Quand Rue 89 décrypte le CRAN

En France, le Ministère de l'Intérieur envisage de plus en plus sérieusement de créer un observatoire du racisme.

Pourquoi pas?

Le problème, en France comme ailleurs, n'a pas disparu, loin de là, et mérite qu'on en prenne plus précisément la mesure afin de lutter contre ce fléau.

Que la couleur de peau puisse encore, dans la France de 2010, freiner dans certains cas l'obtention d'un emploi ou d'une promotion est tout simplement intolérable.

 

En ces temps de restriction budgétaire, on peut donc a priori se réjouir que le sujet constitue désormais pour le gouvernement une priorité d'une importance telle qu'elle justifie la création et le financement d'une nouvelle structure dévolue à l'étude et au traitement des discriminations.

 

Espérons simplement que cette création ne se fera pas au détriment de la HALDE (outil républicain remarquable), qu'elle ne fera pas trop double-emploi avec la structure européenne qui travaille déjà sur ce thème (depuis 1997), et enfin qu'elle ne "servira pas la soupe" à tel ou tel entrepreneur communautariste, mais accueillera des chercheurs crédibles, épargnés par les logiques d'entrisme militant et carriériste.

 

A quoi, et à qui, sert le CRAN

Dans le cadre de la réflexion engagée, il n'est pas inutile de signaler ici l'intéressante étude publiée cette semaine par l'excellent site Rue 89 au sujet du CRAN (qui se veut Conseil Représentatif des Associations Noires de France).

En effet, l'annonce d'une prochaine création de cet observatoire, faite le mois dernier sur le site Le Post, a évoqué le rôle du CRAN dans l'activation du projet d'observatoire.

Il est donc utile d'en savoir un peu plus sur cette organisation controversée, déjà évoquée dans ce blog.

L'article de Rue 89 (publié le 6 décembre 2010) s'avère, à cet égard, très instructif.

Voir aussi, pour compléter, cette autre enquête publiée sur le Web le 19 février 2010 par L'International Magazine. Quant au site du CRAN, il est consultable ici.