Juriste de haute volée, grande auteure, professeure au Collège de France, mais aussi historienne du droit et des libertés, Mireille Delmas-Marty s'en est allée. Saluée comme une grande intellectuelle, elle a apporté d'incalculables contributions, en tant que juriste, à une mondialisation moins inhumaine.
Interrogée par Réforme au sujet de son livre Résister, responsabiliser, anticiper (Le Seuil, 2012), elle soulignait par exemple :
"Je m’étonne qu’à l’heure de la libre circulation des marchandises et des capitaux on ferme les frontières aux êtres humains et particulièrement aux travailleurs migrants. Au point que l’on dresse des murs et autres barrières de sécurité, alors que la mondialisation du commerce, parce qu’elle aboutit à fragiliser certains États, peut devenir elle-même source de migration : quand on destructure le marché du coton dans des pays d’Afrique avec les subventions européennes ou américaines, on fabrique des migrations en créant les conditions mêmes qui les déclenchent" (lien).
Issue d'une famille protestante, elle se revendiquait de cette culture huguenote. Lien.


L'Alsace et la Moselle sont fières de certains de leurs particularismes, en particulier le "droit local". Il n'y aurait nul besoin de tout mettre à bas pour faire cesser la disposition la plus discriminatoire héritée du système concordataire, encore en vigueur: le salariat de certains clergés financé par les impôts des citoyens.
Depuis le XIXe siècle, de nombreux changements juridiques concernant les droits des femmes sont à l'oeuvre dans tous les microcosmes sociaux. Tel est le cas du domaine religieux où la non-admission des femmes à certaines fonctions cultuelles constitue un élément de la liberté religieuse tout en mettant en cause l'égalité des sexes.





