Le 17 juin 2015, un suprémaciste blanc tirait dans une Église afro-américaine. Bilan 9 morts (tuerie de Charleston). Le terroriste qui vient de massacrer au Québec six fidèles musulmans en train de prier vient du même arrière-plan identitaire. Mes lecteurs savent combien je refuse l'indignation sélective. Quelle que soit leur origine confessionnelle, les fidèles tués en prière et leurs familles méritent la même compassion.
Et le même effort de décryptage afin de ne pas se limiter aux discours du type "la faute à pas de chance".
Pour élucider ce qui a rendu possible le carnage monstrueux de la mosquée de St-Foy (Québec), il faut, sans relâche, poursuivre l'étude en profondeur des milieux suprémacistes. Et, à un autre niveau, faire de la pédagogie en direction de tous ceux qui sont tentés de minimiser les dérives démagogiques d'un Trump ou d'une Marine Le Pen. Alexandre Bissonnette (auteur de la tuerie au Québec) était fan de ces deux derniers. Cela n'explique pas tout et ne justifie rien. Mais sous-estimer les foyers idéologiques de la haine de l'autre est une erreur. Vigilance.
Lire et relire, sur le suprémacisme identitaire, les travaux de Stéphane François, l'un des meilleurs spécialistes du sujet (lien).