Il s'appelle Didier Kassaï. Avec un sens du trait que je situerais un peu à mi-chemin entre Clément Oubrerie (illustrateur de Aya de Yopougon) et Joann Sfar (illustrateur du Chat du rabbin, dont on attend désespérément le tome 6), cet illustrateur centrafricain décrit avec un formidable talent l'actualité ô combien mouvementée de la République Centrafricaine.
Un trait juste et sans concessions, qui nous rappelle qu'au-delà des tragédies qui font les gros titres, Bangui reste en vie.
Didier Kassaï, né le 20 avril 1974 à Sibut (Centrafrique), est présenté dans La Revue Dessinée.
Cette revue (version numérique et papier) nous propose généreusement sur son site pas moins de quatre épisodes illustrant "la terreur en Centrafrique" (lien), au travers de l'album "Bangui" de Didier Kassaï.
Un album où la problématique religieuse (qui nous intéresse particulièrement dans ce blog) est loin d'être absente, même si elle ne constitue pas l'axe principal d'un propos surtout focalisé, de manière fine et percutante, sur les tragédies du quotidien et le défi de la survie.