Siné s'est éteint le 5 mai, le jeudi de l'Ascension. Au-delà des polémiques, très nombreuses, et de la détestation qu'il pouvait susciter, saluons l'immense dessinateur, polémiste et caricaturiste qu'il a été. Un homme libre aussi, à l'humour ravageur, et un précurseur dans plusieurs domaines, comme Philippe Geluck l'a rappelé (lien).
Sa fibre viscéralement méfiante à l'égard des institutions et des pouvoirs, au profit d'une attention aux laissés-pour-compte, n'avait d'égale que son dégoût pour les religions cléricales, les vérités dogmatiques, et ce qu'on appelle la "violence symbolique". A ce titre, c'est un auteur qui restera important à étudier pour comprendre les relations entre sécularisme, laïcité et religions en France des années 1950 aux attentats de 2015.
Il sera enterré ce mercredi au cimetière du Montparnasse (lien).