La France sans les Juifs ? C'est le titre de l'essai percutant et argumenté du sociologue Danny Trom, que nous avions invité en février 2020 en séminaire interne du GSRL (lorsque j'en étais directeur).
Martine Cohen, du GSRL, dans un beau livre récemment paru, brosse à son tour une analyse sans concessions des recompositions difficiles du judaïsme dans la France d'après-guerre, jusqu'au XXIe siècle.
Mais tout en n'évacuant pas le débat sur le nouvel antisémitisme, ses conclusions tirent moins vers l'hypothèse d'une lente disparition de la minorité juive, et davantage du côté du scénario d'un nouveau franco-judaïsme sur les ruines de l'ancien.
Plus communautaire, plus solidaire.
Une thèse très stimulante, fruit de son HDR (dont j'avais eu le plaisir d'assister à la soutenance), à lire aux Presses Universitaires de Rennes.
Mathias Dreyfuss (EHESS, Musée National d'Histoire de l'Immigration) et Martine Cohen ont le plaisir de nous convier à une Journée d'étude sur "Les 'archives juives', miroir du rapport des Juifs à l'Etat et à la Nation".

Face aux débordements effroyables dont malheureusement les religions sont parfois capables (car la religion n'est pas nécessairement bonne, faut-il le rappeler?), la peur de l'amalgame est toujours là.

Dans l'étude du fait religieux, les mises en perspective synthétiques nous manquent souvent.



Les choses sont dites en termes très veloutés (ironiques?) sur le site du 