ! ), etc, on aussi apporté leur pierre.
Si les protestants ont montré de très beaux engagements, ils ont aussi largement montré des limites dans leur abord de la conscience.
Les guerres de religion partagent l'horreur assez équitablement dans les deux camps, malgré la Saint Barthélémy. La question serait surtout de savoir comment la conscience a pu survivre à de pareils débordements et désastres. Et là il faut dire merci à Henri IV, je pense, donc à la royauté, qui a aussi été un acteur majeur dans l'édification des consciences à cette époque.
En France, la question de la participation des protestants au commerce triangulaire (largement reconnue par le protestantisme anglican, mais jamais évoquée chez nous), reste de mon opinion un "cadavre dans le placard".
En Europe, la guerre des paysans est tout de même aussi une sacré ombre au tableau de la liberté de conscience, je trouve.
Mais bon, il y a eu les femmes de la Tour de Constance, les huguenots et... Calvin.
C'était juste pour dire que aborder la question de la liberté de conscience par une origine issue de la Réforme est une fausse piste de mon opinion, quand bien même la Réforme en a été un des acteurs majeurs.
Cordialement.
OK, si vous le dites, le vote aux élections locales est sans doute possible chez quelques voisins, je n'ai pas suffisamment vérifié. Mais je crois qu'il s'agit surtout d'une chasse aux voix que les socialistes n'auront plus par ailleurs, faute d'avoir trompé ses électeurs traditionnels. Tous les moyens sont bons pour arriver ou se maintenir au pouvoir !
Les protestants sont censés ne pas aimer l'idolâtrie, en bon comme en mal. Cela devrait faciliter le sens des nuances.
Je suis un peu effrayé des "antisarkozistes primaires" chez les protestants, de ce point de vue.
On est dans l'idolâtrie à l'envers. Or, comme vous dites, Nicolas Sarkozy n'est pas le diable. Ce n'est pas la Bête. On devrait éviter les a priori qui démonisent automatiquement.
Autre chose: attention aux "anges" autoproclamés qui se présentent en sauveurs (ou en Saint Michel terrassant le dragon).
Bonjour,
Je sais que le post se concentre sur la venue du président au Cévennes, mais comme les commentaires virent politique, je me risque aussi, quitte à défendre Sébastien dont je suis un fervent lecteur.
Je suis un électeur Sarkosyste. Et pour 2012, je le serai encore. Pourquoi ?
Est-il parfait ? Non.
Suis-je d'accord avec ce qu'il fait ? Pas toujours.
A-t-il donné une présidence irréprochable ? je lui reproche d'avoir promis ça, car c'est impossiible !
J'invite seulement les lecteurs à écouter les programmes de gauche aujourd'hui, ainsi que lire les CV des candidats.
Vous confieriez l'avenir de vos enfants à des personnes qui croient encore aux rêves des années 60 et qui n'ont souvent aucune expérience de gouvernement ni de politique extérieure ?
Soyons clair, notre société va mal financièrement (je ne parle que de cela) et un second mandat Sarkozy, à défaut de quelqu'un d'autre me semble le choix le plus intelligent pour l'avenir macro économique de la France...En marketing on appelle cela un "trade off"
Et je terminerai par une citation du Groupe de Rap Ntm (chacun ses classiques !) "pt'ete même que le mec qui redressera le pays il est pas encore né" C'est trop facile de se glisser dans la valeur du moment : l'antisarkozisme.
Vraiment trop facile.
Excusez moi j'ai aussi oublié de citer le très beau travail des catholiques savoyards, avec François de Salles, et des réformateurs genevois, pour éviter la guerre entre eux, preuve de plus me semble-t-il que la liberté de conscience était un effort partagé, non pas seulement issu, ou même provoqué, par les protestants.
Bon, promis, cette fois-ci j'arrête. Avouez que le sujet est intéressant.
Une question: la famille Sarkozy n'aurait-elle pas des origines protestantes ? Si quelqu'un sait, pourrait-il me répondre?
@ Colombe F : Oui, son grand-père paternel était calviniste, c'est notamment Patrick Cabanel qui l'affirme.
http://oratoiredulouvre.fr/articles/candidat-protestant-elections-presidentielle.html
Je ne sais pas si Sarkozy a des origines protestantes, mais je sais que moi, qui suis protestant (et évangélique aussi d'ailleurs), je ne voterai pas Sarkozy. Sarko et le protestantisme, pour moi ça fait 2.
Vous dites que ce n'est pas le diable? C'est à voir.
Moi je suis antisarkozyste primaire, secondaire et tertiaire, je rejoins Alfred, et je suis déçu, très déçu, de votre compromis. Ne voyez-vous pas qu'on nous mène vers le Veau d'or?
L'antisarkozysme, une nouvelle religion? Il faudrait réfléchir à ça. Ces gens qui tirent à vue ont besoin d'un diable, et d'un dogme (la droite, c'est le Mal). Marre de ça! On peu pas réfléchir un peu?
Merci Mr Fath d'essayer d'analyser au lieu de juger tout de suite.
Mariann3 on peut aussi vous retourner l' accusation : l' anti-gauche est-ce une nouvelle religion ? Avez-vous peur que le pouvoir change de camp ?
Ne peut-on pas réfléchir un peu dites-vous ? Parce-qu'on pas le CV de Sébastien et qu 'on ne pense pas comme vous on serait forcément idiot ?!
Le clientélisme et l 'égocentrisme de Sarkozy sont des évidences. Quand à son bilan, comment peut-on encore le défendre décemment ? Alors, oui c 'est pas de sa faute, c 'est la crise ! Alors que ceux qui ont déjà un boulot continuent de travailler plus, pour gagner ... autant et pour les autres, hé bien on verra. La (providentielle) main invisible du marché viendra à leur secours.
Comme le dit Patrick B, les socialistes ont aussi participé à ce libéralisme. Et merci aussi à lui de préciser qu 'il s' agit des socialistes qu 'on amalgame avec le terme de "gauche". Gauche, aujourd' hui malheureusement réduite à sa plus mince expression (Hollande notamment), tellement les médias et les penseurs ont battus en brèche toute idée de partage, de solidarité et de générosité, au profit de l' individualisme, du gain à tout prix et de l' égoïsme.
Pour "le projet de société on a le droit de rêver" et bien justement, celà s 'appelle de
l 'espérance. L 'espoir de changer encore les choses, comme l 'on fait les autres générations avant nous. Sans ce rêve (luttes), nous aurions encore en France des enfants qui travailleraient dans des mines, des femmes non scolarisées, et des gens mourant au travail sans avoir pu vivre une vie digne de ce nom.
L' abolition du travail des enfants, la limitation du travail de nuit pour les femmes, la réduction du temps de travail, le repos hebdomadaire, les congés payés, le droit pour les travailleurs de s'organiser et se défendre (syndicats), ....... Tout celà est menacé et même fortement menacé par Sarko et ses comparses.
Donc oui, l' anti-Sarkozysme primaire n 'est pas une religion, mais c 'est un devoir !!
Bonne soirée
Presqu'entièrement d'accord avec vous Alfred, même si pour moi, l'espérance et la politique, "ça fait deux".... Je crois qu'il faut réserver l'espérance à d'autres choses que la politique.
Non Mr Alfred ma religion n'est pas le prosarkozisme.
Justement, je ne mets pas ma religion là-dedans, j'ai des attentes limitées car les politiques sont forcément limités aussi.
Ce qui me chiffone, c'est qu'on mette tellement de haine ou d'espérance, dans quelque chose de très imparfait de toute façon. Qui est "grise" par nature, pas noir ou blanc, Bien ou Mal (je parle de la politique)
Et le CV de Mr Fath n'a rien à voir là-dedans, je ne vois pas bien pourquoi vous parler de ça, Mr Fath n'en parle pas, ce n'est pas le sujet.
Bonsoir,
c 'est vrai Mario, en tant que croyant mon espérance est dans le Christ. Mais ici bas, et en tant que citoyen il faut bien nourrir l’espoir de voir les choses changer, lorsque celles-ci vous semblent injustes. Et cela passe entre-autres par la politique, ce qui en soit n’ a rien de péjoratif ou de malsain. Tout au moins lorsqu elle est pratiquée normalement. Et là, en ce qui concerne Sarkozy …..
Mme ( ?) Mariann3 pourquoi voyez vous le mal partout ? La haine, le diable, …. Il s’agit simplement de dénoncer un système et un homme qui à mon (humble) avis, n’œuvre pas au mieux de l’intérêt général, mais bien plutôt de celui d’une classe particulière.
Quant à Mr Fath, ne vous en faites pas pour lui, il est assez grand et brillant pour se défendre tout seul. Mais, ne seriez-vous pas quelque peu idolâtre ? (bon, je l’avoue je suis un peu jaloux).
Au sujet de Sébastien : il se dégage assez nettement de ces échanges « politiques » une majorité pro-sarkozy ou en tout cas de droite. Je ne connais pas les convictions spirituelles de ces personnes, mais moi qui suit « d’obédience protestant-évangélique », suis-je un cas à part ? En d’autres terme y ‘a-t-il une étude sur les convictions politiques des chrétiens en France et plus particulièrement dans le milieu protestant-évangélique ?
Merci
Hasta la vic… heu ….. Bonne soirée à toutes et à tous
D'accord avec toi Alfred sur le rôle de la politique.
Il faut bien que la politique serve à changer les choses, même s'il ne faut pas trop en espérer. Et d'accord aussi sur ta vision de Sarko.
Par contre, je ne partage pas ton dernier point. Si ne compte dans les coms, je vois un seul sarkozyste primaire qui s'exprime et quatre antisarkozystes primaires (dont moi et toi aussi). Les autres sont entre deux.
A moins que tu compte ceux qui ne sont pas antisarkozystes primaire cmme de droite (en incluant Mr Fath), je ne vois pas de majorité de droite ici, mais je me trompe-peut-être?
Mais c'est vrai qu'on aimerait bien quelque chose, une étude, sur les opinions politiques des protestants et des évangéliques. Ciao
Quoique vous écriviez, notre Eglise et moi le premier qui en suis membre n’avons vraiment pas lieu d’être fiers!
Nous n’avons pas, à proprement parler, de lieux sacrés. Et c’est tant mieux ! Par contre, nous avons des lieux de mémoire.
Et c’est l’un d’eux qui vient d’être souillé dans le cadre d’une méprisable opération politicienne.
Et, ce sans parler de l’encerclement du Mas Soubeyran par les « dragons » du Président qui a importuné à la fois les autochtones et les mânes de Pierre Laporte.
Plus grave encore, la présence de toutes ces hautes personnalités (où se trouvaient, hélas, des connaissances) dont certaines, et non des moindres, à l’air faussement contrit devant l’instrument de son supplice a eu sans doute le même effet sur celles de Castanet qui semblaient jeter encore ce cri muet : « Retirez-vous, sauterelles de l’abîme … »
Plus que jamais, le mot gravé dans la pierre de la Tour de Constance nous rappelle l’exigence d’indignation !
Un huguenot outré, membre du Club Cévenol
Pour rejoindre Mario, et après lecture du commentaire de Jean Trouchaud, je dirais qu'en effet, il ne saute pas aux yeux que les commentaires laissés ici abondent dans un sens sarkozyste... (ceci pour répondre à Alfred qui pense voir une "majorité pro-sarkozy" dans les commentaires).
Cela dit, plus globalement, j'ai pris note du désir de mise au point sur les opinions politiques des protestants et, parmi eux, des évangéliques. D'ici à la fin de cette année 2011, ce sera fait dans ce blog, promis!
Bonjour,
Encore bien vu Mario !! Je suis allé un peu trop vite. Si l’on fait le décompte sur les blogs postés pour ce sujet, on a une majorité de neutres (leurs commentaires ne permettent pas de distinguer leurs penchants politiques), et les anti (j’en compte 5) sommes finalement plus nombreux que les pro Sarko (4 si on y inclue Sébastien au vu de son sujet et de ses nombreux et précédents écrits toujours très pro-droite (mais attention, il est maître dans l’art de brouiller les pistes).
Mais je pense aussi que si nous (les anti) ne nous manifestions pas, les pros seraient beaucoup plus nombreux (c’est une Lapalissade certes). Il y a aussi, l’influence que Sébastien dégage, malgré lui. Je veux dire par là, que certains lecteurs visiblement sous le talent (charme) de l’auteur , abandonnent leurs esprits critiques pour se ranger derrière ses arguments. Ce genre de complexe, est assez répandu : on a tendance à se mettre du côté de celui qui parle le mieux ou qui a le plus de pouvoir.
Bref, tout ça pour dire qu’il n’est pas facile d’ y voir clair, Mario ; d’ autant et c’est là que ça se corse, qu’ on est encore moins nombreux à déclarer ouvertement nos convictions « religieuses ». Donc, effectivement ce serait bien si Sébastien nous dégotait quelque étude, dont il a le secret, sur les "protestants-évangéliques" et la politique en France.
Cdt
Cher Alfred,
Je me reconnais moi aussi dans la plupart des grands acquis sociaux obtenus par la Gauche.
Et les valeurs de la gauche (que je ne confonds pas avec les partis soit-disant de gauche, surtout le PS actuel), je les défends pour l'essentiel (sauf l'égalitarisme, qui tue l'égalité républicaine), et j'essaie même, qui l'eût cru, de les vivre.
En revanche, si être de droite, c'est défendre Salima Boulazhar et les droits des migrants, alors oui je suis de droite.
Si être de droite, c'est dénoncer la démagogie vulgaire et méchante d'une MNEF face à Nicolas Sarkozy, alors oui je suis de droite.
Si être de droite, c'est refuser les mensonges égoïstes des "avantages acquis" qui sacrifient les jeunes générations (mais aussi les prolétariats des pays émergents) sur l'autel des babyboomers à la retraite, alors oui je suis de droite.
Si être de droite, c'est préférer la nuance et l'analyse à l'idéologie blindée, alors oui je suis de droite.
Si être de droite, c'est respecter la fonction présidentielle et le suffrage universel, en refusant les insultes et les sobriquets à l'égard de l'élu du vote populaire, alors oui je suis de droite.
Si être de droite, c'est ne pas être dupe de la corruption "de gauche" (au moins aussi répandue qu'à droite), et la dénoncer d'autant plus sévèrement que la gauche se drape à tout bout de champ de la morale, alors oui je suis de droite.
Si être de droite, c'est refuser qu'on prenne les Français pour des imbéciles en leur mentant sur la situation économique, au risque de nourrir les populismes extrêmes, alors oui je suis de droite.
Si être de droite, c'est préférer la méritocratie républicaine type années 60 au nivellement par le bas (dévaluation des diplômes et de l'enseignement public, dont les premières victimes sont les catégories populaires), alors oui je suis de droite.
Si être de droite, c'est préférer le cinéma populaire et les grandes productions de qualité aux "hémorroïdes de Schmoll" (dixit Debray sur le Festival d'Avignon) et au snobisme Télérama, alors oui je suis de droite.
Si être de droite, c'est ne pas fermer les yeux sur les atteintes à la liberté religieuse (thème fort peu abordé par les droits-de-l'hommistes autoproclamés de gauche), alors oui je suis de droite.
J'espère qu'ainsi, on ne m'accusera plus de "brouiller les pistes"! Alors qu'au contraire, j'ai toujours essayé (certes maladroitement) de les explorer et les découvrir.
Mon métier, c'est "chercheur", pas idéologue. Il faudra s'y faire, j'aime la liberté, quitte à ce qu'elle me coûte, et la liberté ne s'accommode guère des logiques de parti, des étiquettes confortables, ou des "cases" bien nettes où l'on vous enferme. Ah, mais c'est donc ça: il me manque une case! :-)
Très cher Sébastien,
ouahh, la réaction !! j' avoue que là, çà me dépasse : Salima Boulhazar (?), la MNEF (?), ....
j 'ignorais que j 'avais dit tout ça à ton sujet.
Je ne sais pas comme on appelle cet exercice de style, mais je suppose que le but est de démontrer qu' à l'inverse je suis dans le camp de : la démagogie vulgaire et méchante, les mensonges égoïstes, les insultes et les sobriquets, la corruption "de gauche", etc.
C' est effectivement ton droit, d' autant plus que c 'est ton espace, mais si tu ne souffres pas la contradiction, il te sera alors difficile de tenir un blog.
Veuilles bien me pardonner si je t 'ai offensé et bonne continuation.
Cher Alfred,
Mais je n'ai pas du tout été offensé.
Je répondais, par quelques exemples tirés de ce blog, à cette réflexion globale sur mes "nombreux et précédents écrits toujours très pro-droite" (je cite). Cet "exercice de style" ne met en cause personne en particulier. Il pointe juste quelque-uns de mes engagements intellectuels au fil des années, dont ce blog porte la marque.
Il n'y a aucune offense, au contraire, j'aime le débat et apprécie la contradiction, sans quoi je ne répondrais pas, ou n'accepterais pas les commentaires.
Alors, longue vie au débat!
Sur Salima Boulazhar, par exemple, voir le fil http://blogdesebastienfath.hautetfort.com/tag/salima+boulazhar
Un des exemples de mes engagements "de droite" :-)
De ce que j'en sais, et d'après les sondages (que je déteste), une majorité de protestants à voté sarkozy, mais ensuite, les pauvres malheureux se sont déclarés déçus... oooooooooooooh.
Voir par exemple "Les protestants et Nicolas Sarkozy" sur Réforme à http://www.reforme.net/une/societe/protestants-et-nicolas-sarkozy (article de 2008)
Pour vous parler de moi, c'est une des nombreuses raisons de ma prise de distance avec les milieux évangilico-protestants (voir les sondages pour savoir ce qu'est ce "panel") : je comprends tout à fait qu'on puisse être pour Sarkozy, et même qu'on puisse en être déçu, mais je ne comprends pas que parrallèlement on professe invariablement l'évangile au motif de montrer qu'on est fidèle à Jésus. Il faudrait dire qqchose du style "ça c'est pas l'évangile, mais on le fait quand même parce qu'on sait pas faire autrement".
Moi c'est ce que je fais tout le temps et sans arrêt, c'est donc bien que c'est possible :-)
Cordialement.
Je trouve que nous autres protestants et évangéliques sommes parfois d'une crédulité désarmante .. il suffit qu'un Président candidat à sa propre succession disent quelques mots plaisants et nous voilà prêt à lui tresser la couronne de lauriers qu'il convoite assidument ...oubliant bien vite que bon nombres de ses promesses ( pouvoir d'achat, république irréprochable, sécurité, retour des valeurs sûres ) sont restées lettre mortes ...vous me direz que les promesses n’engagent que ceux qui les croient .. raisons de plus pour raison garder face à quelques embrassades un quelque peu surjouées . ;-)
Bonjour Sébastien Fath,
je lis assez régulièrement(et avec plaisir)votre blog. Je n'y avais encore jamais posté de commentaire pour vous encourager. C'est chose faite aujourd'hui. J'apprécie beaucoup vos analyses et votre travail en général.
Néanmoins, ce qui suit sera un peu moins flatteur. Je m'excuse par avance de la longueur du commentaire.
Que vous fassiez le compte-rendu de la visite de Nicolas Sarkozy au Musée du Désert ne surprendra pas (c'est même normal).
Bien entendu, vous avez raison de dénoncer un anti-sarkozysme primaire et commode, qui nous dispenserait de facto d’écouter et de réfléchir au discours prononcé à l’occasion de cette visite.
En revanche, ce qui ne manque pas de (me) surprendre, c’est votre défense du bilan du président (et particulièrement votre façon de le faire) :
En politique intérieure comme en politique extérieure, vous jugez son bilan « même très étoffé, témoignant d’une activité réformatrice inlassable, qui va du RSA à la réforme des collectivités locales en passant par la rénovation des Universités, la relance de l’Europe ou le soutien à la Révolution libyenne »(après avoir accueilli le dictateur à bras ouvert en 2007)…
On y ajoutera les réformes « étoffées » relatives au pôle emploi, résultat de la fusion de l’anpe et des assedic, à l’éducation, et aux services publics, le logement, la santé(taxe sur les mutuelles), la sécurité, le pouvoir d'achat….
Certes, « Nicolas Sarkozy aura autant réalisé, en cinq ans de mandat, que Jacques Chirac, son prédécesseur, ne l’avait fait en douze ans ». Réformer, bien entendu. Mais la question essentielle est, non pas « qu’on approuve ou non les contenus des mesures prises » (comprendre « qu’on approuve sur un plan strictement idéologique), mais que l’on en évalue pertinemment, objectivement et justement le résultat. Et ce n’est pas en un paragraphe ou en un coup de gueule introductif que l’on pourra le faire.
Et ledit « coup de gueule introductif », a le double défaut de se situer avant le compte-rendu de la visite du président et de son discours, et de parasiter celui-ci (le discours, pas le président)
Peut-être aurait-il fallu séparer l’un et l’autre-le premier relevant plus de l’humeur, afin de permettre aux lecteurs de mieux appréhender l’objet principal et essentiel de l’article(soit le discours) ?
Mais le coup de gueule réussit le tour de force de se mettre en porte-à-faux avec ce qui suit :
Bien entendu, la réalité est toujours « plus complexe ». Sans doute, « Nicolas Sarkozy, certes critiquable, comme nous tous, n’est pas le diable ».
Néanmoins, comment comprendre l’annonce de la suppression du juge d’instruction, la chasse aux rroms, la tentative de nomination de son fils à la tête de l’EPAD, la réforme de l’éducation (une réforme « réussie », en « douceur » ?) ? Comment comprendre la suppression de la Halde, du défenseur des enfants, du médiateur, fusionnés en un « défenseur des droits » dont l’efficacité et le pouvoir seront à évaluer…
Comment comprendre le ministère de «l’identité nationale» et ce fameux débat ? Sans oublier le bling-bling, l’ « hyper-présidence » ou « l’omniprésidence », au mépris de la séparation des pouvoirs, les lois bâclées-les parlementaires étant chargés de voter au galop…La liste serait trop longue.
J’avoue enfin avoir écarquillé les yeux en lisant le reste :
« Sur le plan économique, par exemple, les mesures impopulaires prises s’expliquent bien plus par la Crise financière 2009 que par une supposée mauvaise gestion, qui reste à prouver. (…) je trouve vraiment fort de café de présenter le président comme libéral et brutal. Il est trois fois plus à Gauche qu'Obama, et n'a quasiment rien touché à l'Etat providence à la Française ».
Ha bon ? Vivrions-nous l’un et l’autre dans un univers parallèle, où le vôtre comprendrait un Sarkozy « plus à gauche qu’Obama » (et pourquoi pas plus à gauche encore que Montebourg ou Mélenchon, tant qu’on y est ?) et non « brutal et libéral »…?
De plus, invoquer l’excuse de la crise financière pour justifier les « mesures impopulaires »(gel des salaires des fonctionnaires, sabrage dans les budgets publics mais maintien des hausses d’impôts pour les plus fortunés), n’est-ce pas se dispenser de rechercher les causes de la crise, comme si celles-ci étaient abstraites et non humaines, et donc d'opérer une remise en question d'un système pris en "flagrant délit de dysfonctionnement" ? On reconnaît l'arbre à son fruit, dit l'évangile...
Et quant à la « supposée mauvaise gestion, qui reste à prouver », que dire des mesures fiscales, telles la loi TEPA (avec le « bouclier » et la défiscalisation des heures sup, dont on comprend mal la pertinence, à l’heure où des millions de français cherchent un emploi) ? Et la TVA pour les restaurateurs sans contrepartie (dont on comprend, là encore, mal la pertinence économique) ?
Que penser, enfin, du fameux « les caisses sont vides », après cette loi TEPA et l’augmentation de son traitement à 140 % (http://www.lexpress.fr/actualite/politique/salaire-le-president-sarkozy-s-accorde-une-augmentation_467500.html ) ?
Bien entendu, la réalité est toujours « plus complexe »....Ainsi, concernant l’état providence (« quasi-intact » en 2011), on connaît la spécificité française qui vise, non pas à supprimer, mais à vider de son sens un dispositif…En apparence, l’état providence est « maintenu ». Mais qu’en est-il en réalité ?
En guise de réflexion finale, je vous laisse méditer sur « le Lexique pour temps de grèves et de manifestations » d’ACRIMED
(http://www.acrimed.org/article1131.html )
« Réforme » : Quand une réforme proposée est imposée, cela s’appelle « LA réforme ». Et s’opposer à cetteréforme devient : le « refus de la réforme ».
Modernisation : synonyme de "réforme" ou de l’effet attendu de "LA réforme". "LA Modernisation" est, par principe, aussi excellente que "LA réforme"...puisque, comme l’avait fort bien compris, M. de La Palisse, fondateur du journalisme moderne, la modernisation permet d’être moderne. Et pour être moderne, il suffit de moderniser. Le modernisme s’oppose à l’archaïsme. Seuls des esprits archaïques peuvent s’opposer à la modernisation. Et seuls des esprits tout à la fois archaïques, réactionnaires et séditieux peuvent avoir l’audace et le mauvais goût de proposer de subordonner "LA modernisation" au progrès social. D’ailleurs, "LA modernisation" est indifférente à la justice sociale, que la modernité a remplacée par l’« équité ».
« Privilèges » : Désigne les avantages (relatifs) dont disposent certains salariés par comparaison à d’autres, mais non les avantages exorbitants dont disposent les tenanciers de tous les pouvoirs au détriment de ceux sur lesquels ces pouvoirs s’exercent. Les tenanciers des médias, par exemple, disposent de quelques avantages qu’ils doivent à leur seul mérite, tandis que les infirmières, les cheminots ou les enseignants, sont des privilégiés.
« Grogne » : Un des symptômes les plus graves du « malaise », un signe de l’animalité privée de mots des « grognons ». Les grèves et les manifestations se traduisent par « un mouvement de grogne » (entendu sur LCI).
Sans oublier le :
« Pédagogie » : Devoir qui, pour les journalistes communicants, s’impose au gouvernement (plus encore qu’aux enseignants...). Ainsi, le gouvernement fait preuve (ou doit faire preuve...) de « pédagogie ». Tant il est vrai qu’il s’adresse, comme nos grands éditorialistes, à un peuple d’enfants qu’il faut instruire patiemment.
Allez, sans rancune et bon courage !
Je vous remercie.
Cordialement
Brêve réponse à Nic,
Merci à vous, j'ai bien aimé votre commentaire, et reconnais bien volontiers les limites de mon exercice, qui ne consistait pas en une analyse approfondie de l'ensemble de la politique de Nicolas Sarkozy (pour lequel je n'ai pas voté en 2007), mais une réaction au "prêt-à-penser" antisarkozyste primaire qui fait figure de Pravda universelle.
Sur plusieurs points que vous mentionnez (immigration, dérives de l'évaluation dans la recherche, roms, etc.), j'ai pris position par ailleurs dans ce blog, dans un sens nettement critique par rapport aux politiques menées par le pouvoir actuel.
Il reste que d'un point de vue macroéconomique, Nicolas Sarkozy, comparé à Obama, c'est Lénine comparé à Bill Gates. Je maintiens donc mon jugement sur Sarkozy "trois fois plus à gauche qu'Obama" (et plus laïque aussi d'ailleurs!).
La politique économique de Nicolas Sarkozy est très fortement keynésienne, avec un système redistributeur beaucoup plus robuste qu'aux Etats-Unis et un taux de prélèvements obligatoires bien supérieur aussi, etc etc. Avez-vous lu le programme économique d'Obama? C'est édifiant. Même Marine Le Pen, en France, s'est déclarée "plus à gauche qu'Obama", et, pour le coup, elle a assez largement raison si on regarde les choses en face.
Mais ceci est effectivement un très vaste débat, que mon "accroche"un peu maladroite a lancé presque malgré moi, alors que l'objet principal de ma note n'était certainement une lecture globale du bilan de Nicolas Sarkozy, mais une analyse de son discours en Cévennes.
Vous avez raison d'avoir pointé cette maladresse de ma part. Bonne continuation!
Bonjour Sébastien Fath,
je vous remercie pour votre réponse, dont j'apprécie la franchise.
J'ai eu l'occasion de lire vos articles sur certains points que j'avais évoqués précédemment, et que j'ai appréciés.
Pour relancer la discussion, vous me pardonnerez de ne pas explorer la piste socio-économique, car, suite à la lecture de ce présent article, j'ai repensé au livre de Nicolas Sarkozy, « La République, les religions, l'espérance ».
Je ne me souviens pas si vous aviez commenté ici-même(ou ailleurs) la sortie de ce livre, mais puisque vous avez évoqué la « laïcité » du président, et comme je souhaite en rester sur le terrain « religieux », voici quelques liens, pour mémoire :
RELIGIONS, REPUBLIQUE, INTEGRATION
Sarkozy s'explique
Par LEXPRESS.fr, publié le 01/11/2004
"Dans un livre qui vient de paraître - "La République, les religions, l'espérance" aux éditions du Cerf - le voici qui redéfinit la République, la laïcité, les relations entre l'Etat et les religions. Ses idées méritent d'alimenter des débats, car elles marquent une volonté, ou une stratégie, de rupture dans l'histoire de notre pays. L'ancien ministre des Cultes brise les frontières entre le temporel et le spirituel. Parce que, soutient-il, la religion seule crée vraiment l'espérance. Ainsi compte-t-il sur la création d'un islam de France, financé par l'Etat, pour redonner de l'espoir dans les banlieues en déshérence et rassurer, dit-il, «5 millions de musulmans français». Ce livre choc soulève un nombre considérable de questions que L'Express lui a posées dans l'entretien", que l'on peut relire ici(6 pages !) :
Il est intéressant de voir que l'intéressé lui-même jugeait, à l'époque, son livre comme, avant tout, "marqué par une très grande tolérance. Nous sommes dans une société qui glorifie toutes les différences. Tout ce qui est différent est frappé du sceau de l'identité et de l'originalité. Sauf quand on exprime une différence religieuse. J'ai donc voulu dire que ceux qui croient sont aussi respectables que tous les autres. La Gay Pride est devenue un phénomène culturel, il ne viendrait à personne l'idée de la critiquer. Les rave-parties sont vécues comme le symbole d'une génération. A l'école, la couleur des cheveux ou le piercing sont, aujourd'hui, des signes de liberté. En revanche, dans notre société, exprimer sa croyance religieuse est devenu plus difficile. Je décris un phénomène qui me semble difficilement contestable".
http://www.lexpress.fr/actualite/politique/sarkozy-s-explique_488087.html
D'autres liens encore sur cet ouvrage :
"Je crois en une laïcité positive, c’est-à-dire une laïcité qui garantit le droit de vivre sa religion comme un droit fondamental de la personne. La laïcité n’est pas l’ennemie des religions. Bien au contraire. La laïcité, c’est la garantie pour chacun de pouvoir croire et vivre sa foi. Cela ne signifie en rien que les Eglises doivent dominer la société, lui imposer leurs règles, lui fixer une morale et même un calendrier. (...) La laïcité est au service de la liberté pour chacun des citoyens de la République de vivre ou non une religion et de la transmettre à ses enfants comme il l’entend. Ce droit de vivre sa religion est aussi important que le droit d’association, la liberté d’expression ou le droit à la présomption d’innocence. Finalement c’est la reconnaissance d’un droit universel à l’espérance."
http://www.lexpress.fr/actualite/politique/nicolas-sarkozy-et-la-religion_469378.html
Et :
Véronique Altglas, « Nicolas SARKOZY, La République, les religions, l’espérance », Archives de sciences sociales des religions [En ligne], 148 | octobre-décembre 2009, document 148-120, mis en ligne le 27 janvier 2010, consulté le 14 octobre 2011. URL : http://assr.revues.org/21671
http://www.livres-et-lectures.net/sarkozy_religions.htm
Sur le discours du Latran :
http://www.lemonde.fr/politique/article/2007/12/21/nicolas-sarkozy-veut-remettre-la-religion-au-c-ur-de-la-vie-de-la-cite_992142_823448.html
Il serait intéressant de brosser un bilan, entre ces affirmations d'hier et maintenant.
Je vous remercie.
Bonne lecture !
Bonjour,
Je n'ai certainement pas la culture ni les connaissances nécessaires pour pouvoir répondre du mieux possible à cet article..
Je suis chrétienne.Je suis en formation d 'éducatrice spécialisée, tous les jours je vois des gens victimes d'un système où elles sont mises à l'écart. Le président a, c'est certain, fait beaucoup de réformes mais est ce que cela le rend crédible ?
Je vais essayer de parler de ce qui me touche sur le terrain car je ne peux pas parler du reste.
Une des réformes qu'il voulait engager était de changer la convention 66 ,c'est celle qui encadrera ma profession. Le milieu du travail social est déjà assez décevant et il n'y a as forcément une ambiance de travail qui met au centre les besoins de la personne que l'on accompagne. La nouvelle convention ferait que les salaires des travailleurs sociaux n'augmenteraient plus en fonction du nombre d'années accumulées mais en fonction de son efficacité.. Cela nous amène en faisant des raccourcis à une compétition entre collègues à celui qui sauvera le plus de personnes en danger...
Ce n 'est donc plus l'intérèt de la personne qui est mise en avant sinon notre propre intérèt.. cela me semble contrairement contradictoire avec le métier que je vais exercer...
Mais je ne crois pas que la politique de Nicolas Sarkozy et cette façon de voir les choses touchent seulement le travail social. Je ne vois aucune solidarité dans cette manière de voir les choses.
Cette année je suis en Espagne , un nouveau président du gouvernement a été élu récemment, des moyens sont enlevés dans le domaine du social. Une simple anecdote pour illustrer cette politique n'est pas si différente que celle de Nicolas Sarkozy :
De plus en plus de centres ferment notamment des centres pour les mineurs en situation de danger, cela fait que des enfants, faute de places, sont bel et bien en danger.
Alors je ne sais pas, en ce qui concerne mes valeurs je ne vois pas comment des réformes et toujours plus de réformes vont améliorer la condition des personnes les plus faibles qui sont dans la plupart du temps loin d'être responsable de leurs situations...
Je pense que notre président rendrait bien plus hommage à la foi des protestants en prenant en compte les gens les plus marginalisés, les réfugiés, les sans papiers, les étrangers, les veuves, les orphelins. Car prendre en compte ces personnes là c'est je le crois ne pas oublier que celui qui nous a pris en compte et en qui nous croyons les a pris en compte...
Bonne journée
Ne mélangeons pas les genres.
Laissons aux hommes ce qui leur appartient et à dieu ce qui lui appartient
Et maintenant fin 2013, le bilan du changement avec hollande donne quoi ?
C'est facile d'accuser Sarkozy qui en créant son "Islam de France" voulait mettre sous contrôle cette religion conquérante pour limiter ses débordements ....
Aujourd'hui nous pouvons mesurer la faille qui c'est installée en France avec Tobira et sa justice dévoyée...............Hollande avance à vue ...........ne sachant pas où il va .....l'ismlame devient agressif et subversif !
Il serait bon de faire un billant et de le publier.