Elle avait choisi, pour titre de son autobiographie publiée en ce début d'année 2021, le refrain d'un hymne chrétien célèbre, "Just As I am" (Tel que je suis).
Le même titre que celui choisi, jadis, par l'évangéliste Billy Graham dans son autobiographie publiée en 1997.
Cicely Tyson, actrice africaine-américaine de grand talent, s'en est allée dans sa 97e année, laissant derrière elle un héritage considérable.
Honorée par l'hebdomadaire Time Magazine comme une femme inspirante, elle s'était distinguée, dans sa longue et belle carrière, par une intégrité en acier, portée par une foi chrétienne forte (Eglise baptiste surtout). Femme noire, trop facilement assignée à des rôles stéréotypés (serveuse, prostituée, junkie, femme de chambre...), elle avait refusé d'accepter ces rôles, quitte à jouer beaucoup moins.
Elle avait déclaré, à l'Associated Press, en 2013,
"I'm very selective as I've been my whole career about what I do. Unfortunately, I'm not the kind of person who works only for money. It has to have some real substance for me to do it"
Elle a montré la voie à beaucoup d'actrices noires, contribuant à faire petit à petit prendre conscience qu'il était temps qu'on donne, aux interprètes africaines-américaines, des rôles à la mesure de leur talent, considérable.
Elle avait reçu, en 2017, le International Faith and Family Film Festival Award des mains du pasteur évangélique T.D. Jakes, et jouissait d'une immense estime, à la fois dans les milieux chrétiens (à commencer par les Black Churches), mais bien au-delà.
Epouse du jazzman Miles Davis, titulaire de plusieurs Emmy Awards et d'un Oscar d'honneur, récipendiaire de la prestigieuse Médaille Présidentielle de la LIberté (reçue en 2016 des mains du président Obama), elle a marqué son temps.