Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

A lire: "Les assassins étaient-ils des musulmans ou des fous?"

CM_Capture_1.jpgFace aux débordements effroyables dont malheureusement les religions sont parfois capables (car la religion n'est pas nécessairement bonne, faut-il le rappeler?), la peur de l'amalgame est toujours là.

Il est important, dans ce contexte, de rappeler que l'engagement de certains baptistes dans le Ku Klux Klan (secte raciste et violente aux Etats-Unis) ne doit pas conduire à pointer du doigt tous les baptistes. De même, les exactions violentes de certains juifs extrémistes ne doivent pas décrédibiliser tous les juifs. Idem pour l'inquisition, oeuvre catholique au Moyen-Âge, mais qui ne représenta pas tous les catholiques. 

Certains croient bon, toujours en prétendant éviter l'amalgame, de surenchérir et de carrément dénier le caractère religieux et confessionnel des actes violents commis. Est-ce tenable? Ou n'est-ce qu'une piètre malhonnêteté intellectuelle qui fait plus de mal que de bien?

Il faut lire, à ce sujet, la très pertinente chronique de ma collègue Martine Cohen (GSRL) dans le Huffington Post (lien).

Commentaires

  • Pour revenir sur la qualification des terroristes, la psychologisation voir la psychatrisation du discours est intéressante, la religion etant rejetée elle n'est plus intégrée dans l'analyse pour expliquer les faits. Le déni de réalité est d'ailleurs passionnant puisque des phénomènes à priori éloignés de la religion ont été analyses sous l'angle de la religion avec un résultat à mon sens convainquant. Je pense en particulier au nazisme et à l'analyse rendue par certains philosophes ou historiens qui voient dans le nazisme une religion politique ou une filiation ideologique avec la "gnose moderne". Ainsi, analyser le nazisme sous l'angle de la religion serait pertinent, mais analyser les actes de djihadistes sous un angle analogue ne le serait pas valable...

  • Saviez-vous que le film de Cheyenne Carron : «L'Apôtre» a été déprogrammé de plusieurs salles à la demande de la DGSI?
    Voir cet article du Figaro : http://www.lefigaro.fr/cinema/2015/01/16/03002-20150116ARTFIG00294-cheyenne-carron-l-apotre-est-un-film-de-paix.php

    Et voici une image qui exprime très bien la réalité : http://lesalonbeige.blogs.com/.a/6a00d83451619c69e201bb07dc3cf8970d-pi

    Voila comment on bride la liberté d'expression. C'est navrant et cela n'augure rien de bon.

  • D'après ce lien:
    http://www.ouest-france.fr/par-crainte-dattentat-le-film-lapotre-deprogramme-nantes-3119359
    le film “L’Apôtre” est déprogrammé à Nantes :

     « La DGSI [Direction générale de la Sécurité intérieure] nous a vivement conseillés d’annuler notre soirée débat du 23 janvier autour de la projection du film “L’Apôtre”, devant les risques d’attentats, cette projection pouvant être perçue comme une provocation par la communauté musulmane...»

    D'après Abd al Malik lui-même:
    A remarquer que même le film « Qu'Allah bénisse la France » a été critiqué pour utiliser le mot 'Allah'.
    Le nouveau soumis (donc suspect) Abd al Malik a réussi à convaincre la « communauté musulmane » que son film est de la bonne propagande pour la cause de l'Islam et a donc reçu le feu vert de la censure musulmane.

  • En France, l'immense majorité des musulmans français ont été horrifiés par cet attentat et leurs instances religieuses l'ont unanimement condamné. MAIS, alors que Charlie Hebdo a publié BIEN PLUS de dessins insultants envers les chrétiens qu'envers les musulmans (parce que c'est la religion dominante dans leur culture), jamais il n'y a eu de telles réactions de la part de chrétiens ! Le magazine existe depuis 1992 et il y avait de tels dessins dans presque chaque numéro : beaucoup de chrétiens français ont protesté, pour certains dessins particulièrement extrêmes il y a eu des poursuites en justice, mais une fois le procès gagné ou perdu cela en restait là, il n'y a jamais eu aucune violence physique ni même verbale. Ils s'en sont pris pour la première fois aux musulmans en 2006, au moment de l'affaire des caricatures du prophète de l'islam dans un journal danois... résultat : des émeutes violentes dans le monde entier, puis en 2011 leurs locaux ont été incendiés, leur site Web a été piraté, et en 2015 leurs dessinateurs ont été assassinés ! Pourquoi cette différence dans les réactions ? Bien sûr, je SAIS que la plupart des musulmans ne cautionnent aucunement ces violences et je ne les en rends en rien responsables. Mais les faits sont là. Pourquoi cette différence ?

  • bjr, Il ne suffit pas de poser les djihadistes effectivement en religieux, en croyants. Ce qui manque c'est l'indication et l'étude de l'argumentaire qui les conduit au fanatisme – qui n'en est pas pour eux. Et là, ça n'intéresse plus personne. Ce qu'on semble rechercher avant tout, c'est "les" coupables en chair et en os, au détriment de leurs (prétendus?) appuis théologiques. Pas sûr que la distinction "fondamentaliste versus libéralisme" suffise. Bien sûr, si ouvrir de tels chantiers, c' est enfreindre la laïcité, on n'avance pas (et on ne comprend rien à la laïcité, qui ne repose pas sur l'ignorance des référents et raisonnements de l'autre). gef

Les commentaires sont fermés.