Kamel Daoud est journaliste et écrivain, fin connaisseur de l'Afrique du Nord. Dans une chronique engagée publiée en version papier le 5 février (Le Monde), de haute tenue littéraire et réflexive, il publiait sur les violences de Cologne durant la nuit du Nouvel An, impliquant notamment un "rapport malade à la femme, au corps et au désir" dans le monde arabo-musulman.
On a le droit de ne pas être d'accord. Mais Kamel Daoud s'est proprement fait lapider par écrit dans une tribune cinglante, publiée dans le même journal, par 19 chercheurs, qui le taxent, entre autres, d'islamophobe.
Kamel Daoud, écoeuré, a depuis décidé d'abandonner le journalisme. Le Monde, après avoir publié la chronique incendiaire des chercheurs, s'en est inquiété (lien). Parmi les soutiens à Kamel Daoud, le chercheur Hugues Lagrange (CNRS), victime il y a quelques années d'une cabale en partie nourrie des mêmes sources.