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Comme tous les courants religieux, le protestantisme évangélique (avec ses deux poumons, de type piétiste et pentecôtiste) a été profondément affecté par la Pandémie mondiale, toujours pas finie, de la Covid19.
L'évangélisme, qui représente plus d'un chrétien sur quatre dans le monde, a dû s'adapter, dans des configurations très diverses. Travaux de recherche, enquêtes se sont ralentis du fait des confinements et restrictions de circulation.
Le 4 mai 2020 sur France Inter, l'écrivain Michel Houellebecq partageait une lettre au sujet des effets sociaux des mesures prises contre la pandémie du (de la) Covid19.
De grandes églises évangéliques en Amérique latine ou aux États-Unis ne cachent pas un profond scepticisme face à la réalité de l'épidémie et veulent continuer à assurer les rassemblements religieux, malgré les risques.
Quelle est l'attitude de ces mouvements évangéliques en Afrique, notamment en RDC, face au virus?
Quels sont les effets du confinement sur la vie des groupes religieux ?
En terrain protestant évangélique notamment, marqué par une forte pratique, comment réagissent les Eglises locales?
La collecte de sources ne fait que commencer.
Publié sur le portail Regardsprotestants, cet entretien avec le pasteur baptiste Fabrice Malele, pasteur à Courbevoie, en banlieue parisienne, nous donne un exemple de l'impact du confinement sur la vie eccésiale locale, entre logiques de mise à distance et sociabilités accrues via les écrans.
En cas de manque de respirateurs, à qui donner les meilleures chances?
Cette question s'est posée, et se pose toujours, dans certains contextes hospitaliers confrontés à la pandémie du Covid19. Parmi les options éthiques qui se présentent, on reconnaîtra l'option utilitariste, qui va privilégier les plus jeunes, les plus résistants. Et l'option de non-discrimination, qui vise à ne pas écarter les plus faibles.
Une enquête du Pew Forum nous apprend que les Américains les plus croyants/religieux sont bien plus nombreux (60%) à privilégier la non-discrimination, alors que les moins religieux sont majoritairement (57%) favorables à une préférence utilitariste, visant de fait à sacrifier les plus faibles au nom des meilleures chances de survie.
Historien, maître de conférence à l'Ecole Pratique des Hautes Etudes et directeur adjoint du laboratoire Groupe Sociétés Religions Laïcités (GSRL), Pascal Bourdeaux nous propose un superbe article de synthèse intitulé " Le COVID-19 d’Est en Ouest".
Le texte a été publié sur le site internet de l'Initiative Pour l'avenir des Grands Fleuves, qui le présente ainsi: "une fine analyse de nombreux éléments de comparaison entre les situations asiatiques (Chine, mais aussi Taïwan, Corée du Sud, Japon et Vietnam) et européennes (Union européenne) et, en prolongement, les représentations que l’on se fait de ces situations, afin de mieux cerner cette crise mondiale"
Coup de chapeau cette semaine à l'hebdomadaire protestant Réforme.
Lieu de débat, ouvert à des textes de toute nature -même, parfois, à certains pamphlets antiprotestants-, ce périodique de qualité nous gratifie tous les sept jours d'une nouvelle édition ouverte sur l'actualité, avec du fond et de la diversité. Et une gratuité d'accèsonline bien plus généreuse depuis le début de la pandémie actuelle, merci Réforme!
On y trouvera notamment, cette semaine, un retour à plusieurs voix (notamment Stéphane Lavignotte, Jean-Arnold de Clermont) sur la vie de Jacques Maury (1920-2020), ancien président de l'Eglise Réformée de France et de la Fédération Protestante (FPF).
En réponse à la pandémie du coronavirus, la plupart des pays européens ont imposé des restrictions drastiques sur les activités sociales collectives.
Ces mesures ont impacté les religions, qui reposent sur des sociabilités régulières, des pratiques partagées. Le droit de célébrer un culte collectif, notamment, a été restreint, ou plus. Mais dans quelle variabilité d'un pays à l'autre?
Remercions Alexis Artaud de la Ferrière, senior lecturer à l'Université de Portsmouth et rattaché au laboratoire GSRL, pour sa remarquable étude comparative, publiée en anglais sur le site The Conversation.
Le déroulé du drame qui a touché la megachurch Porte Ouverte Chrétienne de Mulhouse, foyer de contagion du Covid-19, se décompose ainsi:
D'abord une exposition très précoce à la pandémie du Covid-19 lors d'un grand rassemblement protestant évangélique entre les 17 et 24 février 2020 (sans savoir, à ce jour, qui a été le "patient zéro"), puis une vague de contagion, ramifiée jusqu'en Corse, Guyane, Burkina Faso (et au moins 17 morts jusqu'à ce jour parmi les fidèles), enfin, une séquence d'attaques diffamatoires (allant jusqu'aux menaces de morts), dans la lignée des grandes peurs collectives en quête de boucs émissaires.
La Porte Ouverte Chrétienne (POC) de Mulhouse fait partie des cinq Eglises protestantes évangéliques françaises les plus populaires, attirant plusieurs milliers de pratiquants chaque semaine, sans compter un impact numérique considérable (internet, télévision).
Emblématique des renouvellements du protestantisme français via un christianisme de conversion de type charismatique et évangélique, cette megachurch alsacienne attractive aujourd'hui membre du CNEF a été étudiée, il y a 16 ans, par l'anthropologue Laurent Amiotte-Suchetet le sociologue Jean-Paul Willaime (lien).
Suite à un grand rassemblement tenu entre les 17 et 24 février 2020, avant que la Préfecture (aujourd'hui débordée) ne commence à prendre les mesures qui s'imposent pour juguler la propagation du Covid-19 via les rassemblements, elle a été frappée de plein fouet par des contaminations en cascade, qui ont notamment touché la famille pastorale.
Le pasteur de la POC, Samuel Peterschmitt, lui-même hospitalisé et aujourd'hui en convalescence, a publié le message vidéo ci-dessous.