Juriste de haute volée, grande auteure, professeure au Collège de France, mais aussi historienne du droit et des libertés, Mireille Delmas-Marty s'en est allée. Saluée comme une grande intellectuelle, elle a apporté d'incalculables contributions, en tant que juriste, à une mondialisation moins inhumaine.
Interrogée par Réforme au sujet de son livre Résister, responsabiliser, anticiper (Le Seuil, 2012), elle soulignait par exemple :
"Je m’étonne qu’à l’heure de la libre circulation des marchandises et des capitaux on ferme les frontières aux êtres humains et particulièrement aux travailleurs migrants. Au point que l’on dresse des murs et autres barrières de sécurité, alors que la mondialisation du commerce, parce qu’elle aboutit à fragiliser certains États, peut devenir elle-même source de migration : quand on destructure le marché du coton dans des pays d’Afrique avec les subventions européennes ou américaines, on fabrique des migrations en créant les conditions mêmes qui les déclenchent" (lien).
Issue d'une famille protestante, elle se revendiquait de cette culture huguenote. Lien.