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subsidiarité

  • En politique: Michel Rocard, le minoritaire qui avait raison sur l'essentiel

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    Avec Michel Rocard (1930-2016), qui s'en est allé le 2 juillet 2016, la France vient de perdre l'un de ses hommes politiques les plus clairvoyants depuis Pierre Mendès France. Qu'on ne s'y trompe pas: au sein de la 'gauche' actuelle, la plupart de ses pseudo-héritiers l'ont, en réalité, trahi, lâché, renié, au profit d'une 'gauche' étatiste, démago, doctrinaire et loin du peuple, avatar peu glorieux hérité de la fin des années Mitterrand.

    La "deuxième gauche", culturellement minoritaire en France, que défendait Michel Rocard était tout le contraire: elle prônait le principe de subsidiarité, l'importance de l'évaluation par les citoyens des politiques publiques, le pragmatisme et la responsabilisation de tous. Michel Rocard affirmait notamment: "Toute finalité réside dans l'homme et non dans un système, même si l'organisation sociale peut aider l'homme à se perfectionner" (Le coeur à l'ouvrage).

    Issu du protestantisme, Michel Rocard n'a jamais renié cette référence, sur laquelle il s'était exprimé avec profondeur et justesse dans le documentaire "Protestants de France" (France 5) de Valérie Manns.

    Pour un aperçu biographique dans la presse, lire l'hommage rédigé par Jean-Louis Andréani et Raphaëlle Bacqué dans Le Monde (lien).

  • BREXIT: une chance pour refonder l'Europe

    europe,brexit,royaume uni,grande bretagne,construction européenne,autorité,démocratie,subsidiarité,michel rocardLa construction européenne a été marquée, dès les années 1950, par une tension entre deux logiques. Une logique centralisatrice, technocratique et fort peu démocratique (celle qui l'a emporté), et une logique marquée par le principe de subsidiarité, qui signifie: traiter politiquement les questions au plus près des problèmes. Ne pas faire trancher à Bruxelles ce qui peut l'être à Noyon.

    Au sujet de cette décevante Europe dominée par le triomphe d'un modèle d'autorité top-down, Michel Rocard déclarait, en novembre 2015: "l'Europe c'est fini, on a raté le coche" (lien).

    Ne soyons pas sévères avec les Britanniques, qui viennent de trancher pour le BREXIT. Il y a certes une part d'égoïsme dans leur démarche, mais aussi une saine manifestation démocratique d'un rejet de cette Europe top-down qui a échoué et perdu sa légitimité populaire. L'Europe n'est pas morte. En rejetant l'Europe bruxelloise actuelle et ses clergés technocratiques, les Britanniques invitent même plus que jamais leurs amis européens à  refonder un "vivre-ensemble" marqué par moins d'obésité institutionnelle, plus de respect de la volonté des citoyennes et citoyens, et une capacité de décision renforcée car plus légitime.