
Avec Michel Rocard (1930-2016), qui s'en est allé le 2 juillet 2016, la France vient de perdre l'un de ses hommes politiques les plus clairvoyants depuis Pierre Mendès France. Qu'on ne s'y trompe pas: au sein de la 'gauche' actuelle, la plupart de ses pseudo-héritiers l'ont, en réalité, trahi, lâché, renié, au profit d'une 'gauche' étatiste, démago, doctrinaire et loin du peuple, avatar peu glorieux hérité de la fin des années Mitterrand.
La "deuxième gauche", culturellement minoritaire en France, que défendait Michel Rocard était tout le contraire: elle prônait le principe de subsidiarité, l'importance de l'évaluation par les citoyens des politiques publiques, le pragmatisme et la responsabilisation de tous. Michel Rocard affirmait notamment: "Toute finalité réside dans l'homme et non dans un système, même si l'organisation sociale peut aider l'homme à se perfectionner" (Le coeur à l'ouvrage).
Issu du protestantisme, Michel Rocard n'a jamais renié cette référence, sur laquelle il s'était exprimé avec profondeur et justesse dans le documentaire "Protestants de France" (France 5) de Valérie Manns.
Pour un aperçu biographique dans la presse, lire l'hommage rédigé par Jean-Louis Andréani et Raphaëlle Bacqué dans Le Monde (lien).


Alors que la "Manif pour tous" mobilise massivement en France, aujourd'hui, contre les projets socialistes (à deux étages) d'élargir le mariage aux couples du même sexe et de permettre l'adoption d'enfants par des couples unisexes, notons, avec les récents double interviews de l'ancienne ministre socialiste Georgina Dufoix (dans 

Deux événements relatés aujourd'hui-même dans les médias, des deux côtés de l'Atlantique, nous rappellent que le débat sur l'immigration, dans les sociétés occidentales, clive de moins en moins suivant une ligne Droite-Gauche. 

Un des plus talentueux jeunes loups UMP du gouvernement Fillon,
Qu'on se reconnaisse ou non dans toutes ses options,