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démocratie

  • Radicalisation religieuse : l'enjeu de la violence sacrée (La Croix)

    république,laïcité,religion,radicalisation,dérives sectaires,la croix,violence,religion et violence,démocratie"La fabrique de la démocratie ne peut se contenter d'ignorer les religions.

    A la fois dans la contribution qu'elles sont susceptibles d'apporter,

    mais aussi dans la menace qu'elles peuvent parfois représenter"...

    Dérives sectaires, radicalisation, retour sur 50 ans de débat dans La Croix

    (lien)

  • 10 ans du CNEF: une inspiration pour la structuration de l'islam français?

    protestantisme,évangéliques,islam,france,république,cnef,fpf,laïcité,démocratieDemain 15 décembre 2020, le Conseil National des Evangéliques de France (CNEF) fêtera ses dix ans d'existence.

    Par rapport à la Fédération Protestante, l'autre grand réseau fédératif des protestants, c'est un petit nouveau.

    Le CNEF n'a pas, pour l'heure, l'armature institutionnelle de son aînée. Et ses bases restent fragiles. Mais la dynamique enclenchée s'est révélée fructueuse au fil de la décennie 2010. Il rassemble aujourd'hui environ 60% du total protestant évangélique français (ce qui représente autour de 600.000 fidèles, sur un total d'environ un million), et a gagné sa crédibilité auprès des pouvoirs publics.

    Entre la mise en place de Centres de Formation Régionaux d'Implanteurs (CFRI), la mise à disposition d'outils juridiques très pédagogiques sur le cadre des libertés dans la France laïque, le déploiement progressif d'antennes départementales, l'organisation de pastorales, la création d'un service pastoral CNEF auprès des parlementaires, sans compter des initiatives d'évangélisation marquantes ("Bouge Ta France" en 2017, pour les 500 ans de la Réforme), les indicateurs ne manquent pas pour conclure sur une décennie de lancement prometteuse.

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  • Alfred Stepan (1936-2017)

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    Un grand chercheur en sciences politiques, spécialiste des relations entre religion et démocratie, s'en est allé. Alfred Stepan était notamment directeur du Centre d’étude de la démocratie, de la tolérance et de la religion (CDTR) à la Columbia University, ainsi que co-directeur de l’Institut pour la religion, culture et vie publique (IRCPL). Fondateur (et président) de l’université d'Europe centrale à Budapest, Prague et Varsovie, ’ancien directeur du Consilium on International and Area Studies à Yal, doyen de la SIPA à l’université Columbia, il a collaboré au fil des années avec plusieurs chercheurs français.

    Le Chicago Tribune vient de lui rendre un hommage appuyé (lien).

  • Il s'appelle Emmanuel...

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    ... Mais il ne se prend pas pour le messie.

    L'élection hier soir à la Présidence de la République d'Emmanuel Macron tourne la page d'un long chapitre marqué par la tentation française des "politiques du salut séculier".

    La France s'est longtemps distinguée par un messianisme politique qui fait de l'Etat une quasi Eglise de substitution. François Hollande, avant son élection en 2012, avait une nouvelle fois réactivé cette "politique enchantée" dans son fameux discours du Bourget (le "rêve français" etc). Mais les flots de promesses intenables se sont heurtés à une réalité massivement constatée par les citoyennes et citoyens; au lieu de "changer la vie", les politiques ont navigué à vue, et se sont parfois servis dans la caisse. Ils ont fait la démonstration, mandat après mandat, de l'imposture du messianisme politique.

    En se réclamant souvent de la "bienveillance", de l'"humilité", du refus du sectarisme (il est le seul à toujours avoir refusé de faire siffler ses adversaires), Emmanuel Macron désenchante la politique. Moins de grandes promesses, plus de pragmatisme. Moins de prêchi-prêcha, plus d'écoute des compétences de la société civile.

    A l'hebdomadaire protestant Réforme qui l'interrogeait, il y a quelques semaines, Emmanuel Macron affirmait: «Je ne promets ni le bonheur, ni la transcendance. Je laisse cela aux religions. Autrement, ce seraient des projets totalitaires.» (lien)

    Face à une Marine Le Pen qui s'inscrivait dans la continuité du messianisme politique français (avec une inflexion frontiste orientée vers une quasi religion nationaliste), Emmanuel Macron marque une rupture choisie par presque deux électeurs sur trois. En marche.

  • Séisme électoral de magnitude 10: Donald Trump élu président des USA

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    Très largement soutenue par l'establishment financier, médiatique et politique des Etats-Unis, Hillary Clinton, femme-courage hyper compétente, était partie pour être la prochaine présidente des Etats-Unis.J'avais préparé ma blognote à 2H30 du matin, saluant l'événement, qui aurait été aussi un jalon fort dans la conquête, par les femmes, de la magistrature suprême...

    Mais la crise sociale et culturelle aux Etats-Unis était telle que le vote populaire a déjoué tous les pronostics. Le ticket Trump-Pence l'a emporté. C'est une énorme surprise, un gigantesque choc, car jamais un président américain n'a été à ce point peu préparé à gouverner. Et jamais un candidat n'avait manié à ce point le registre ordurier dans une campagne américaine. La démocratie a parlé. Donald Trump sera le prochain locataire du Bureau ovale, et Twitter va chauffer comme jamais.

    Ce séisme électoral de magnitude 10 doit inviter chacune et chacun à l'auto-examen. La remise en cause. N'avons nous pas sous-estimé la colère populaire? Ne sommes-nous pas tombés dans le piège du buzz, réduisant Trump à sa caricature, en oubliant trop facilement sa force de travail spectaculaire, et les axes d'une politique néo-protectionniste (pour l'intérieur) et anti-saoudienne (pour l'extérieur) qui méritent mieux que notre seul mépris?

    Là-dessus, un des très rares intellectuels français (aimé ou détesté) qui avait perçu cela est Emmanuel Todd (lien), qui voit dans le vote populaire Trump un "recentrage démocratique". L'inquiétude, légitime, ne doit pas nous paralyser. Retroussons-nous les manches, allons sur le terrain avec pragmatisme, au plus près des hommes et des femmes qui souffrent et doutent, et redoublons de créativité et d'énergie pour construire un monde juste et fraternel.

  • BREXIT: une chance pour refonder l'Europe

    europe,brexit,royaume uni,grande bretagne,construction européenne,autorité,démocratie,subsidiarité,michel rocardLa construction européenne a été marquée, dès les années 1950, par une tension entre deux logiques. Une logique centralisatrice, technocratique et fort peu démocratique (celle qui l'a emporté), et une logique marquée par le principe de subsidiarité, qui signifie: traiter politiquement les questions au plus près des problèmes. Ne pas faire trancher à Bruxelles ce qui peut l'être à Noyon.

    Au sujet de cette décevante Europe dominée par le triomphe d'un modèle d'autorité top-down, Michel Rocard déclarait, en novembre 2015: "l'Europe c'est fini, on a raté le coche" (lien).

    Ne soyons pas sévères avec les Britanniques, qui viennent de trancher pour le BREXIT. Il y a certes une part d'égoïsme dans leur démarche, mais aussi une saine manifestation démocratique d'un rejet de cette Europe top-down qui a échoué et perdu sa légitimité populaire. L'Europe n'est pas morte. En rejetant l'Europe bruxelloise actuelle et ses clergés technocratiques, les Britanniques invitent même plus que jamais leurs amis européens à  refonder un "vivre-ensemble" marqué par moins d'obésité institutionnelle, plus de respect de la volonté des citoyennes et citoyens, et une capacité de décision renforcée car plus légitime.

  • Laïcité & religions, France : numéro thématique des CAHIERS FRANÇAIS

    Religions-laicite-s-democratie_large.jpgConstituant l’un des fondements de la République et de la démocratie, la laïcité a perdu en lisibilité et ne peut plus se contenter de garantir une neutralité religieuse. Elle doit composer avec le besoin légitime qu’ont les croyants d’exprimer leurs convictions. Ce numéro des Cahiers français (La Documentation Française) aborde l’une des grandes questions actuelles de société et complète l’analyse par des comparaisons internationales.

    (la synthèse sur le protestantisme en France est signée par votre serviteur)

     

    Lien.

  • La rencontre explosive de l'écologie et de la spiritualité (Attali)

    aurore-reuters-esa.jpgIl est aimé et détesté pour la même raison, que voici: Jacques Attali est un spécialiste du "hors piste", un intellectuel en liberté. Qui risque, ose, commet des erreurs (qui n'en commet pas?), mais esquisse aussi parfois des chemins féconds, porteurs d'avenir, que nul n'avait perçu aussi clairement avant qu'il écrive.

    Un exemple récent de cette pensée en mouvement souligne des convergences possibles entre écologie et spiritualité, dans la contestation d'une démocratie de marché tournée vers l'immédiat et le nombril du consommateur. C'est à lire sur Slate et ça dépote. 

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  • "L'expression des religions, une chance pour la démocratie"

    jpwillaime.png"Entre la sectarisation communautaire des identités religieuses et un espace public qui ne serait universel que par abstention des identités, il y a place pour une reconnaissance citoyenne et laïque des religions dans la sphère publique. Les valeurs de la démocratie, en particulier celle des droits de l’homme, sont fragilisées si elles ne sont pas résolument transmises et légitimées à travers des cultures particulières, qu’elles soient religieuses ou philosophiques, et portées par des organisations ayant une large base sociale.

    Ce texte est extrait d'une réflexion de haute tenue est conduite par le sociologue Jean-Paul Willaime (EPHE/GSRL), et développée dans "L’expression des religions, une chance pour la démocratie", Revue Projet, Septembre 2014.

    Texte intégral en accès libre ici (lien).

  • Démocratie, entre sacralité et démythologisation: lire Olivier Abel

    olivier abel,philosophie,fonds ricoeur,démocratie,république,politique,sacré,débat,espace public,interculturalité,autrement,franceLe débat sur la "religion des droits de l'homme" (cf. ouvrage de V.Zuber) renvoie à des enjeux qui dépassent l'histoire et la sociologie. La philosophie, l'éthique apportent un éclairage nécessaire, à l'image des travaux du philosophe et intellectuel Olivier Abel, qui creuse depuis longtemps les problématiques du politique et du croire en les croisant avec la différence protestante, historiquement construite comme une contestation du "monopole (institutionnel) du vrai, du bien et du juste" (1).

    La "tentation" est là,  "de plus en plus visible", souligne le philosophe, de voir la démocratie "se prétendre la religion de l'Occident", au risque d'un unanimisme qui tue le débat, la différence, le différend.

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