L'Alsace et la Moselle sont fières de certains de leurs particularismes, en particulier le "droit local". Il n'y aurait nul besoin de tout mettre à bas pour faire cesser la disposition la plus discriminatoire héritée du système concordataire, encore en vigueur: le salariat de certains clergés financé par les impôts des citoyens.
Des pasteurs protestants, mais aussi curés catholiques et rabbins bénéficient également de ce système à deux vitesses, en rupture avec le principe d'égalité républicaine. Car il discrimine d'autres cultes (musulman, bouddhiste, orhtodoxe, hindouiste, protestant évangélique), qui eux s'autofinancent, en conformité avec le principe de laïcité.
Mettre fin au financement public des clergés, ce serait effacer une des discriminations les plus choquantes de la scène laïque française du XXIe siècle. Lire cette chronique engagée dans l'hebdomadaire Réforme (dont le titre n'est pas de moi).