Bachar Al Assad est un dictateur impitoyable, soit. Mais a-t-il commandité régulièrement des attentats contre des centres yézidis, ou chiites, ou chrétiens dans les pays voisins de la Syrie? Non. Alors que la mouvance djihadiste sunnite actuelle ne cesse d'accumuler au Proche, Moyen-Orient et ailleurs des atrocités contre des civils innocents, qui n'ont pour seul tort de vivre une autre foi que la sienne.
Hier, au Caire (Egypte), dans une église qui jouxte la cathédrale du Patriarcat copte, l'horreur s'est produite à nouveau. 25 morts, principalement des femmes et des enfants.
Alors s'il vous plait, qu'on cesse de qualifier les djihadistes écrasés par les bombes russes à Alep de "résistants". Qu'on cesse cette complaisance mortifère, flattée par les pétrodollars wahhabites (Qatar et Arabie Saoudite), qui veut nous faire croire que les assassins d'Al Nosra et consorts qui utilisaient la population civile d'Alep comme boucliers humains sont des défenseurs de la démocratie. L'attentat du Caire n'est pas encore revendiqué, mais tout porte à croire, au vu de la cible, du mode opératoire et de l'histoire égyptienne récente, que les responsables sont à chercher du côté des nébuleuses djihadistes (soit versant Al Qaeda -dont Al Nosra en Syrie fait partie-, soit versant Daech, Etat Islamique). Une fois encore, femmes, enfants, fidèles paisibles, en plein office dominical copte, sont foudroyés par la haine intolérante. Trop c'est trop.