Dans le respect des lois, la liberté d'expression est indivisible. Elle vaut pour l'incroyance, l'athéisme militant (cf. Libres de le dire, livre fort publié en 2010 par Taslima Nasreen et Caroline Fourest).
Elle vaut de la même manière pour la croyance, notamment la foi chrétienne, comme le rappelle le Conseil National des Evangéliques de France (CNEF) dans un livre collectif dense et pluridisciplinaire qui se donne pour but d'explorer les "fondements et enjeux de la liberté de conscience et d'expression en France".
Le livre s'intitule Libre de le dire (Marpent, BLF éditions, 2015).
Une réflexion qui s'inscrit dans le cadre d'une laïcité qui ne confond pas Etat (appelé à une neutralité régulatrice) et individu (libre de ses convictions).
Commentaires
C'est une excellente initiative de la part du CNEF.
Pardonnez-moi de vous faire perdre encore une fois votre temps, mais vous écrivez :
qui ne confond pas Etat et individu.
Il manque à mon avis un troisième terme : la société et les différents sociétés partielles qui s'y trouvent. Une grande partie des sornettes qui courent sur la laïcité actuellement me semblent provenir, outre de l'ignorance des textes, de cet oubli. Comme si dans l'esprit de beaucoup, l'État absorbait le corps social.
A Alain Blachair,
pour dire qu'il a pleinement raison de rappeler cet espèce de neutralisation de la "société" dans une vision confusément globaliste de l'Etat. A mon sens, même les "associations" de tous ordres, si précieuses soient-elles, ne confisquent pas le tissu interstitiel de la globalité d'un ensemble coiffé politiquement par l'Etat. S'agit-il de "sociétés partielles"? Un auteur comme Gurwitch, avec ses "niveaux de détermination multiples" indiquerait qu'en-deçà de le forme "société" il y a des groupements, des tendances sociétales, des lignes d'opinion, etc..., bref, pas le vide. gef