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sunnisme

  • Que compter sous l'ombrelle évangélique

    christianisme,protestantisme,évangéliques,pentecôtisme,charismatisme,islam,sunnisme,statistiques du christianisme,statistiques évangéliquesCe blog n'est pas le lieu où trouver des analyses scientifiques approfondies, que l'on trouvera dans les publications académiques. C'est pourquoi je ne reviens que brièvement ici sur une objection classique faite à la comptabilisation, sous une même ombrelle "EVANGELIQUES", des traditions évangéliques piétistes (accent bibliciste sur la "saine doctrine") et des traditions pentecôtistes/charismatiques (accent sur l'efficacité du Saint-Esprit). Il me paraît tout à fait légitime de choisir de dissocier, dans le décompte, les premiers (environ 200 millions) des seconds (environ 430 millions).

    Cependant, il me semble que ce qui les rapproche est plus important que ce qui les sépare. De la même manière qu'en islam on compte les Hanbalites, les Hanéfites, les Malékites et les Chaféites parmi la même famille sunnite (alors que ces traditions sont très différentes aussi), je crois que piétistes et pentecôtistes relèvent de la même matrice évangélique.  Ce périmètre, c'est celui d'un christianisme fondé sur le principe de l'association de convertis, professant, structuré autour de prédicateurs mariés, tourné vers l'évangélisation, et valorisant l'action surnaturelle de Dieu. Par ailleurs, plusieurs grands réseaux évangéliques, dont l'Alliance Evangélique Mondiale, rassemblent les deux familles (piétiste et pentecôtiste). C'est aussi le cas en France, avec le CNEF.

    De même, plus largement, autant les chiites et les sunnites sont extrêmement différents, autant il ne viendrait à l'idée de personne de ne pas les comptabiliser au sein de l'islam. Ce qui vaut aussi pour évangéliques et luthéro-réformés, qui se rattachent les uns et les autres au protestantisme.

  • Politique et religion: le coup de tonnerre du retour au CALIFAT

    5180uYus2TL._.jpgIl y a un siècle, en novembre 1914, le souverain ottoman Mehmet V décidait de se prévaloir de son titre de CALIFE pour lancer un jihad généralisé contre les puissances coloniales. Une riposte "symbolique" et "solennelle", selon les mots du spécialiste Jean-Pierre Filiu dans Les frontières du Jihad (2006), mais peu efficace: le califat s'éteignait alors doucement. 

    De ce point de vue, ce qui vient de se passer en Irak et en Syrie est un coup de tonnerre qui ne manquera pas d'attirer notamment l'attention des politologues et spécialistes de la religion: le CALIFAT vient en effet d'être "rétabli" depuis le dimanche 29 juin 2014 par l'Etat Islamique en Irak et au Levant, et cela n'a rien d'une plaisanterie: le chercheur Romain Caillet, dans Le Monde, compare cet événement à la chute du Mur de Berlin en 1989...