L'autonomie et l'autochtonie des Églises nées de la mission (Khartala)

Parmi les belles publications académiques de cet été, saluons les actes du colloque du Centre de Recherche et d'Echanges sur la Diffusion et l'Inculturation du Christianisme (CREDIC) tenu à Yaoundé en août 2013.

Fruit d'une belle collaboration entre le missiologue Jean-François Zorn et son collègue historien de l'Ecole Normale Supérieure de Yaoundé, Salvador Eyezo'o, il propose un passionnant bouquet de 22 articles, dont 14 sont signés par des chercheurs et chercheuses africains.

Les (néo)christianismes d'origine protestante, évangélique pentecôtiste et catholique y ont une part significative. Doté de quatre index (personnes et groupes, textes officiels, lieux, thèmes), il est édité par Khartala. 

Lien.

Assassinat d'Eric de Putter: deux ans plus tard

Le 8 juillet 2012, il y a deux ans jour pour jour, Éric de Putter était assassiné à son domicile de I'Université protestante d'Afrique Centrale (UPAC) à Yaoundé, au Cameroun, où il enseignait sous le statut de volontaire envoyé par le Défap (service protestant de mission).

C'est peu de dire que la non-élucidation de cette affaire laisse un sentiment de malaise, et bien des interrogations, dont se fait l'écho une lettre ouverte signée par trois membres de la famille du défunt, et récemment envoyée aux "paroisses et églises partenaires du DEFAP". Ce dernier a mis en ligne depuis trois semaines un copieux dossier sur cette affaire, qui permet de faire le point (lien).

Meurtre entre protestants : retour sur le décès d'Eric de Putter

Au temple du Saint Esprit s'est tenu hier une cérémonie du souvenir organisée par le DEFAP (service protestant de mission)  à la mémoire du jeune théologien français Eric de Putter, assassiné à Yaoundé le 8 juillet 2012 (Université Protestante d'Afrique Centrale).

Une enquête est encore en cours.

Sur fond de rumeurs délétères et d'un passé chargé (Eric de Putter était en conflit avec l'administration de l'UPAC), deux pasteurs camerounais ont été arrêtés: le pasteur Jean Bosco Ngend (vice-recteur de l'UPAC, ci-contre) et le pasteur Barka Nado (accusé de plagiat par de Putter).

Bref aperçu du Gospel francophone au Cameroun (1)

Est-ce l'effet Yannick Noah, dont une partie de la famille vient de ce pays?

Le fait est que le Cameroun nous paraît souvent plus grand qu'il n'est. Or, ce beau pays contrasté, marqué par un fort clivage nord-sud (y compris religieux) n'est pas si vaste.

A l'inverse du Congo RDC, il est plus petit que la France. Avec ses 475.442 km2, il ne compte que 20 millions d'habitants en 2012.

Un habitant sur cinq est protestant, et 10% de la population (environ) se rattache à l'évangélisme, creuset privilégié de la musique Gospel.