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Un collector sur Roger Williams, pionnier de la liberté de conscience

Avec Roger Williams....jpg"Puritain anglais venu en Amérique en 1630 pour fuir la persécution royale, Roger Williams (environ 1603- 1683) est considéré comme le père de la liberté religieuse aux Etats-Unis et l'un des premiers à avoir pensé la neutralité de l'Etat en matière religieuse".

Ce rappel de Marc-Olivier Bherer, auteur d'un bel article du quotidien Le Monde sur Roger Williams, donne la mesure de l'immense intérêt du numéro spécial Hors Série que la revue ETR (Etudes théologiques et religieuses) a consacré à Roger Williams, dont une statue orne le mur des Réformateurs (mur mémorial visité en 2008 par votre serviteur, preuve ci-contre).

Le présenter comme "l'inventeur de la laïcité" est sans doute aller vite en besogne. En revanche, il s'agit sans nul doute d'un pionnier exceptionnel en matière de liberté de conscience et de séparation des religions et de l'Etat, à une époque où tout ceci paraissait incongru, voire impensable, aux esprits les plus aiguisés.

Préfacé par Jean Baubérot, le Hors Série d'ETR s'intitule Genèse religieuse de l'Etat laïque, textes choisis de Roger Williams" (lien). 

La plupart des écrits de Willliams sont ici traduits "pour la première fois". Rappelons cependant que dans la littérature juridique spécialisée (droit constitutionnel), Williams était cité de longue date. 

 

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C'est l'occasion aussi de rendre hommage à l'historien et civillisationniste Jean-Pierre Martin (1932-2013), ancien professeur à l'Université de Provence, et par ailleurs l'auteur d'une thèse intitulée Philosophie politique et théologie chez Roger Williams, 1977 (lien).

Le site Sorbonnenews consacre une notice bienvenue (lien ici) à ce "spécialiste incontesté du puritanisme américain".

Cet auteur de référence a, depuis sa thèse, plusieurs fois cité et analysé Williams, notamment dans La religion aux Etats-Unis (Presses Universitaires de Nancy, 1989), et dans l'excellent Le puritanisme américain en Nouvelle-Angleterre, 1620-1693, Presses Universitaires de Bordeaux, 1989, qui orne depuis longtemps ma bibliothèque.

Commentaires

  • Bonjour et encore merci à vous pour votre lecture fine de ma thèse et votre contribution stimulante à la soutenance.

    Sur la foi de ce qu'aurait rappelé Jean Baubérot dans sa préface, Williams aurait été un "homme paradoxal" pour avoir fondé "la séparation des affaires civiles [ET] religieuses sur des principes théologiques". Pourquoi pas?

    On lit également en fin d'article "bien qu'ardent chrétien Roger Williams souhaite étendre cette liberté de conscience à tous". Je ne comprends pas le "bien qu'ardent chrétien". Faut-il comprendre par "bien qu'ardent chrétien" que la liberté de conscience serait une notion étrangère, impensable, pour le chrétien?

    On espérait tout de même pas que Williams allait fonder la liberté de conscience sur des références et des expériences qui n'étaient pas les siennes? La "recomposition de l'univers humain-social" ne s'est-elle pas faite et ne continue-t-elle pas de se faire "en dehors de la religion, mais à partir et au rebours [d'une] logique religieuse d'origine" (Gauchet, 1985, 1)?

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