Pour la toute première fois depuis l'explosion protestante et évangélique en Amérique latine (qui remonte aux années 1950), un pape catholique paraît en mesure de faire contrepoids. Ni Pie XII (trop tradi), ni Jean XXIII (trop européen), ni Paul VI (trop haute Eglise), ni Jean-Paul Ier (trop éphémère) ou même Jean-Paul II (charismatique mais trop marial et finalement peu visionnaire) n'ont su vraiment quoi faire face au lent basculement de dizaines de millions de latinos vers l'évangélisme (environ 107 millions aujourd'hui).
Quant à Benoît XVI, disons sobrement que sa stratégie face aux évangéliques s'est avérée totalement dépassée, entre prétention désuète et naïveté presque pathétique.