Maria Alekhina et Nadejda Tolokonnikova, les deux membres du groupe néopunk Pussy Riot qui étaient encore emprisonnées en Russie, ont été libérées hier, lundi 23 décembre 2013, après avoir été amnistiées.
Qu'il y ait une opération de communication de la part de Vladimir Poutine, à quelques encablures des JO de Sotchi, est une évidence. Il n'en reste pas moins qu'il s'agit d'un très beau cadeau de Noël pour tous les défenseurs de la liberté d'expression (blasphème compris).
La série South Park, qui avait présenté en novembre 2012 un Jésus appelant à la libération des jeunes femmes, nous gratifiera-t-elle d'un épisode en forme d'épilogue?
Rappelons que les trois jeunes femmes avaient été accusées d'avoir profané la cathédrale du Christ-Sauveur à Moscou le 21 février 2012 à l'occasion d'une provocation chantée destinée à décrédibiliser le président Poutine.
Avec l'assentiment des autorités de l'Eglise orthodoxe russe, elles avaient été ensuite condamnées le 17 août 2012 à 2 ans de camp pour "vandalisme motivé par la haine religieuse", par des "actes sacrilèges, blasphématoires". L'une d'entre elle, Ekaterina Samoutsevitch (au centre sur la photo ci-dessous) avait été libérée suite à une procédure d'appel. Les deux autres (inoxydables têtes brûlées) étaient restées incarcérées dans des conditions très difficiles.
Sacrilège ou pas, on leur souhaite un très très joyeux temps de Noël 2013, avec leur liberté de mouvement enfin retrouvée.
Pour lire un récapitulatif complet de l'histoire, cliquer ici (synthèse du quotidien Le Monde)